Audiovisuel
Montée de CGA-CGM dans le capital de M6, « en parfaite harmonie avec RTL Group »
Le groupe CMA CGM a franchi le 9 décembre 2022 le seuil de 5% du capital – et autant de droits de vote – de Métropole Télévision (M6). Après l’abandon de la fusion avec TF1, le groupe dirigé par Rodolphe Saadé avait été candidat à la reprise du groupe, en association avec Banijay et Fimalac. « Cette entrée de CMA CGM au capital de M6 s’est faite en parfaite harmonie avec RTL Group, indique la direction de M6, citée par Le Figaro. Nous détenons toujours 48,3 % du capital du groupe M6 et nous restons toujours l’actionnaire de contrôle. Rien ne changera dans les années à venir ».
L’addition des actions détenues en auto-contrôle et celles possédées par RTL Group est supérieure à 50%.
Compte tenu de l’indication d’achats faits « sur le marché » lors de la montée récente de CGA CGM au tour de table, on a supposé dans le schéma qui suit que celle-ci s’était opérée par réduction du flottant.
M6 compte également à son capital huit investisseurs financiers : Silchester International Investors LLP (7,71%), Compagnie Nationale à Portefeuille SA (5,05%), DNCA Finance SA (3,25%), The Vanguard Group, Inc. (1,40%), Norges Bank Investment Management (1,18%), Lazard Frères Gestion SAS (0,76%), Schroder Investment Management Ltd. (0,60%) et Franklin Templeton Investment Management Ltd. (0,58%).
A 9 h 30, ce vendredi 16 décembre, l’action était en baisse de 0,42% par rapport à la clôture de la veille, et de 15,97% par rapport au 1er janvier.
Source : NPA Conseil sur données Zone Bourse
Le piratage IPTV a fait perdre plus de 3 milliards d’euros à la TV payante en Europe en 2021
Une nouvelle étude de l’Audiovisuel Anti-Piracy Alliance (AAPA) menée par l’Université de Bournemouth chiffre à 3,21 milliards d’euros rien qu’en 2021 les pertes pour le secteur de la télévision payante en Europe en raison de l’usage des services IPTV illicites. Dans le même temps, les fournisseurs de services IPTV illicites ont gagné 1,06 milliard d’euros. Selon l’étude 17 millions d’Européens utilisent ce type de services (soit 4,5 % de la population européenne) dont 5,9 millions dans le groupe d’âge des 16 à 24 ans. La France se situe dans la moyenne européenne avec 5,1 % d’utilisateurs de sites IPTV illicites. C’est en Suède et en Irlande que les taux d’utilisateurs sont les plus élevés (7,2%) alors que les pays d’Europe centrale sont les moins impactés. En revanche chez les 16-24 ans, la France occupe la deuxième place en Europe derrière l’Espagne avec 16,8 % d’utilisateurs. Pour Mark Mulready, coprésident de l’AAPA et vice-président des cyberservices chez Irdeto, « Il est clair que notre industrie, les forces de l’ordre et les législateurs doivent prendre des mesures plus strictes pour endiguer l’utilisation croissante de cette forme de piratage. La sensibilisation des consommateurs doit également jouer un rôle central. ».
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RMC BFM play disponible sur la TV d’Orange
La plateforme du groupe Altice est désormais disponible pour les clients de la TV d’Orange. Ils peuvent disposer de plus de 1500h de programmes à la demande issus des chaînes RMC Découverte, RMC Story, BFMTV, BFM Business et Tech & Co, des avant-premières exclusives, et un catalogue thématique (crimes, aventure, information, société, sciences, documentaires ou grands reportages) précise l’article de CBNEWS
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Streaming
Netflix peine à délivrer l’audience promise à ses premiers annonceurs
Un article de Digiday mis en ligne le 15 décembre révèle que deux mois après le lancement de son offre ouverte à la publicité, Netflix est confronté à un démarrage beaucoup plus poussif qu’attendu. Digiday s’est entretenu avec cinq dirigeants d’agences aux Etats-Unis qui expliquent que Netflix est en deçà des garanties d’audience faites aux annonceurs et leur permet donc de récupérer une partie de leurs investissements pour d’autres campagnes publicitaires en 2023. Le manque à gagner est variable mais dans certains cas, Netflix n’a fourni qu’environ 80% de l’audience attendue. Digiday explique que Netflix a structuré ses accords publicitaires initiaux sur une base dite de « paiement à la livraison » (Pay on Delivery), qui permet aux annonceurs de ne payer qu’en fonction du nombre de téléspectateurs qui ont été effectivement touchés. A la fin de chaque trimestre, Netflix rembourse les sommes investis dans le cas où les objectifs n’auraient pas été atteints. Pour les dirigeants d’agences interrogées, le manque d’audience constaté est dû au lancement trop précipité de la nouvelle offre. Sur le long terme, tous sont confiants dans le modèle publicitaire du service de streaming.
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Forte hausse des abonnements aux offres légales et recul de la consommation illicite selon l’Arcom
Près de 45 millions de Français (86% des internautes de plus de 15 ans) ont consommé un contenu culturel dématérialisé (film, musique, séries TV, etc.) en 2022, majoritairement via un abonnement payant (73% des internautes), selon le Baromètre 2022 de la consommation des biens culturels dématérialisés de l’Arcom. L’abonnement à une offre de vidéo à la demande est le plus fréquent (66% des internautes), bien devant la souscription à un service de musique (36%) et à une offre de télévision payante (33%). « La progression du nombre de consommateurs payants pour des biens culturels dématérialisés induit une hausse du panier moyen », estimé à 32 euros par mois pour les contenus payants, selon l’étude.
La montée de la propension à payer s’accompagne d’une baisse de la consommation illicite des biens culturels (24% en 2022 contre 28% en 2021). Les pratiques contrefaisantes en matière de films (23% en 2022 contre 29% en 2021) et de séries (19% en 2022 contre 25% en 2021) sont en net recul par rapport à 2021. Le streaming (55%) et le téléchargement direct (42%) restent les plus fréquemment utilisés pour la consommation illicite. Le live streaming, est en fort recul cette année, en lien avec le recul de la consommation illicite de sport : 11 % des consommateurs illicites y ont recours, soit un recul de 8 points par rapport à 2021.
Lire l’essentiel de l’étude de l’Arcom
Warner Bros. Discovery révise à la hausse le montant des charges et dépréciations liées à la fusion
The Hollywood Reporter rend compte d’un dépôt comptable de Warner Bros. Discovery (WBD) auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission) le 14 décembre dans lequel l’entreprise indique que ses charges totales de restructuration et de dépréciation liées à la fusion se situeront entre 4,1 milliards de dollars et 5,3 Mds$ milliards de dollars, soit entre 2 et 2,5 Mds$ supplémentaire, en raison d’un manque à gagner beaucoup plus important que prévu pour les recettes liées à la vente et la distribution de contenus à des tiers. Avec le lancement du service de streaming HBO Max, WarnerMedia à l’époque avait cessé de licencier une grande partie de ses contenus. Aujourd’hui, pour répondre à ses difficultés financières, WBD change de stratégie. Après avoir arrêté plusieurs projets en développement, certains programmes importants comme Love Life, Minx, Westworld ou The Nevers, ont été retirés de HBO Max pour pouvoir être licenciés sous forme de package à des services tiers d’AVoD. Certaines franchises seront notamment déclinées sous la forme de chaînes FAST.
Lire l’article de THR
Le Danemark abandonne son projet de loi taxant les revenus des plateformes de streaming à hauteur de 6%
Quelques jours seulement après sa formation, le nouveau gouvernement de coalition au Danemark annonce l’abandon d’un projet de loi controversé qui visait à instaurer une taxe de 6% sur les revenus générés dans le pays par les plateformes internationales de streaming. Les sociétés de productions danoises, fortement impactées en 2022 par un différend entre les streamers et le syndicat des acteurs-réalisateurs Create Denmark, étaient vent debout contre le projet. Le secteur de la production est à l’arrêt et de nombreux projets en développement, une cinquantaine environ, ont été suspendus en raison du différend, entrainant de lourdes pertes pour les producteurs. Le nouveau gouvernement a déclaré qu’il « explorerait la possibilité de changer le projet de contribution culturelle en un modèle dans lequel les services de streaming peuvent choisir entre l’obligation d’investir dans du contenu en langue danoise ou de payer une redevance. ».
Lire l’article de TBI
Le gouvernement allemand notifie à la Commission la prolongation de sa taxe de soutien à la production cinéma
Le gouvernement allemand a soumis à la Commission européenne un projet de loi visant à proroger d’un an son dispositif de soutien à la production cinéma nationale, le Filmförderungsanstalt (FFA). La loi actuellement en vigueur vient à son terme le 31 décembre 2023. Le FFA dispose d’un budget d’environ 80 M€, alimenté par une taxe perçue sur les entrées en salle (1,8% à 3% des recettes), la vidéo physique et les services de vidéo à la demande (VoD et SVoD ; 1,8% à 2,5% du chiffre d’affaires), les chaînes publiques (3% de leurs dépenses), les chaînes en clair privées (0,15% à 0,95% de leurs revenus publicitaires) et les services de pay TV (0,25% des revenus d’abonnements).
Au printemps 2018, la Cour de Justice a rejeté le recours formé par Netflix afin d’être exempté du paiement de cette taxe, du fait qu’il n’était pas localisé en Allemagne.
Télécom
Verizon ouvre la version beta de sa plateforme de gestion des abonnements numériques +Play
L’opérateur de télécommunications américain Verizon a lancé le 14 décembre une version beta de +Play, présenté comme une plateforme en ligne permettant à ses clients de découvrir, souscrire, centraliser et gérer l’ensemble de leurs services numériques par abonnement. +Play sera ultérieurement accessible pour tous les abonnés mobiles et fixes (5G Home et LTE Home Internet) de l’opérateur. Le lancement beta s’accompagne d’une promotion assez inédite avec une année complète d’abonnement offert à Netflix (240$ d’économie). Pas moins de vingt services sont proposés au sein de +Play dont Disney+, Hulu, ESPN+, Netflix, HBO Max, discovery+, AMC+, NFL+, NBA League Pass, Peloton, A+E Networks, Starz, YouTube TV, The Athletic… L’offre s’enrichira au fil des mois en 2023. +Play promet des économies exclusives, et vise à aider les clients Verizon à suivre leurs abonnements, à surveiller leurs prix chaque mois, à centraliser les paiements. Les utilisateurs de +Play recevront également des notifications pour alerter sur la fin des périodes d’essai gratuites et d’éventuels changements de prix.
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