L'édito de Philippe Bailly

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Hyperspécialisation des réseaux sociaux : des opportunités pour le secteur Santé

A l’heure de l’omniprésence des réseaux sociaux, les acteurs du monde de la santé voient apparaître de nombreux outils qui leur sont destinés. Mais quelles sont aujourd’hui les bonnes pratiques et à quelles attentes répondent-elles ?

Réinvention de la relation entre les différents acteurs du monde de la santé

Depuis quelques années déjà, les acteurs de la santé voient apparaître l’éclosion d’un certain nombre d’outils Social Media qui leur sont destinés, dotés de nombreuses fonctionnalités: de recrutement par ex. sur doximity.com, mais également de lieu d’échanges, voire de soutien pédagogique pour les professionnels.

aL’un des plus des gros acteurs dans le domaine, l’américain Sermo vient de faire son apparition sur le marché français. Ce réseau, déjà présent dans une quinzaine de pays et fort de 550 000 médecins inscrits, propose à l’ensemble de ses membres d’échanger leurs expériences et de s’enrichir mutuellement. Le but ultime étant d’améliorer les soins prodigués aux patients et l’expertise des différents membres de la communauté. Le modèle de ce réseau ne reposant pas sur la publicité, Sermo développe des services payants aux sociétés pharmaceutiques par ex. : mener des études et des sondages auprès de la communauté. Un outil très utile dans la réflexion des laboratoires quand on sait que les médecins sont les premiers prescripteurs de leurs produits. Les laboratoires qui souhaitent interagir avec les médecins sur la plateforme pourront se voir offrir la possibilité de créer leur propre page, d’y ajouter du contenu, de le promouvoir et d’accéder aux nombreux sondages internes au réseau. Les tarifs s’élèvent de 1 000€ à plusieurs centaines de milliers d’euros pour un dispositif complet. Autre cas innovant : doximity.com, propose de favoriser les échanges au sein de la communauté mais surtout de mettre en relation les membres de son réseau et les recruteurs à la recherche de profils bien précis. Le réseau social travaille aujourd’hui avec plus de 300 hôpitaux et cliniques dans le monde et revendique pas moins de 500 000 praticiens inscrits.
aEn France, ce sont majoritairement les entreprises traditionnelles qui se sont positionnées sur ce segment. C’est le cas notamment de Comuniti.fr, lancé par le portail médical Univadis ou encore de Santé Connect fondé par le groupe Profession Santé (éditeur du « Quotidien du médecin »). Néanmoins, des start-up spécialisées sur ce secteur font leur apparition. C’est le cas de MedPics, un réseau social également réservé aux professionnels de la santé et ayant la particularité de n’être disponible que sur mobile. Cette plateforme permet le partage de photos de cas cliniques entre professionnels pour une meilleure entraide médicale.

Un marché en expansion avec des modèles économiques divers

Ces initiatives démontrent que l’univers médical inspire de nombreuses entreprises et start-up, désireuses de répondre aux attentes des acteurs de la santé. Elles révèlent surtout l’avance du secteur de la santé sur ce créneau des réseaux sociaux spécialisés. Mais tout comme les réseaux sociaux grand public, ces outils de niche sont confrontés à de nombreuses problématiques, en lien notamment avec la pérennité de leur modèle économique. En effet, ces réseaux sociaux dits « verticaux » peuvent être pénalisés par leur audience de niche) Ces acteurs appliquent donc des modèles de monétisation différents : de l’abonnement aux services premium payants.

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