L'édito de Philippe Bailly

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Banques traditionnelles, banques en ligne, neo banques… Quelles performances digitales à l’heure du lancement d’Orange Bank ?

Dominique Mary, Co-fondateur de D-Rating, agence de notation digitale, présente les résultats de son étude sur les performances digitales des banques de détail en France.

D-Rating

L’impact de l’intégration du digital comme facteur de performance clé des entreprises n’est plus à démontrer. En effet, les sociétés qui ont su opérer une transformation digitale profonde ces dernières années ont vu leur valeur en bourse s’apprécier fortement. C’est le cas par exemple de Domino’s Pizza, dont l’action a été multipliée par 20 sur les sept dernières années, années où la société a opéré une transformation digitale profonde.

Dans ce contexte, D-Rating, est une agence de notation qui évalue la performance digitale des entreprises afin de fournir au marché un référentiel partagé par l’ensemble des acteurs mais aussi un outil opérationnel pour juger de la transformation digitale des entreprises et permettre une meilleure allocation des ressources.

L’agence, créée en janvier 2017, développe un système de notation qui prend en compte 4 grands domaines de la transformation digitale, tant internes à l’entreprise,  « Leadership et culture digitale » et « Pratiques et outils », qu’externes, « Empreinte digitale » et « Expérience client ». L’ensemble du système se construira par modules avec pour objectif une finalisation complète avant la fin 2017.

Le premier module, « Empreintes digitale », est à présent opérationnel, le second, « Expérience client », sera finalisé avant l’été. Les deux autres devraient voir le jour au cours du second semestre.

Aujourd’hui D-Rating publie les résultats d’une étude où la société a appliqué sa première « brique » (Empreinte digitale) aux banques de détails en France.

La méthodologie

Afin de pouvoir évaluer l’empreinte digitale des marques, D-Rating a mis au point un système basé sur les  trois principaux secteurs de la présence digitale des entreprises (Web, Apps et Social Media) et prenant en compte des notions business, le nombre de clients par exemple, afin de relativiser les notes par rapport au business des entreprises observées.

Ainsi, pour chaque marque étudiée D-Rating va mesurer plus de 160 critères pour obtenir un indice par secteur de présence.

L’étude a porté sur 22 banques réparties en 3 catégories :

  • 12 banques traditionnelles : Crédite Agricole, Caisse d’Epargne, Banque Populaire, La Banque Postale, Société Générale, BNP Paribas, Crédit Mutuel, LCL, CIC, HSBC, Crédit Mutuel Arkéa, Crédit du Nord.
  • 7 banques en lignes et neo-banques : Boursorama, ING Direct, Hello Bank !, B For Bank, Monabanq, Fortuneo, Compte Nickel
  • 3 acteurs digitaux européens : N26, Fidor, mBank

Au total, l’étude comptabilise plus de 35 000 points de données collectés.

Des banques en ligne qui n’ont pas réussi la « rupture »

Résultats globaux. La mise en perspective des notes obtenues par les acteurs selon deux axes, web et nouveaux territoires digitaux (apps et social media) montre clairement une plus grande performance des banques traditionnelles sur les nouveaux territoires. Ainsi, les banques en lignede première génération, n’ont non seulement pas réussi à conserver leur longueur d’avance sur le Web, mais sont également dépassées sur les applications mobiles et sur les réseaux sociaux..

Positionnement des banques selon leurs performances web et Nouveaux medias (Source D-Rating)

Mobile et Apps. Alors que 1/3 du trafic web des banques provient des appareil mobiles, encore 16% des sites de banques ne sont pas adaptés au mobile (« responsive »). Concernant les notes sur les stores d’applications, la moyenne française est en dessous de 3 sur 5. Dans ce domaine, les banques traditionnelles sont significativement plus performantes que les banques en ligne de première génération.

Réseaux Sociaux. L’analyse des performances sur les réseaux sociaux permet de dégager deux stratégies différenciées selon les acteurs. D’une part une utilisation « communautaire » qui va générer de hauts niveaux d’engagements. D’autre part, une utilisation Drive To Web ou les réseaux vont être avant tout utilisés pour ramener le trafic vers les environnements propriétaires des banques.

Stratégies réseaux sociaux des banques (Source D-Rating)

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