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Daily Insight 25/09/2023

Business

Canal+ renonce à candidater à l’acquisition des droits de la Ligue 1

Selon une information exclusive de L’Equipe en date du 25 septembre, Canal+ a adressé ce lundi matin un courrier à la Ligue de football professionnel (LFP) afin de l’informer de sa non-participation à l’appel d’offres des droits de diffusion de la Ligue 1, organisé à partir du 17 octobre prochain. Il s’agit d’une première depuis la création de la chaîne à péage en 1984. L’Equipe rappelle qu’en juin 2021, le groupe Canal+ avait déjà annoncé vouloir « se retirer de la Ligue 1 », après l’accord entre la LFP et Amazon pour récupérer 80% des droits de la L1 précédemment attribués à Mediapro à un prix inférieur (250 millions d’euros par saison) à celui payé par Canal+ pour seulement deux matchs par journée (332 M€ par saison). Enfin, selon le quotidien sportif, le courrier parvenu à la Ligue ce 25 septembre, signé par Maxime Saada, laisse entendre que les enchères seraient fléchées vers Amazon, considéré par la Ligue comme un partenaire privilégié pour les années à venir.
Cette décision pourrait néanmoins permettre à Canal+ de participer à des négociations en gré-à-gré postérieures à la phase d’enchères, si le prix de réserve n’est pas atteint. Mais sous réserve que ces négociations soient ouvertes à ceux qui n’ont pas enchéri lors de la première phase.

Lire L’Equipe

DAZN lance un plan de licenciement en Europe pour accélérer sa rentabilité 

Selon SportBusiness en date du 24 septembre, DAZN est en train de mettre en place une série de licenciements d’une centaine d’employés au Royaume-Uni et aux Pays-Bas dans le cadre d’un plan de restructuration plus vaste visant à lui permettre d’atteindre son objectif de rentabilité d’ici 2024. Au Royaume-Uni, ce sont principalement les activités de Team Whistle, société de contenu numérique basée aux États-Unis rachetée l’an dernier dans le cadre de l’acquisition de Eleven Sports, qui seront concernées. Aux Pays-Bas, les licenciements concerneront les développements technologiques, les opérations étant désormais concentrées en Inde (Hyderabad) et en Pologne (Katowice). Dans une note envoyée au personnel, le PDG Shay Segev a déclaré que les changements seront mis en œuvre « pour faire de DAZN une entreprise prospère, dynamique et rentable et pour investir dans des domaines de croissance ». Selon les comptes 2021 de l’entreprise, les derniers à avoir été publiés, les coûts d’exploitation de DAZN se sont élevés à 2,9 milliards de dollars (2,7 Mds€ d’euros) en 2021, en hausse de 44% par rapport aux 2 Mds$ de 2020.

Lire SportBusiness

Accord de principe pour mettre fin à la grève à Hollywood qui dure depuis cinq mois 

Le syndicat des scénaristes de Hollywood, la Writers Guild of America (WGA), a indiqué le 24 septembre avoir conclu un accord de principe avec les différents studios représentés par l’Alliance of Motion Picture and Television Producers, portant sur une nouvelle base minimum de rémunération pour 2023. L’accord doit encore être finalisé, sans-doute mardi 26 septembre, et surtout adopté par ses 11 000 membres. Dès lors, selon le communiqué, « personne ne doit reprendre le travail tant que la Guilde ne l’a pas expressément autorisé. Nous sommes toujours en grève jusqu’à ce moment-là ». Les détails de l’accord ne seront divulgués qu’après son adoption définitive. La SAG-AFTRA, qui représente les acteurs et les techniciens est également en grève depuis le 14 juillet, et attend toujours de trouver un accord avec l’AMPTP. Si Hollywood va pouvoir se remettre progressivement au travail, les studios et les streamers auront besoin de temps pour remettre en route les différentes productions avec une planification qui risque de tourner au casse-tête.

Lire Variety

Contenus & Services

Publicité dans Prime Video : plus de 16 millions de Français potentiellement exposés

Le groupe Amazon a annoncé vendredi 22 septembre l’arrivée de la publicité dans Prime Video. Cette intégration concernera dès le début 2024 les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada et, plus tard dans l’année, la France, l’Italie, l’Espagne, le Mexique et l’Australie. La population cumulée des neuf pays concernés est d’environ 870 millions d’habitants. A titre de comparaison, elle totalise plus de 1,2 milliard dans les 12 pays dans lesquels Netflix a lancé ses forfaits avec publicité, et environ 750 millions dans les 11 pays visés à ce stade par Disney+.
A la différence de Netflix et de Disney pour les territoires dans lesquels il intégrera de la publicité le 1er novembre, la publicité sera intégrée par défaut à Prime Video, avec la possibilité pour les abonnés qui souhaiteront y échapper de souscrire à une option payante (2,99$ par mois aux Etats-Unis ; tarifs encore inconnus pour la France). La taille de l’inventaire à commercialiser au lancement en bénéficiera en conséquence.
S’agissant de la France, Amazon comptait à la fin juin environ 16 millions d’abonnés de 15 ans et plus d’après les données du Baromètre OTT NPA Conseil / Harris Interactive.

Nouvelle vague d’augmentation des prix dans le streaming musical à la suite de Deezer ? 

La plateforme de streaming musical Deezer a annoncé le 21 septembre une double augmentation de ses tarifs : de 10,99€ à 11,99€ pour l’abonnement premium individuel en France, Espagne, Italie et Pays-Bas, et de 17,99€ à 19,99€ pour son offre famille dans les mêmes quatre marchés ainsi qu’au Royaume-Uni (de 17,99£ à 19,99£ dans le dernier cas).
Début 2022, Deezer avait été le premier dans le secteur du streaming musical a enclencher un premier mouvement de hausse en portant le prix d’un abonnement individuel de 9,99€ à 10,99€ par mois. Au Royaume-Uni, la hausse avait même été de 2£ (9,99£ à 11,99£).
Le PDG de Deezer Jeronimo Folgeuira avait indiqué au mois d’août lors d’une réunion avec des investisseurs que le relèvement de ses tarifs n’avait « pratiquement eu aucun impact sur le taux de désabonnement » ; au premier semestre, la base d’abonnés payants du service est restée quasiment stable (9,3 millions au lieu de 9,4 millions à fin juin 2022).
Les concurrents avaient progressivement suivi le mouvement imprimé par Deezer (Apple Music en octobre 2022, Amazon Music en janvier 2023, et Spotify en juillet).

La Cinetek porte son prix à 4,99€ par mois et élargit son offre  

A partir du 28 septembre, le prix de l’abonnement à la Cinetek sera porté à 4,99€ par mois, au lieu de 2,99€ actuellement, en contrepartie d’une offre élargie (80 à 100 films par mois, au lieu d’une sélection de 10 actuellement), indique Les Echos. Le service de VoD et SVoD, créé sous forme d’association par les cinéastes Pascale Ferran, Cédric Klapisch et Laurent Cantet compte actuellement 12.000 à 15.000 abonnés, et espère porter ce nombre à 20.000. La Cinetek propose « environ 2.000 films, sortis il y a plus de 15 ans et recommandés par quelque 120 réalisateurs et réalisatrices (dont près) de 900 étaient inédits en streaming avant leur diffusion sur la plateforme ».

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Cadre juridique et institutionnel

Elections sénatoriales : deux vice-présidents de la commission Culture battus  

Les élections sénatoriales qui se déroulaient ce dimanche se sont traduites par les gains des groupes communistes (+2 sièges d’après la projection réalisée par la chaîne Public Sénat), écologistes (+3) et de centre droit (Les Indépendants ; +4), ainsi que par l’élection de trois sénateurs RN. Les groupes socialistes, et centristes (RDSE et UC) devraient conserver des effectifs stables. Les groupes LR (-13) et RDPI (macroniste ; -7) sont les principaux perdants du scrutin.
S’agissant de la commission Culture, son président, cinq de ses vice-présidents et le rapporteur pour avis des crédits de l’audiovisuel public Jean-Raymond Hugonet ont été réélus. Également vice-présidents dans la mandature précédente, Julien Bargeton et Jean-Pierre Decool ont été battus, tandis que David Assouline ne se représentait pas.

Poursuite des auditions à l’AN par les rapporteurs chargés d’émettre un avis dans le cadre du PLF 2024 pour la Mission « MÉDIAS, LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES » et pour le compte de concours financier « AVANCES A L’AUDIOVISUEL PUBLIC » du PLF 2024

Les auditions de la mission, menées au sein de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale par le député Philippe BALARD (RN), se poursuivront le lundi 25 septembre à 10h, avec l’ACP (Altice France, Canal+ et M6) suivi d’une table ronde audiovisuel public composée du France Télévisions, France médias monde, ARTE France, Public Sénat, TV5 Monde. A partir de 14h30 se tiendra une table ronde des fabricants de téléviseurs (Samsung, Sony France, Hisense France, TP Vision Europe BV, Alliance française des industries du numérique (AFNUM)). Une tableau ronde aura également lieu demain matin autour des fournisseurs d’accès à internet (Orange, Free, Bouygues Télécom et SFR) et demain après-midi autour des distributeurs de services ( Canal +, Google France et Netflix).
Les auditions de la rapporteure pour avis du concours financier « Avances à l’audiovisuel public » du PLF 2024 débuteront le 26 septembre à 10h30 avec France Médias Monde (FMM), suivi TV5 Monde. Elles se poursuivront l’après-midi avec ARTE France, Radio France puis le Syndicat des professionnels de l’audiovisuel d’outre-mer (SPADOM).

Protéger la liberté des médias dans un monde en ligne sûr : un séminaire de presse au Parlement européen le mardi 26 septembre

Ce rendez-vous, organisé au Parlement européen, en coopération avec la EuropeanNewsRoom pour les journalistes se tiendra à 10h30 est intitulé : « Loi européenne sur la liberté des médias et législation sur les services numériques: protéger la liberté des médias dans un monde en ligne sûr ». Ce sera l’occasion pour Sabine VERHEYEN, présidente de la commission culture du PE, de présenter loi le projet de rapport de la commission sur la loi européenne sur la liberté des médias, rapport qui devrait être confirmé par le vote du Parlement lors de la session plénière du 2 au 5 octobre, avant les négociations avec le Conseil. Ce sera également l’occasion pour Christel SCHALDEMOSE, membre de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO) et rapporteure sur la législation sur les services numériques d’évoquer les changements apportés par le DSA sur les médias.

Voir le communiqué de presse du PE

Deux décisions importantes pour la protection des contenus légaux (œuvres audiovisuelles et droits sportifs)

L’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE), coalition mondiale de lutte contre le piratage, est parvenue à obtenir la fermeture de deux hébergeurs de contenus illégaux disposant d’une très importante bibliothèque de films et de programmes télévisés et drainant des flux estimés à 1,5milliards de visites au cours des trois dernières années.
Sur le piratage des contenus sportifs, dans une ordonnance rendue le 19 septembre 2023, le Président du Tribunal judiciaire de Paris a ordonné le blocage par les fournisseurs d’accès à internet français de l’accès à des sites de streaming en direct et à des services IPTV majeurs diffusant sans autorisation les championnats de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT. Cette décision permettra à la LFP de protéger efficacement les droits pour la saison 2023/2024 en sollicitant auprès de l’Arcom l’actualisation des mesures de blocage ordonnées par le juge. La LFP pourra ainsi faire bloquer tout au long de la saison, outre les sites et services identifiés dans l’ordonnance, tout site ou service pirate diffusant illicitement les championnats de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT.
Ces deux décisions arrivent au moment où l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) note un rebond de 3,3% du piratage numérique en 2022, après des années de baisse, dans une étude Intitulée « Atteintes en ligne au droit d’auteur dans l’Union européenne, films, musique, publications, logiciels et télévision, 2017-2022 ». Cette augmentation est principalement portée par le streaming illégal de contenus sportifs (+30%).

L’intelligence artificielle sous commissions

Un groupe de travail spécifique dédié à l’incidence de l’IA sur le secteur culturel a été installé, vendredi 22 septembre, par la ministre de la culture et de la Communication. Il sera piloté par la professeur de droit Alexandra Bensamoun, qui avait rédigé aux cotés de Joelle Farchy, en 2020, un rapport au sein du CSPLA sur les enjeux juridiques et économiques de l’intelligence artificielle dans les secteurs de la création culturelle.
Alexandra Bensamoun est également membre du comité interministériel sur l’IA générative, installé par Elisabeth Borne et qui sera présidé par Anne Bouverot (présidente du conseil d’administration de l’ENS-PSL) et Philippe Aghion (économiste spécialiste de l’innovation).
Le groupe de travail spécifique, piloté par Alexandra Bensamoun et comprenant également Antonin Bergeaud, Benoit Carré, Bruno Patino et Marion Carré, se penchera sur les potentialités de l’IA au service de la création et de l’accès à la culture, l’évolution du régime juridique permettant de protéger les droits d’auteur et droits voisins tout en développant l’IA, la fiabilité de l’information ; la valorisation des œuvres et des contenus culturels français et francophones et l’impact de l’IA sur les métiers créatifs, la chaîne de valeur et la formation. Ses recommandations sont attendues d’ici six mois, indique le ministère.
L’Arcom, quant à elle, a lancé une autre mission, pilotée par les conseillers Benoît Loutrel et Antoine Boilley, qui sera centrée sur les usages de l’intelligence artificielle dans le domaine de la communication audiovisuelle et numérique et qui tiendra compte de l’IA Act, négocié au niveau européen.

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