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Sénat : Question écrite de Yves Détraigne (UC) sur les conséquences du nutri-score sur les produits laitiers d’appellation d’origine protégée

M. Yves Détraigne (UC) souhaite appeler l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur les conséquences de l’étiquetage nutritionnel français, dit nutri-score, sur les productions laitières françaises sous appellation d’origine protégée (AOP).

(…) En effet, 95 % des fromages, beurres et crèmes sous AOP et IGP seraient classés en catégories D et E. Ce classement entraînerait une interdiction totale de publicité et de promotion pour ces produits mais également une impossibilité de les commercialiser dans le circuit de la restauration collective, un arrêt des publicités dans les prospectus des grandes surfaces et une taxation envisagée sur les produits qualifiés de « gras ».

Aujourd’hui, la part de marché des produits laitiers AOP au sein des catégories fromages, beurres et crèmes représente 12 % de l’ensemble des volumes. Cette consommation est le fait de profils de consommateurs spécifiques puisqu’il s’agit avant tout d’une consommation « plaisir » et d’exception qui témoigne d’un ancrage local fort.

Ces produits exceptionnels représentent d’abord une réalité territoriale et patrimoniale. C’est un savoir-faire intergénérationnel, un produit de qualité et une transparence garantie et réglementée depuis des décennies.

Les professionnels du secteur sont attachés au développement du nutri-score sur les produits industriels transformés pour lesquels ce dispositif a été conçu et adapté à l’origine. Cette même transparence est déjà garantie par les labels AOP ou IGP : les consommateurs disposent déjà d’une information complète sur les ingrédients et la qualité de fabrication au travers des cahiers des charges qui protègent les recettes et les rendent immuables.

Considérant que les produits laitiers sous AOP et IGP représentent un pan entier du patrimoine culturel français et que notre pays se doit de les mettre en avant, il lui demande de prévoir une exception pour ces productions qui sont l’expression d’un terroir et d’un savoir-faire ancestral et unique sur une zone géographique donnée.

La question écrite est à retrouver ici.

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