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Daily Insight 20/09/2023

Business

Cession de All3 Media : la place de premier producteur indépendant mondial en jeu

D’après le quotidien Les Echos, les co-actionnaires (50/50) de All3 Media, Warner Bros. Discovery et Liberty Global ont engagé un processus formel de cession du groupe de production britannique, et auraient déjà recueilli une dizaine de marques d’intérêts, dont celles de Banijay, Mediawan, Sony, Fremantle (RTL), Legendary et North Road. « Les offres sont attendues courant octobre, avec l’objectif de concrétiser l’opération avant la fin de l’année », indique Les Echos, avec une valorisation estimée par les vendeurs à environ 1 Md$ (près de 1,2 Md€). La vente pourrait toutefois, sur certains marchés au moins, devoir au préalable obtenir le feu vert des autorités de la concurrence nationale. Comme NPA Conseil l’avait relevé fin juin, ce sujet a pu contribuer à l’échec des échanges engagés avec ITV Studios. La combinaison d’All3 Media et de cette dernière aurait en effet abouti à cumuler près de 60 labels sur le seul sol britannique.
En 2022, All3 Media a réalisé un chiffre d’affaires de 1,02 Md£ (1,18 Md€), et dégagé un résultat opérationnel (EBITDA) de 100,2 M£ (116 M€).
Sur la base des résultats 2022, son rachat par Banijay conforterait la place de premier producteur indépendant, avec des revenus cumulés proches de 4,5 Mds€ ; Fremantle, s’il réalise l’opération, totaliserait plus de 3,5 Mds€ de chiffre d’affaires, et ravirait au groupe de Stéphane Courbit sa position de leader ; Mediawan ne communique pas sur ses résultats financiers. Mais son poids ayant été estimé à environ 1 Md€ en 2021, la reprise d’All3 Media le situerai vraisemblablement dans une fourchette 2,3 à 2,5 Mds€, au même niveau que Fremantle ou ITV Studio.

Lire l’article des Echos

Le groupe Disney va doubler ses investissements dans ses parcs d’attraction

Le PDG du groupe Disney a annoncé le 19 septembre que le groupe allait doubler le rythme des investissements consacrés à son activité de parc d’attractions pour les porter à 60 Md$ sur 10 ans. Dans le formulaire remis le même jour à la SEC, le groupe indique que ses revenus suffiront pour autofinancer ce développement.
Sur un an, le chiffre d’affaires du segment « parks, experiences and products » s’est élevé à 32,3 Mds$ au cours des 12 derniers mois, en croissance de 6% en moyenne au cours des 6 dernières années). Son résultat opérationnel (9,2 Mds$) correspond à un taux de rentabilité opérationnel de 28%.

Voir la déclaration à la SEC

Contenus & Services

Etats-Unis : Warner Bros. Discovery lancera le 5 octobre une offre de streaming sportif en option à Max

Le groupe WBD va regrouper l’ensemble de ses droits de diffusion d’événements sportifs dans une offre nouvelle B/R Sports Add-On qui sera lancée le 5 octobre et proposée aux abonnés à Max. Le service sera gratuit jusqu’en février 2024, puis facturé 9,99$ par mois. Le groupe est notamment présent dans le base ball (MLB), le hockey-sur-glace (NHL), le basket ball (NBA et NCAA), le football (championnat des Etats-Unis féminin et matches de l’équipe américaine masculine)…

Lire le communiqué

Accord de distribution au Royaume-Uni entre Warner Bros. Discovery et Amazon Prime Video

Warner Bros. Discovery (WBD) et Amazon annoncent la signature d’un accord au Royaume-Uni pour la distribution du service de streaming Discovery+ au sein de Prime Video Channels. L’abonnement à Discovery+ Premium (29,99£/mois) permet d’accéder à la programmation de la nouvelle chaîne sportive du groupe WBD et de BT, TNT Sports (anciennement BT Sport) qui propose notamment en exclusivité une partie des matchs de football de l’UEFA Champions League ainsi que certains matchs de la Premier League. Avec cet accord, Prime Video renforce sa position sur le sport premium outre-Manche puisque Amazon détient en exclusivité les droits sur 20 matchs par saison de la Champions League (cycle 2024-27) et autant de la Premier League (cycle 2022-25).

Lire le communiqué

Paramount+ se lance au Japon grâce à double un accord de distribution wholesale

Paramount Global annonce le 20 septembre que son service de streaming Paramount+ sera finalement disponible au Japon à partir du 1er décembre en inclusion et sans supplément de prix pour tous les abonnés de la chaîne payante premium WOWOW ainsi que ceux des offres de TV payante de l’opérateur de télécommunications J :COM. Ces accords de distribution wholesale sont proches de celui signé par Paramount avec TVing en Corée du Sud, le service de streaming édité par CJ ENM. Si Paramount+ a également passé des accords importants en Europe avec des opérateurs locaux (Canal+ en France ou Sky au Royaume-Uni), ceux-ci ne sont pas exclusifs et le service est également toujours proposé en D2C, ce qui ne sera semble-t-il pas le cas au Japon.

Lire l’article de THR

Techno & Equipements

LG va investir 750 M$ sur cinq ans pour se renforcer dans les médias et le divertissement

LG Electronics a tenu le 19 septembre une conférence à Séoul au LG Science Park réunissant quelques 300 développeurs et partenaires commerciaux de webOS pour présenter sa stratégie pour le développement de son écosystème pour Smart TV. Selon Park Hyoung-sei, président de la division Divertissement de la marque sud-coréenne, « LG est sur le point de se transformer en une société centrée sur sa plateforme de médias et de divertissement ». L’objectif premier est d’étendre le parc installé de téléviseurs intelligents fonctionnant sous webOS de 200 millions d’unités dans le monde aujourd’hui à 300 millions d’ici 2026. Pour ce faire, 1000 milliards de wons (750 millions de dollars) seront investis au cours des cinq prochaines années pour améliorer webOS et produire des contenus. LG devra également accélérer sa politique de syndication commencée en 2021 et qui a déjà permis à plus de 300 marques de téléviseurs d’adopter le webOS Hub de LG. L’agence de presse sud-coréenne Yonhap rappelle que LG a commencé cet été à se redéfinir comme un « fournisseur de solutions de vie intelligente » plutôt qu’un simple fabricant d’appareils électroménagers. Les trois secteurs des solutions interentreprises, des soins de santé et de la robotique doivent ainsi représenter jusqu’à 50% de son d’activités d’ici 2030.

Lire le communiqué de presse

Cadre juridique et institutionnel

Début de l’examen du PJL visant à sécuriser et réguler l’espace numérique par une commission spéciale de l’Assemblée nationale 

Après l’audition de Jean-Noel Barrot, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et chargé du numérique, la commission a commencé à examiner les 949 amendements finalement déposés sur ce texte (dont 155 ont été déclarés irrecevables). L’essentiel des débats en commission hier a porté sur l’article 1er de la loi, notamment sur les obligations pesant sur les sites pornographiques en matière de vérification de l’âge des personnes. Pour rappel, cet article prévoit la mise en place d’un référentiel technique (comprenant des spécifications techniques) établi par l’Arcom, en collaboration avec la CNIL, dont les prescriptions devront s’imposer aux solutions mises en place par les sites pornographiques pour refuser l’accès des mineurs à leurs contenus. Le ministre a précisé aux députés de la commission que ce référentiel serait présenté par l’Arcom d’ici la séance publique de l’Assemblée nationale, prévue à partir du 4 octobre prochain. Le Ministre a rappelé dans cette commission que le référentiel allait être basé sur le système du double anonymat (Voir insight – La protection des mineurs et la pornographie en ligne : quelles solutions juridiques et quelles impasses techniques ?).
Quatre amendements, tous présentés par la rapporteure thématique Mme Morel (Modem et indépendants), ont été adoptés sur cet article premier. Parmi ceux-ci, l’Arcom pourra exiger des sites pornographiques de conduire un audit des systèmes de vérification de l’âge mis en place pour attester de leur conformité avec les caractéristiques techniques définis par le référentiel (amendement 735). De même, un amendement a été adopté imposant aux sites pornographiques l’affichage d’un écran noir tant que l’âge de l’internaute n’a pas été vérifié (amendement 878).

Piratage : le streaming illicite d’événements sportifs a augmenté de 30% en Europe en 2022 

D’après une étude de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) publiée le 19 septembre, l’année 2022 montre un retournement de tendance par rapport à la période 2017/2021 : alors que le nombre d’accès mensuels par internaute à des contenus illégaux, était orienté à la baisse, la tendance s’est inversée en 2022 et le piratage numérique a augmenté de 3,3 %. La hausse est même de 30% concernant le piratage des seuls événements sportifs en direct.
D’après l’EUIPO, ce changement de tendance est principalement dû à la croissance du piratage de films et programmes audiovisuels, qui représentait près de la moitié (48 %) de tous les accès à des sites en infraction dans l’UE en 2022. Parmi les autres types de contenus piratés figurent les publications (28 %), les logiciels (7 %) et la musique (6 %).
L’étude met également en évidence les genres les plus piratés, avec en tête les émissions et séries télévisées et les films à la demande, suivis par les productions animées (séries et films) et les retransmissions en direct d’événements sportifs et de chaînes sportives spécialisées.
Selon l’étude, le streaming illicite est devenu la méthode la plus utilisée pour accéder aux contenus télévisuels illicites, 58 % des actes de piratage dans l’UE étant réalisés par ce biais et 32 % par téléchargement.

Lire l’étude

L’Ofcom renonce à assouplir les règles publicitaires qui s’appliquent aux chaînes commerciales publiques 

Après une période de consultation lancée cet été, l’Ofcom, régulateur britannique de l’audiovisuel et des télécommunications, a annoncé le 19 septembre qu’il décidait de maintenir les règles existantes en matière de publicité pour les chaînes commerciales de service public (PSB), à savoir ITV, STV, Channel 4, S4C et Channel 5. Ces chaînes sont soumises à des restrictions sur le volume publicitaire plus strictes que celles qui s’appliquent aux chaînes commerciales non PSB comme ITV2, 5USA ou Pick. L’Ofcom reste convaincu qu’il sera utile à l’avenir d’harmoniser les règles en matière de publicité TV, mais considère que les avantages pour le public et pour les chaînes PSB sont encore trop incertains pour agir aujourd’hui. Le régulateur estime également nécessaire d’attendre la mise en œuvre du projet de loi sur les médias (Media Bill) présenté au mois de mars 2023 mais qui n’a toujours pas été adopté.

Voir le communiqué

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