L'édito de Philippe Bailly

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Daily Insight 10/10/2023

DAZN signe un accord de distribution avec Bouygues Telecom

Le quotidien sportif L’Equipe annonce qu’après Canal+ au mois d’août, la plateforme DAZN a signé un nouvel accord de distribution avec l’opérateur Bouygues Telecom. Dès le 11 octobre, les abonnés aux offres fixes de Bouygues Télécom pourront s’abonner au service directement depuis leur box. DAZN est proposé au prix de 14,99 € par mois après un mois d’essai gratuit. Le quotidien rappelle qu’en complément des deux rencontres de L1 par journée liées à l’accord avec Canal+, DAZN propose également deux matches de D1 Arkema, la Ligue des champions féminine, les Liga et Bundesliga féminines, le Championnat belge, ou des sports de combat. Enfin, Shay Segev, le PDG de DAZN avait déclaré dans L’Équipe au mois de septembre qu’il serait candidat à l’appel d’offres des droits de diffusion de la Ligue 1 pour 2024-2029, dont les enchères seront organisées le mardi 17 octobre.

Lire l’Equipe

Contenus et services

Après l’Amérique du Nord et le Royaume-Uni, Netflix supprime son forfait Basic en Italie

Le forfait Netflix Basic n’est plus commercialisé en Italie depuis le 9 octobre. Il ne reste donc plus que trois forfaits dans la péninsule, Standard avec publicité à 5,49 € par mois (1080p, 2 streams simultanés), Standard à 12,99 € par mois (1080p, 2 streams, téléchargement, sans publicité) et Premium à 17,99 € par mois (4K HDR, 4 streams, téléchargement, sans publicité). Cependant, les abonnés italiens actuels à l’ancien forfait Basic pourront continuer à l’utiliser jusqu’à sa résiliation ou au passage à un autre forfait. Netflix avait déjà supprimé le premier niveau de ses abonnements sans publicité aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni au mois de juillet 2023. A la date du 10 octobre, le forfait Essentiel à 8,99 € par mois (720p, 1 stream) reste disponible sur le marché français.

YouTube Primetime Channels se lance au Royaume-Uni

Après les Etats-Unis et l’Allemagne, le Royaume-Uni est donc le troisième marché sur lequel Alphabet va lancer son offre YouTube Primetime Channels qui, à l’instar de Prime Video Channels sur Amazon, permet de s’abonner à des services de streaming tiers et de les visionner depuis YouTube. L’offre sera disponible dès le 10 octobre au soir et distribuera au lancement Paramount+, Lionsgate+, Hayu, History Play et Crime & Investigation Play. Les services DAZN seront également bientôt lancés sur les chaînes Primetime au Royaume-Uni et en Allemagne, et Hayu sera également disponible en Allemagne prochainement. Selon les données du Barb Audiences, organe de référence de la mesure d’audience au Royaume-Uni, la portée mensuelle de YouTube sur un téléviseur est de 18,8 millions de téléspectateurs de 16 ans et plus chaque mois en moyenne (moyenne sur 16 mois de décembre 2021 à mars 2023). De plus, le téléviseur représente désormais le tiers des visionnages globales sur YouTube, sa proportion étant passé de 28 % au premier trimestre 2022 à 33 % au premier trimestre 2023 au Royaume-Uni.
Par ailleurs, répondant aux Echos, le PDG de YouTube Neal Mohan a notamment indiqué que YouTube TV (le vMPVD uniquement présent aux Etats-Unis), YouTube Premium et Music Premium totalisaient « plus de 80 millions d’abonnés » dans le monde.

Business

SkyShowtime a perdu 189 millions d’euros lors de son premier exercice fiscal en Europe

La société britannique SkyShowtime Limited, détenue à parité par Sky UK Limited (groupe Comcast) et Paramount Pictures International (Paramount Global), a publié auprès de la Companies House britannique, les résultats financiers pour son premier exercice fiscal, d’une durée de treize mois, entre fin novembre 2021 et fin décembre 2022, soit la période précédant son lancement complet qui s’est étalé entre le 20 septembre 2022 (les pays scandinaves dans un premier temps) et le mois de février 2023. SkyShowtime est aujourd’hui présent dans 22 pays européens. Les comptes 2022 font état d’un chiffre d’affaires de 133,25 millions d’euros et d’un coût opérationnel de 323,3 M€ (dont 251,5 M€ pour l’acquisition des contenus, soit 77,8 %), dans lequel est comptabilisé la somme de 229,2 M€ versée en cash par ses deux maisons mères pour son développement. La perte s’élève donc à 189,53 M€ pour le premier exercice mais le lancement du service aura coûté au total plus de 300 M€. L’entreprise s’attend à ce que les pertes se poursuivent au cours des premières années d’exploitation, sans apporter d’autres précisions.

Orange et SFR réduisent à six mois la durée des tarifs promotionnels pour les forfaits fixes et mobiles

Alors que Numerama notait le 9 octobre qu’Orange avait profité du lancement de la Livebox 7 pour modifier sa politique tarifaire en réduisant à 6 mois au lieu de 12 les prix promotionnels pour les nouveaux clients, SFR a choisi de faire de même à partir d’aujourd’hui 10 octobre. Selon Numerama, Bouygues Telecom devrait suivre prochainement. Ces nouvelles pratiques commerciales se traduisent par des hausses tarifaires conséquentes pour toutes les offres avec engagement de 12 ou 24 mois. Les dernières données de l’Arcep pour son observatoire du Marché des communications électroniques en France montrent que le revenu des services fixes des opérateurs a progressé très fortement à +2 % au deuxième trimestre avec une facture moyenne des utilisateurs qui a augmenté de 1,2 euro en un an pour s’élever à 34,5 euros HT par mois, en raison des hausses tarifaires survenues sur le marché.

Lire Numerama

La régie Orange Advertising lance une offre Live Shopping 4 écrans

La régie Orange Advertising lance une offre de Live Shopping clés en main proposant aux annonceurs des solutions 4 écrans leur permettant de présenter leurs offres et produits lors de sessions de Live Shopping diffusées sur la chaîne 29 de la TV d’Orange et sur le site orange.fr (avec des retransmissions disponibles en ligne). Le contenu présenté sera ensuite transformé en capsules vidéo pour une diffusion sur les sites et les réseaux sociaux de la marque. La stratégie repose sur des formats display et TV, offrant une visibilité sur le site orange.fr pendant 2 heures (à la fois avant et pendant le live) ainsi qu’une mise en avant sur l’écran d’accueil de la livebox Orange. Cette offre inclue la scénarisation, la production, l’animation par des professionnels du Live Shopping, la retransmission sur orange.fr et la chaîne 29 de la TV d’Orange et l’analyse des interactions. La partie technique sera prise en charge par Caast.TV, une entreprise spécialisée dans le Live Shopping interactif, qui collabore déjà avec les boutiques Orange.

Gemius, une nouvelle mesure cross-média disponible en Allemagne

L’entreprise de recherche et de technologie Gemius déploie sa mesure cross-média en Allemagne, après son lancement en Pologne en 1999. Cette approche par panel, basée sur le comportement de 7 500 utilisateurs d’ordinateurs et 900 utilisateurs de smartphones et de téléviseurs, fournit des données démographiques représentatives (en termes d’âge, de sexe, de lieu de résidence, etc.). Elle est déjà opérationnelle au Danemark, en Belgique, en République tchèque, et d’autres pays. Cette solution se concentre sur la mesure des médias en mouvement, incluant YouTube, Facebook, Instagram et TikTok. L’entreprise propose déjà deux outils en Allemagne. L’un mesure les activités publicitaires de toutes les marques depuis 2019, l’autre mesure la portée de la publicité télévisée et numérique depuis 2020. Il s’agit désormais d’établir des profils démographiques (mieux compris et définis) des utilisateurs en ligne à partir des informations recueillies pour pouvoir ainsi améliorer la planification média.
Cette initiative entre en compétition avec des acteurs tels que Comscore, Nielsen et AGF Videoforschung qui proposent des solutions concurrentes Son déploiement se fait en deux phases, couvrant initialement la population allemande de 14 à 59 ans et prévoyant, par la suite, l’intégration des données de la TV connectée en 2025.

Cadre juridique et institutionnel

Google menace de ne pas appliquer la loi canadienne C18, l’obligeant à rémunérer les médias

La loi C18 provoque les foudres des géants du Numérique car après Meta, l’été dernier, c’est au tour de Google de menacer de couper l’accès aux médias canadiens à partir du 19 décembre soit la date d’entrée en vigueur de cette loi, qui les oblige à verser une redevance pour le partage des articles de presse. Cette loi est venue préciser que toute plateforme ayant un chiffre d’affaires d’au moins un milliard de dollars canadiens par année et comptant minimalement 20 millions d’utilisateurs au Canada chaque mois, devra verser une redevance, qui dans le cas de Google et selon l’Usine Digitale, se monterait à 172M€. Pour rappel Meta, a déjà interdit à ses utilisateurs de voir ou de partager des liens vers des articles d’actualité au Canada avant même l’entrée en vigueur de cette loi.

Voir l’article de l’Usine digitale

Des amendements concernant les SOFICA et les crédits d’impôt cinéma et audiovisuel en cours d’examen à l’Assemblée nationale

Dans le cadre de l’examen de la Loi de finances initiale pour 2024, la Commission des finances examine près de 3000 amendements déposés devant elle et parmi ceux-ci certains semblent faire consensus, notamment :

La prorogation du régime des SOFICA pour 3 années supplémentaires jusqu’au 31 décembre 2026. Cette prorogation est soutenue par un amendement du Groupe Socialiste (CF1358), mais également soutenu par un amendement de 24 députés du groupe Renaissance (CF2549) ainsi que par un amendement cosigné par deux députés Renaissance et deux députés LR (CF738) ;
La prorogation, jusqu’en 2026, du système du crédit d’impôt international pour les films étrangers tournés sur le territoire français semble également trouver un large écho avec un amendement porté par les députés Renaissance (CF310), un amendement porté par des députes Modem (CF2651), un amendement cosigné par des députés LR et Renaissance (CF2432).

On peut également noter que des députés du groupe Liot soutiennent un amendement (CF1333) sur une majoration du crédit d’impôt cinéma (de 30 % à 40 % des dépenses) et du crédit d’impôt audiovisuel (de 25 % à 30 % des dépenses) pour les tournages intégralement ou principalement réalisées dans un département ou une collectivité d’outre-mer. Le sens de cet amendement est repris plus ou moins dans un amendement (CF1139) de certains députés de LFI portant sur un autre dispositif fiscal lié aux dépenses de recherche en matière audiovisuelle.

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