L'édito de Philippe Bailly

Vous souhaitez recevoir l’Insight NPA ?

Daily Insight 02/10/2023

Bourse : Disney, Paramount, ProSiebensat1 et RTL Group à leur plus bas des 21 derniers mois

L’approche du lancement du forfait publicité de Disney+ hors des Etats-Unis prévu le 1er novembre, et les déclarations du patron de Paramount suggérant que le groupe ne tarderait pas à prendre le même chemin peinent à convaincre les marchés. Ce vendredi 29 septembre, Disney et Paramount ont touché leur plus bas en fin de mois depuis le début 2022, soit 21 mois, après avoir perdu respectivement, 3,1% et 14,5% par rapport à la fin août. Warner Bros. Discovery est à -17,4% par rapport à la même échéance.
Et au-delà des studios, c’est l’ensemble du streaming qui semble mis sur la sellette puisque Netflix est lui aussi sensiblement dans le rouge sur le mois (-12,9%).
Les deux leaders de l’audiovisuel public allemands accompagnent les acteurs américains en territoire négatif. RTL Group et ProSiebenSat1 sont eux aussi à leur plus bas sur 21 mois. Le deuxième ne bénéficie pas de la – probable – OPA de la part de l’italien Media for Europe, et abandonne plus de la moitié de sa valeur par rapport à janvier 2022.
A l’inverse, NRJ profite de la bonne santé de la radio, et de l’audio digital plus généralement. Avec +3,9% sur le mois, le groupe retrouve son plus haut de la fin avril 2023.

Contenus & Services

France : 400 000 utilisateurs de SVoD en moins au 3e trimestre

D’après les données du Baromètre SVoD Médiamétrie / Harris Interactive, les Français (de 15 ans et plus) ont été 400 000 de moins à visionner des programmes en SVoD au cours du troisième trimestre : 8,5 millions en moyenne chaque jour (données arrêtées au 28 septembre), contre 8,9 millions au cours de la même période de 2022.
D’une année sur l’autre, Netflix perd plus de quatre points de part de la consommation (54,3%, vs 58,8%). Ce recul profite principalement à Prime Video (+2,3 points) et à Disney+ (+1,9 point).
Deux séries originales Netflix, The Witcher et Outlander dominent le classement des titres les plus vus. Young Sheldon (Prime Video) se classe 4e. Tapie (Netflix, 31e) et Sentinelle (Prime Video, 70e) sont les deux titres français les mieux classés, mais avec des lancements courant septembre (13 et 8) qui minorent leurs performances. Sur le seul mois de septembre, Tapie se classe 7e et Sentinelle 15e.

Source : NPA Conseil sur données Baromètre SVoD Médiamétrie / Harris Interactive

Deux places de cinéma offertes chaque mois pour les abonnés britanniques de Sky Cinema

Sky (Comcast) a noué un partenariat avec l’exploitant de salles de cinéma Vue International pour offrir à l’ensemble de ses abonnés à l’option Sky Cinema au Royaume-Uni et en Irlande deux places de cinéma gratuites tous les mois, valables pour une séance en 2D du dimanche au jeudi. Vue exploite 91 cinémas outre-Manche pour un total de 864 écrans. L’option Sky Cinema est proposée à tous les abonnés Sky pour un supplément de 12£ par mois via le satellite (Sky Q) ou 13£ par mois en IPTV (Sky Stream ou Sky Glass) sans engagement (11£ avec un engagement de 18 mois). Le bouquet Sky Cinema est composé des douze chaînes thématiques du groupe ainsi que du service de streaming Paramount+.

Lire le communiqué de presse

Vers une intégration par défaut du forfait Disney+ Standard sans publicité dans les offres opérateurs ?

Alors que le groupe Disney profitera au début du mois de novembre du lancement en Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, Italie, Espagne, Norvège, Suède et Danemark) de sa nouvelle offre Standard avec pub pour réviser ses prix, les opérateurs qui distribuent le service commencent à préparer leurs abonnés. Standard avec pub (5,99€/mois) s’accompagnera en effet d’une dégradation de l’offre actuelle, Standard, qui restera à 8,99€/mois mais en qualité Full HD seulement et avec deux streams simultanés, et de la commercialisation d’une nouvelle offre Premium (11,99€/mois, 4 streams et UHD/HDR). Canal+ en France et Vodafone en Espagne ont d’ores et déjà fait le choix de conserver la distribution dans leurs offres de l’offre Standard sans publicité au prix de 8,99€. Canal+ indique ainsi dans un courrier envoyé à ses abonnés que « à partir du 6 novembre 2023, Disney+ inclus dans votre offre deviendra Disney+ Standard ». La démarche est identique pour Vodafone España qui indique que « après le 1er novembre l’abonnement Disney+ inclus dans le service Vodafone TV sera Disney+ Standard ».

Business

Selon sa responsable commerciale, la croissance du nombre d’abonnés à YouTube TV est « phénoménale »

Dans un entretien accordé à Deadline le 28 septembre, Mary Ellen Coe, directrice commerciale de YouTube est revenue sur les débuts du NFL Sunday Ticket sur YouTube TV aux Etats-Unis, estimant – sans donner de chiffres pour autant – que « la dynamique des abonnements dépasse nos attentes » pour les deux premiers weekends. Selon ME Coe la fonctionnalité Multiview permettant de suivre quatre matchs en parallèle (choisis par YouTube) est particulièrement prisée des abonnés. Revenant sur l’augmentation récente du prix de l’abonnement mensuel à YouTube TV (passé de 65$ à 73$), la directrice commerciale n’a pas constaté de désabonnements, estimant qu’une des principales valeurs ajoutées du produit était sa complémentarité avec YouTube et les contenus générés par les créateurs qui restent un élément central et distinctif pour la filiale d’Alphabet.

Lire l’entretien

Cadre juridique et institutionnel

Plus de 70 organisations écrivent à la Première ministre pour demander un renforcement du règlement européen sur l’intelligence Artificielle (IA ACT)

Plus de 70 organisations françaises ont interpellé Elisabeth Borne, vendredi dernier, pour se féliciter que le Parlement européen ait introduit, dans le texte proposé par la Commission européenne, des dispositions spécifiques sur les IA génératives et appellent « la France à soutenir fermement ce principe de transparence dans le cadre du Trilogue, en s’attachant à préserver et perfectionner les apports de l’article 28b(4) plutôt qu’à coaliser une partie des Etats membres contre cet article qui porte la mise en place d’un cadre pour les modèles de fondation des IA ». Ce courrier, signé par tous les producteurs et diffuseurs de contenus culturels en France (Presse, Littérature, Musique, Cinéma, Audiovisuel, musique, phonogrammes) demande également que « soit imposé dans l’article 28b(4) le principe d’une transparence totale à travers une liste détaillée des œuvres utilisées par les systèmes d’IAG et leurs sources, liste qui doit être tenue à la disposition des titulaires de droit ». Pour rappel, le troisième trilogue sur le règlement IA Act débutera cette semaine au Parlement européen (2 et 3 octobre).
Ce courrier donne également le LA aux travaux du groupe spécifique sur l’impact de l’IA dans le secteur culturel, récemment désigné par la Ministre de la culture et de la communication et composé d’Alexandra Bensamoun, Antonin Bergeaud, Benoît Carré, Bruno Patino et Marion Carré.

Voir l’article du Monde sur ce courrier à Elisabeth Borne

Audition à l’Assemblée nationale du Président de l’Arcom et de la Présidente Directrice générale de France Télévisions

La commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale auditionnera, le mardi 3 octobre à 17h30, M. Roch-Olivier Maistre, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), sur le rapport d’activité 2022 de l’Arcom. Ce sera sans doute l’occasion, pour les députés de cette commission, de l’interroger, à la veille de l’examen en séance publique du projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (SREN), sur les renforcements des pouvoirs de l’Arcom prévus dans cette loi. Pour rappel, pour une meilleure protection en ligne des mineurs, ce projet de loi confie à l’Arcom le soin d’établir, après avis de la CNIL, un référentiel déterminant les caractéristiques techniques applicables aux systèmes de vérification de l’âge mis en place pour l’accès aux sites internet qui mettent à la disposition du public des contenus pornographiques. (Article 1er du projet de loi). Le Président de l’Arcom sera également auditionné, jeudi 5 octobre à 17h, par Philippe Ballard, Rapporteur pour avis de la Mission « MÉDIAS, LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES » dans le cadre du PLF 2024.
La même commission auditionnera, mercredi 4 octobre à 9h30, Delphine Ernotte-Cunci, présidente-directrice générale de France Télévisions, sur l’exécution du contrat d’objectifs et de moyens de France Télévisions, à quelques semaines de l’établissement des COM pour la période 2024-2028. La Présidente de France Télévisions sera également auditionnée le jeudi 5 octobre par Fabienne Colboc, rapporteure pour avis du compte de concours financiers « AVANCES À L’AUDIOVISUEL PUBLIC » dans le cadre du PLF 2024.

Voir le texte de la notification et le projet de décret

Quelle solution pour le financement des industries musicales via le Centre national de la musique ?

Une réunion doit se tenir aujourd’hui dans les locaux du ministère de la Culture et de la communication pour annoncer la solution pour financer les actions du Centre national de la musique et en faire « le bras armé d’une politique pérenne en faveur de la filière musicale française ». Le Président de la République avait annoncé, en juin dernier, la création d’une « contribution obligatoire des plateformes de streaming ». Après un questionnaire adressé à la filière musicale cet été, le bilan de cette concertation doit être dressé cet après-midi, et il resterait trois pistes encore envisagées :

La première, issue du rapport de la mission parlementaire Bargeton, consisterait en une taxe de 1,75% du chiffre d’affaires des services de streaming payants et des plateformes gratuites, avec un abattement pour les plateformes réalisant une partie substantielle de leur chiffre d’affaires en France ;

La deuxième consisterait plutôt à ne taxer que les services de streaming musicaux gratuits pour les auditeurs, avec un taux plus important, qui pourrait avoisiner les 5% ;

La dernière solution consisterait en une contribution volontaire au financement du CNM de la part des différents acteurs du secteur de la musique enregistrée.

Si l’une de des deux premières pistes est retenue, elle devra faire l’objet d’un amendement dans le cadre du PLF 2024.

Voir l’article des Echos

Vous êtes abonnés à l’Insight NPA ? Merci de renseigner vos identifiants pour accéder à l’ensemble de cet article.

Pas encore inscrit à l'Insight NPA ?