L'édito de Philippe Bailly

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Daily Insight du 14/09/2022

Audiovisuel

Délibéré prévu le 22 septembre dans le conflit opposant TF1 à Canal +
Après plus d’une semaine de coupure des chaînes TF1 par le groupe Canal, les deux groupes étaient réunis mardi 13 septembre devant le Tribunal de commerce de Paris pour une audience en référé à la demande de TF1 en vue d’obtenir le rétablissement de ses chaînes sur « TNT Sat ». Le groupe TF1 a demandé lors de l’audience « une reprise de la diffusion des chaînes TNT sur le satellite [en attendant de trouver un accord] arguant que les personnes utilisant le satellite n’avaient pas d’autres moyens pour regarder les chaînes », rapporte Electron libre. Canal + a, de son côté, estimé qu’aucun texte « ne l’y obligeait ». Le juge a proposé aux parties la reprise « d’une période de 3 mois de diffusion » afin que les chaînes puissent « tranquillement » trouver un accord. Le juge se prononcera lors de l’audience de délibéré fixée au 22 septembre.
Lire l’article Electron libre

Audiences décevantes pour les Emmy Awards
La 74ème cérémonie des Emmy Awards qui s’est déroulée lundi 12 septembre a enregistré son score d’audience historique le plus bas, rapporte Variety. Diffusée cette année sur NBC, la cérémonie a attiré 5,9 millions de tvsp contre 7,9 millions l’année dernière sur CBS, soit une baisse de 25 %, précise Variety. En 2020, les Emmys avaient aussi enregistré un score décevant mais supérieur à l’édition de 2022, avec 6,37 millions de tvsp. Pourtant, NBC proposait aussi une diffusion en simultané sur sa plateforme Peacock, mais cela n’a pas suffi à attirer le public.
 Lire l’article de Variety

L’Arcom publie le bilan financier des chaînes locales hertziennes en 2020
L’Arcom, publie le bilan financier pour 2020 de 46 chaînes locales hertziennes (35 en métropole et 11 en Outre-mer). 54 chaînes locales émettaient en 2020, mais la situation particulière de plusieurs d’entre elles a conduit à ne pas les comptabiliser dans ce bilan 2020. La majorité (34) des chaînes étudiées ont un actionnariat privé : 7 sont contrôlées par un groupe de presse régionale, et 13 par un groupe audiovisuel (dont Altice, Vià Group, Secom..). « À périmètre constant, le produit d’exploitation du secteur était de 74,5 M€ en 2020 et de 89,5 M€ en 2019, soit une baisse de 17 % (-14,9 M €) » relève l’Arcom. 28 chaînes affichaient en 2020 un déficit d’exploitation.
Consulter le bilan de l’Arcom

Streaming

Disney+ reste très largement devancé par Viaplay en Scandinavie
Jeudi 15 septembre, Disney+ fêtera son deuxième anniversaire en Scandinavie. A cette occasion, le cabinet suédois Mediavision, spécialisé dans le suivi du marché du streaming, a publié ses estimations du nombre d’abonnés au service américain. 1,7 million de foyers scandinaves ont souscrit un abonnement Disney+ depuis 24 mois, dont 605 000 en Suède, 495 000 au Danemark, 340 000 en Norvège et 270 000 en Finlande. Ramené au nombre de foyers scandinaves, le taux de pénétration de Disney+ s’établit à 13,4 %. Le chiffre est strictement identique en France d’après les résultats de la vague 9 du Baromètre OTT NPA Conseil – Harris Interactive (T2 2022). Il est en revanche largement inférieur à ce que constate l’Ofcom au Royaume-Uni où le taux de pénétration de Disney+ est de 23 % à fin juin 2022 (données BARB). Surtout, avec 1,7 million d’abonnés scandinaves, Disney+ reste très en retard sur son concurrent local Viaplay (Viaplay Group, ex NENT Group) qui affiche à la fin du deuxième trimestre 4,034 millions d’abonnés en Scandinavie (plus 1,515 M à l’international) ce qui correspond à un taux de pénétration de 31,5 %, très loin des 13,4 % de Disney+. La Scandinavie confirme donc qu’un service local généraliste, positionné sur le très haut de gamme conserve toutes ses chances face aux leaders américains.

Lire le communiqué de presse de Mediavision

Publicité

En 2025, les revenus publicitaires de l’AVOD dépasseront ceux de la télévision traditionnelle aux Etats-Unis
Selon une étude de Dataxis, les revenus publicitaires des services financés par la publicité (AVoD et chaînes FAST) atteindront 55,4 milliards de dollars en 2025, et dépasseront ainsi les revenus publicitaires de la télévision traditionnelle, estimés à 51,2 milliards de dollars en 2025. Jusqu’ici les recettes de l’AVoD étaient tirées par YouTube (Google). Mais Dataxis estime que la multiplication des chaînes FAST, la refonte des offres SVoD pour accueillir des services avec publicité et la disponibilité de ces services sur une gamme élargie d’appareils va favoriser la croissance des recettes des services financés par la publicité. Elles ne pesaient que 5,8 milliards de dollars en 2017 et atteindraient près de 75 milliards de dollars en 2027, quand la publicité télévisée plafonnerait à 52 milliards à cet horizon.
Consulter l’étude Dataxis

Publicité en ligne : des éditeurs réclament 25 milliards d’euros à Google pour pratiques anticoncurrentielles
Deux plaintes vont être déposées par des éditeurs européens et anglais devant les Tribunaux du Pays-Bas et du Royaume-Uni contre Google pour pratiques anticoncurrentielles. Les éditeurs réclament 25 milliards d’euros de dommages et intérêts à la plateforme, à laquelle elles reprochent d’avoir favorisé « ses services de commercialisation des espaces publicitaires sur les sites et application Internet », explique Le Figaro. Cette plainte fait suite à une sanction émise par l’Autorité de la concurrence française en 2021 qui avait sanctionné Google d’une amende de 220 millions d’euros pour les mêmes faits (lire notre article). Le montant conséquent des dommages et intérêts demandé par les éditeurs se base sur la grille de calcul de l’Autorité de la concurrence. Selon des propos du porte-parole de Google rapportés par Le Figaro, « cette action en justice est spéculative et opportuniste. Dès lors que nous recevrons la plainte, nous la combattrons vigoureusement. » En 2018, la Commission européenne avait déjà sanctionné Google d’une amende record de 4,5 milliards d’euros pour avoir abusé de la position dominante de son système d’exploitation. Google avait alors contesté cette sanction devant la justice européenne, la Cour européenne de Justice doit se prononcer aujourd’hui pour valider, invalider ou modifier le montant de l’amende.
Lire l’article du Figaro

Les investissements publicitaires en télévision en Espagne ne se sont toujours pas relevés de la pandémie
La CNMC (Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia), régulateur de l’audiovisuel et des télécoms en Espagne a publié le 12 septembre les chiffres du marché de la publicité TV pour l’année 2021 à partir des données de référence InfoAdex. Les recettes de la publicité TV se sont élevées à 1 543 millions d’euros en 2021, en hausse de 8,5 % par rapport à 2020, mais en baisse de 8 % par rapport à 2019 (1 678 M€). Les effets de la pandémie, qui ont touché de plein fouet les groupes commerciaux Atresmedia et Mediaset n’ont donc pas été totalement effacés. Le marché de la publicité TV est en déclin structurel depuis quinze ans en Espagne et la grave crise économique traversée par le pays en 2008. Le pic des recettes de la publicité TV a été atteint en 2007 avec des recettes de plus de 2 730 M€. Les revenus ont chuté de 43,5 % en quinze ans. Les données provisoires d’InfoAdex pour le premier semestre 2022 laissent entrevoir une nouvelle année difficile pour la publicité TV. Les investissements ont en effet diminué de – 5,0 % au cours des six premiers mois par rapport à la même période de l’an dernier (830,2 M€ contre 873,7 M€). Mediaset, qui concentre 41,8 % des investissements est particulièrement touché avec une baisse de ses recettes publicitaires de -8 %. Son concurrent Atresmedia (Pdm de 41,7 % des investissements) résiste mieux avec une chute limitée à -2,9 %.

 Lire le communiqué de presse d’InfoAdex pour le 1er semestre

 

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