NPA revient sur les chiffres-clefs de l’étude Médiamat’Thématik publiée par Médiamétrie le mardi 10 mars…
Le Gouvernement a remis ce jour au Parlement le rapport sur l’obsolescence logicielle prévu à l’article 27 de la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC).
A l’heure où le secteur du numérique est un des secteurs dont l’empreinte environnementale croît le plus, lutter contre un renouvellement trop rapide des appareils numériques est crucial. En effet, leur fabrication concentre plus de 75% des impacts environnementaux du numérique. L’obsolescence logicielle, c’est-à-dire la diminution des possibilités d’usage d’un bien en raison de l’indisponibilité ou du dysfonctionnement d’un logiciel, contribue au renouvellement trop rapide de ces terminaux.
Le rapport remis ce jour s’inscrit en pleine cohérence avec la Feuille de route gouvernementale numérique et environnement, publiée le 23 février 2021, qui comprend 15 actions concrètes et ambitieuses, organisées autour de 3 axes d’intervention. D’abord mesurer car il est essentiel d’améliorer la connaissance des différents impacts du numérique sur l’environnement pour agir efficacement, ensuite réduire l’empreinte environnementale du numérique et enfin, innover pour mettre le potentiel du numérique au service de la transition écologique.
Confié au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et au Conseil général de l’économie (CGE), le rapport formule 8 propositions visant à lutter contre l’obsolescence logicielle et à allonger la durée de vie des appareils numériques.
Ces orientations sont convergentes avec plusieurs dispositions de la proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France, adoptée le 12 janvier 2021 en première lecture au Sénat et qui est examinée ce 10 juin à l’Assemblée nationale.
Les principales recommandations du rapport :
Le rapport propose d’agir sur 3 axes forts et complémentaires :
D’abord, le rapport préconise d’améliorer l’accès du consommateur aux mises à jour et aux logiciels, pour mieux répondre aux défis de l’obsolescence :
Ensuite, le rapport porte des recommandations pour faciliter la réparation des appareils, en proposant :
Enfin, le rapport propose de mieux informer le consommateur, notamment en incluant des critères relatifs à la pérennité des logiciels d’un bien dans le futur indice de réparabilité européen.
Pour mettre en œuvre toutes ces propositions, le rapport recommande leur adoption au niveau européen pour la majorité d’entre elles. Dans le cadre du Pacte Vert pour l’Europe, les travaux de révision de la directive éco-conception vont s’engager, constituant une occasion pour adopter ces mesures.
Le Gouvernement tient à remercier vivement le CGEDD et le CGE pour la grande qualité des travaux accomplis. Le rapport, qui a associé largement les acteurs du numérique, donne au Gouvernement des axes de travail concrets sur cet enjeu majeur tout en éclairant les échanges qui auront lieu et les décisions qui seront prise dans le cadre du passage de la proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique.
Il a chargé dès à présent Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, et Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, d’engager conjointement les travaux qui conduiront à la mise en œuvre des recommandations et notamment de porter l’ambition d’un ou plusieurs textes européens sous l’égide de la directive écoconception. Le cadre de la présidence française de l’UE du premier semestre 2022 sera, à cet égard, un atout pour véritablement pousser ces évolutions réglementaires conjuguant meilleure information et protection des consommateurs et transition écologique appliquée au numérique.
Le communiqué du Gouvernement est à retrouver ici.