Les derniers chiffres du baromètre de la Télévision en ligne NPA Conseil-GfK attestent une nouvelle…
Les chiffres du baromètre GfK-NPA Conseil de décembre clôturent une nouvelle année exceptionnelle pour la consommation de télévision en ligne en France. Le nombre de vidéos vues est en croissance de 35% par rapport à 2014 avec 5,846 milliards de visionnages.
L’année 2015 confirme une nouvelle fois la bonne santé du marché de la télévision en ligne qui inclut le rattrapage, les suppléments de programmes (coulisses, interviews, bêtisiers, reportages…) et le visionnage des chaînes en direct sur des supports autres que le téléviseur. Au total, ce sont près de 6 milliards de vidéos qui ont été visionnées entre janvier et décembre 2015. Un chiffre en augmentation de 35% par rapport à 2014. Cette performance est avant tout due au rattrapage des programmes après diffusion à l’antenne qui compte pour plus de 85% de la consommation totale de vidéos en ligne (+36%). Si le live affiche un léger recul dans une année post Coupe du Monde de football (-2%), le visionnage de bonus a quant à lui doublé en un an (+96%). Le résultat de stratégies de diversification de plus en plus poussées de la part des chaînes, avec une multiplication des contenus additionnels pour enrichir leurs offres au-delà du rattrapage et promouvoir leurs marques sur le numérique.
Structure de la consommation de télévision en ligne / en millions de vidéos vues – 2013-2015
Source : Baromètre de la TV en ligne GfK-NPA Conseil
L’année 2015 marque un tournant dans l’évolution des usages de télévision en ligne. L’ordinateur, historiquement établi comme le principal moyen d’accès aux services des chaînes, se trouve dorénavant supplanté par le téléviseur qui totalise 35% des vidéos vues (contre 33% pour l’ordinateur). Si le passage de témoin était attendu entre les deux supports – du fait de la généralisation des services de rattrapage sur les box des opérateurs notamment – la montée en puissance des terminaux mobiles est quant à elle plus soudaine. En l’espace d’un an, smartphones et tablettes ont ainsi gagné 10 points de parts de marché et comptent désormais pour 32% de la consommation totale de TV en ligne. Une tendance qui devrait s’accentuer dans le futur eu égard au rythme d’adoption soutenu des terminaux nomades et au développement d’applications toujours plus innovantes. A titre de comparaison, quatre ans auparavant, smartphones et tablettes comptaient seulement pour 6% de la consommation de programmes audiovisuels en ligne.
Répartition de la consommation de télévision en ligne par support de lecture / en % – 2015
Source : Baromètre de la TV en ligne GfK-NPA Conseil
Côté programmes, la consommation de télévision en ligne apparaît de plus en plus concentrée autour de trois genres dominants : la fiction (28%), le divertissement (27%) et la jeunesse (21%) qui représentent désormais les trois-quarts des vidéos vues en ligne. Si la fiction et le divertissement demeurent les catégories vedettes de la TV en ligne, les programmes pour enfants affichent la plus forte progression en 2015 (+92%) et gagnent 6 points de parts de marché en un an. Un résultat qui s’explique par la multiplication des contenus jeunesse au sein des offres de rattrapage des chaînes, de la création de véritables offres de destination et de leur hyper-distribution, notamment sur les plates-formes d’hébergement de vidéos.
Une concentration de la consommation d’autant plus notable qu’elle se fait à contresens de la composition de l’offre de TV en ligne (exprimée en volume horaire). En effet, les programmes de stock (cinéma, documentaire, fiction, jeunesse) comptent pour seulement 16% de l’offre alors qu’ils totalisent plus de la moitié du nombre total de vidéos vues en 2015 (52%). La fiction et la jeunesse affichent notamment un niveau important de surconsommation en rattrapage : ces catégories génèrent respectivement 28% et 21% du nombre de vidéos vues en 2015 alors qu’elles ne comptent que pour 8% et 4% du volume d’heures disponibles en rattrapage chaque mois en moyenne en 2015. Un résultat qui atteste de l’appétence du public pour ces genres pour lesquels la TVR offre une réelle souplesse de visionnage. Parmi les programmes de flux, l’information est quant à elle sous-consommée en rattrapage : 32% de l’offre pour 7% de la consommation. Un écart qui peut s’expliquer par un intérêt moindre des spectateurs pour des contenus d’actualité rendus rapidement obsolètes par les phénomènes de masse et d’instantanéité.