PLF 2020 PLF 2020 : baisse du budget pour l'audiovisuel public Dans le projet de…
La progression des recettes publiques de France Télévisions, France Média Monde, ARTE, Radio France et l’INA pourrait être inférieure à 4% en 2024
Le projet de loi de Finances présenté ce mercredi 27 septembre affiche, pour l’audiovisuel public, un apport de 4,02 Mds€ pour 2024, sous forme d’affectation d’une fraction du produit de la TVA. L’augmentation potentielle totale (209 M€) correspond à une progression de 5,5% par rapport aux 3,81 Mds€ reçus en 2023.
Mais ce total intègre une enveloppe de 69 M€ pour 2024 (200 M€ sur trois ans), non affectée à ce jour, et destinée à « des projets de modernisation et de transformation (qui seront précisés) dans les contrats d’objectifs et de moyens (COM) 2024-2028 ». Le projet de loi de Finances précise que ces montants devront être remboursés par les sociétés concernées si les projets ne sont pas effectivement mis en œuvre.
Les versements acquis à ce jour s’élèvent donc 3,96 Mds€, en hausse de 3,7%
Parmi les différentes sociétés de l’audiovisuel public, ARTE et l’INA sont celles qui se démarquent plus particulièrement : la première avec une baisse (historique ?) des concours publics, de 3,2% en euros courants ; la seconde, à l’inverse, avec 11% de hausse des versements qui lui seront alloués.
Source : NPA Conseil sur données ministère des Finances
Statu quo sur l’accès de Radio France à la publicité
D’après une information des Echos, le gouvernement n’a pas fait droit aux demandes des groupes de radio privées d’étendre le plafonnement des recettes de publicité de Radio France au numérique et aux messages d’intérêt général. La limitation en vigueur, fixée à 42 M€, ne concerne que les spots de publicité commerciale « classiques ». « Selon les radios privées, la Maison ronde aurait récolté à ce titre 15,8 millions et 7 millions d’euros respectivement en 2022 – soit, avec les recettes commerciales, environ 64 millions », indique Les Echos.
Les principaux services de streaming américains créent un nouveau groupe d’intérêt
Netflix, Max (Warner Bros. Discovery), Disney+, Paramount+ et Peacock (NBCUniversal) ont créé un nouveau lobby, la Streaming Innovation Alliance (SIA) pour promouvoir leurs intérêts à Washington. Il s’agit du premier groupe d’influence commun pour les principaux acteurs du streaming aux Etats-Unis. Les membres fondateurs comptent également des acteurs plus modestes comme AfroLandTV, America Nu Network, For Us By Us Network, MotorTrend+… En revanche, Google, Amazon, Apple ou Roku sont notoirement absents. Le lobby est ouvertement supporté par la puissante Motion Picture Association, qui regroupe déjà tous les principaux studios. La SIA « plaidera en faveur de politiques fédérales et étatiques qui supportent un marché fort, compétitif et favorable aux consommateurs pour le streaming vidéo ». La SIA a fait appel à deux principaux conseillers, Fred Upton, un républicain qui a siégé pendant 36 ans à la Chambre des représentants, et Mignon Clyburn, une démocrate qui a été présidente par intérim de la FCC. La première prise de parole de Fred Upton donne le ton : « L’essor de nouveaux services de streaming vidéo innovants est une réussite américaine que nous devrions célébrer et encourager, plutôt que de l’étouffer avec des règles et réglementations obsolètes et mal adaptées, conçues pour des technologies, des produits et des modèles commerciaux complètement différents ». Selon le média en ligne Axios qui a le premier révélé la création de la SIA, les streamers veulent avant tout s’assurer que les régulateurs ne les traiteront pas de la même manière que les réseaux sociaux ou « plateformes de contenu généré par les utilisateurs », comme TikTok ou Meta, alors que Washington prépare toute une série de nouvelles lois et réglementations pour encadrer le numérique.
Orange Advertising et Retency s’accordent pour mesurer l’efficacité des campagnes publicitaires
La régie publicitaire Orange Advertising et Retency, une entreprise spécialisée dans le traitement de la donnée, ont annoncé un accord visant à introduire une nouvelle méthode d’évaluation de l’efficacité des campagnes publicitaires pour les annonceurs. Cette initiative, baptisée « Retency TV Impact », propose une analyse croisée des données réelles d’exposition des téléspectateurs aux sports TV (recueillies auprès de 3,5 millions de foyers abonnés à la TV Orange) et des données de transformation on et off-line collectées par les annonceurs (visites sur les sites web, appels entrants, achats, etc.).
Cette solution, validée par la CNIL et ouverte à tous les annonceurs, à l’exception des produits de grande consommation, permet de mesurer le taux de conversion d’une campagne publicitaire TV à chaque étape du parcours client, de la sensibilisation à l’achat, que ce soit en ligne ou en magasin, en utilisant des données d’exposition réelles plutôt que déclaratives. Les initiateurs de cet accord assurent que « Les offres de TV segmentées ouvrent de nouvelles opportunités pour les annonceurs. Retency TV Impact apporte une mesure adaptée à cette transformation, pour exploiter la complémentarité entre la puissance de la TV linéaire et la finesse de la TV segmentée ».
Canal+ Brand Solutions avait aussi lancé, en 2021, une plateforme inédite conçue par Retency pour permettre à ses clients de mesurer et d’optimiser leurs campagnes TV sur leurs propres indicateurs business (donnée collectée via les 3.5 millions de box des abonnés CANAL+, avec leurs propres données achats, appels à un call center, remplissage d’un formulaire en ligne, etc.).
Weborama et Impact+ s’accordent autour de la mesure d’emprunte carbone des campagnes digitales
Weborama, acteur phare du ciblage contextuel utilisant l’analyse sémantique pour évaluer le contenu des pages web ainsi que les données first party pour améliorer la pertinence des publicités, s’est associé à Impact+ ayant récemment levé 2 millions d’euros, pour réduire l’impact environnemental des publicités digitales.
En intégrant l’outil Impact+ au sein du Trading Desk de Weborama, les équipes de l’entreprise auront la capacité de quantifier et atténuer l’impact environnemental de chaque campagne publicitaire en ligne, offrant ainsi des conseils concrets aux annonceurs et à leurs agences médias.
En effet, en exploitant la plateforme Impact+ pour leurs campagnes programmatiques, Weborama est désormais en mesure de surveiller les indicateurs clés de performance environnementale, tels que la consommation d’électricité et les émissions de gaz à effet de serre.
TiVo note une forte baisse des dépenses vidéo des ménages américains
Selon l’étude trimestrielle Video Trends Report de TiVo (Xperi), la dépense moyenne des foyers américains (Etats-Unis et Canada) pour la vidéo (télévision payante et services de streaming) a diminué de 20$ au deuxième trimestre 2023 par rapport au quatrième trimestre 2022 pour s’établir à 170$ par mois. Au premier semestre, le nombre moyen de sources vidéo régulièrement utilisées a également diminué de 11,6 à 10,9. Ce sont les services payants qui reculent passant de 7,6 à 6,9 en moyenne alors que les services gratuits progressent légèrement de 3,9 à 4. Par ailleurs, 23% des répondants ont déclaré avoir résilié au moins un service de SVoD au cours des six derniers mois. Malgré ces signes négatifs, la consommation vidéo continue de progresser mais profite essentiellement au streaming gratuit avec une forte progression des services AVoD-FAST qui représentent désormais 50% des usages vidéo selon TiVo.
Le service AVoD-FAST Tubi implémente ChatGPT pour améliorer la découverte des programmes
Tubi, le service AVoD-FAST de Fox Corp. qui propose 200 000 contenus (films et épisodes de séries) annonce s’être associé avec le programme d’intelligence artificielle ChatGPT pour améliorer ses fonctionnalités de recherche. ChatGPT-4 va permettre d’optimiser l’IA Rabbit AI, développée par Tubi pour permettre aux utilisateurs de poser des questions plutôt que d’effectuer des recherches simples par mots clés. Dans son communiqué de presse, Fox Corp. cite l’exemple d’une recherche conversationnelle permettant à un utilisateur de trouver tous les programmes associés à « des films drôles avec des requins » ou des « animés autour de la ligne éditoriale shonen ». Cette nouvelle fonctionnalité va permettre de développer une nouvelle interface basée sur de la recommandation personnalisée à partir des thématiques recherchées, des programmes mis en favoris et de ceux qui ont déjà été visionnés. Rabbit AI commencera à être déployé en version bêta sur l’application mobile iOS de Tubi aux États-Unis avant d’être progressivement généralisé. Le plugin Rabbit AI pour ChatGPT est désormais disponible sur OpenAI pour les utilisateurs. L’annonce de Tubi intervient au lendemain de celle de Pluto (Paramount) qui met à jour son interface avec de la recommandation personnalisée.
La FTC, autorité américaine de la concurrence, poursuit AMAZON
L’autorité américaine de la concurrence (FTC) et 17 Etats ont porté plainte mardi contre le géant du commerce en ligne, l’accusant de « maintenir illégalement son monopole » grâce à des « stratégies anticoncurrentielles et déloyales ». Seraient en cause les « méthodes illégales qui visent à exclure les concurrents, à les empêcher de se développer et à des alternatives d’émerger ». Les vendeurs des boutiques d’Amazon seraient dissuadés de pratiques des prix plus bas que les siens sur les mêmes produits et l’obligation d’obtenir le statut « prime » constituerait également une pratique anti-concurrentielle. La présidente de la FTC a également déclaré que « Amazon exploite le pouvoir qu’elle tire de son monopole pour s’enrichir, tout en faisant monter les prix et en dégradant le service pour les dizaines de millions de familles américaines qui font leurs achats sur sa plateforme et les centaines de milliers d’entreprises qui dépendent d’Amazon ». Selon Insider Intelligence, Amazon représente 37,6% des ventes en ligne aux Etats-Unis, loin devant les supermarchés Walmart (6,8%), Apple (3,5%) et eBay (3,1%).
La responsabilité des très grandes plateformes vis-à-vis des médias dans l’EMFA
L’essentiel de la présentation, qui a eu lieu hier au Parlement européen, effectuée par Sylvie VERHEYEN, présidente de la commission culture du PE, et Christel SCHALDEMOSE, membre de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO) et rapporteure sur la législation sur les services numériques, aura porté principalement sur l’article 17 qui soulèvera le plus de discussions avant le vote du texte en Assemblée plénière du PE le mardi 3 octobre prochain. Cet article, tel qu’amendé par la commission Culture du PE, porte sur les contenus des fournisseurs de services de médias présents sur les très grandes plateformes en ligne.
Il prévoit des protections pour les fournisseurs de services de médias à l’égard des très grandes plateformes en ligne qui souhaiteraient « restreindre ou suspendre » le contenu ou les services proposés par un fournisseur de services de médias en donnant 48h au média visé pour répondre au projet de suspension ou de restriction. Lors de la présentation, Christel SCHALDEMOSE a notamment déclaré que ce n’était pas « à Elon Musk ou à Mark Zuckerberg de décider quel type de contenu un journal ou une chaîne de télévision de l’UE peut publier en ligne ». En sens inverse, en donnant une priorité de traitement sous 24 heures à la très grande plateforme pour traiter de la plainte déposée pour tout fournisseur de services de médias déclaré, certains (le Club de Madrid notamment) estiment que ce délai favoriserait la propagation de fake news, et que ce délai de 24h constitue une faille du texte. Cependant, l’UER appelle à voter cet article sans réserve en estimant qu’il apporte « des garanties de base qui constituent une norme minimale de protection contre les comportements arbitraires à l’égard du contenu éditorial des grandes plateformes technologiques ». Des éléments de calendrier ont été également évoqués avec l’objectif clair que le texte de l’EMFA soit publié avant la fin du mandat actuel des députés européens de manière à ce que ce texte ne soit pas « bloqué par des présidences [de l’Union] qui ont déjà déclaré qu’elles n’appréciaient pas du tout ce texte législatif », selon les mots de Sylvie VERHEYEN citant explicitement la Hongrie et à la Pologne. Le texte de compromis du Parlement européen devrait être approuvé lors de la prochaine séance plénière des 3 et 4 octobre avant d’entrer en phase de négociation interinstitutionnelle en trilogue.
Les droits des auteurs mieux pris en compte par Open AI
Dans deux billets postés sur son blog, la société Open AI a annoncé que les nouvelles versions de son robot d’IA générative Chat GPT et celle de son outil de génération d’image, Dall-E 3, seraient disponible dès le début octobre. Au-delà des nouvelles fonctionnalités (intégration des deux plateformes, simplification des commandes et possibilité de pilotage à la voix…), Open AI a souligné les « mesures visant à limiter la capacité de DALL-E 3 à générer du contenu violent, adulte ou haineux » et à respecter les droits des auteurs :
L’interdiction de demander la génération d’images mettant en scène un personnage public.
L’impossibilité de demander la création d’une image « dans le style d’un artiste vivant ».
La possibilité pour les créateurs d’exclure leurs images des bases destinées à entrainer les modèles de génération d’images.
L’accès à Dall-E 3 sera réservé aux abonnés à ChatGPT Plus, le service payant qui permet aussi d’utiliser GPT-4.
Lire la publication d’Open AI concernant ChatGPT
Lire la publication d’Open AI concernant Dall-E 3