Le mois de décembre 2014 propose en access une offre traditionnellement concentrée sur les genres…
L’arrivée de la TNT HD en décembre 2012 a bousculé la répartition des genres proposés à l’antenne et directement impacté les performances des chaînes déjà installées. Dans l’offre pléthorique actuelle de contenus, les usages ont été en l’espace de cinq années profondément bousculés. NPA Conseil s’intéresse à l’évolution de l’offre des programmes par genre et à leur consommation.
L’arrivée de la TNT HD est naturellement venue gonfler le volume horaire de programmes proposés à l’antenne. Si cette hausse se ressent sur l’ensemble des genres, la répartition horaire n’est pas équilibrée entre eux. Le genre « Culture & Connaissance », incluant les magazines, les documentaires, les émissions éducatives et les émissions religieuses a ainsi vu son volume horaire quasiment doubler sur Septembre/Mars 2016-17 comparé à la même période cinq saisons auparavant. Cette hausse spectaculaire est principalement confortée par la multiplication des documentaires proposés sur les chaînes de la TNT HD, occupant pour certaines le cœur des grilles de programmes (RMC Découverte, Numéro 23). Le documentaire, isolé, a vu son volume passer de 7 560 heures sur Septembre/Mars 2012 à 18 451 heures pour la saison en cours (+10 891 heures en 5 ans). La deuxième plus belle progression revient aux séries et aux téléfilms, également portés par la TNT HD. 6ter ou encore HD1 vont par exemple jusqu’à diffuser 6 épisodes d’affilée d’une même série en Access.
Au-delà des conséquences qu’elle a eu sur le volume horaire par genre, la TNT HD a eu une incidence directe sur leurs performances. La multiplication des chaînes a en effet eu un impact sur les PdA moyennes. Si l’information, le jeu et le sport demeurent en tête des genres les plus performants, leur audience n’en demeure pas moins fragmentée. Le divertissement est le genre qui pâtit le plus de cette fragmentation, avec un taux de variation de -40,7%.
En l’espace de cinq ans, la durée d’écoute individuelle sur téléviseur a affiché une baisse de près de 14 minutes sur les individus de quatre ans et plus alors que la consommation en ligne a explosé. En effet, les derniers chiffres du Baromètre GfK-NPA Conseil ont conclu une nouvelle année record pour la consommation de télévision en ligne en France pour l’année 2016. Au total, ce sont plus de 7,5 milliards de vidéos qui ont été visionnées cette année, contre 2 milliards en 2012. Sur téléviseur, seuls les individus de 60 ans et plus voient leur DEI progresser alors qu’elle recule très fortement sur les cibles plus jeunes (-41 minutes sur les individus de 15 à 34 ans ou encore -35 minutes sur les enfants).
Les chaînes gratuites de la TNT ont su trouver un équilibre entre leur offre de fictions et leur consommation[1]. À contrario, le divertissement (qui inclut la télé-réalité) se trouve sous-consommé par rapport à une offre largement présente sur les chaînes de la TNT. Les programmes de « divertissement », « culture & connaissance » et « jeunesse » sont ceux qui, rapportés à leur volume, sont les moins performants. À noter que le cinéma passe d’une sous-consommation sur Septembre/Mars 2011-12 à une sur-consommation aujourd’hui.
[1] L’indicateur « Offre & Consommation » permet de mettre en regard l’offre des programmes diffusés par les chaînes de la TNT gratuite (hors chaînes info) et la consommation de la cible des 4 ans et +, selon la classification par genre établie par Médiamétrie. La sur-consommation ou sous-consommation est mesurée en calculant le ratio entre l’indice d’offre et l’indice de consommation.
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