L'édito de Philippe Bailly

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Daily Insight 12/10/2023

Disney+ avec publicité : un CPM à 40€ et une cinquantaine de campagnes réservées au lancement

D’après les informations de la newsletter Minted, les campagnes diffusées par Disney+ à partir du 1er novembre seront facturées à 40 € du CPM pour des films de 15, 20 ou 30 secondes (80 € pour un format événementiel de 60 €) et une cinquantaine de marques se seraient déjà engagées à annoncer sur la plateforme. A titre de comparaison, Minted rappelle qu’au lancement de la publicité sur Netflix, en novembre 2022, le spot de 15 secondes était facturé 39 € du CPM et celui de 30 secondes 49 €.
La charge de publicité sera limitée à 4 minutes par heure, et le même spot ne pourra être diffusé plus d’une fois par heure, et deux fois par jour.
Deux cibles seront proposées au lancement : « un ciblage 18 ans et plus, conditionné à un engagement de dépense d’au moins 20 000 euros, et un ciblage 17 ans et moins, conditionné à un engagement de dépense d’au moins 10 000 euros ».
Une équipe commerciale de 5 à 6 personnes aurait la charge de la commercialisation.
Concernant la couverture au lancement, Disney+ comptait à fin juin environ 17% d’abonnés, d’après le Baromètre OTT NPA Conseil / Harris Interactive, soit une audience totale supérieure à 9 millions de Français 15 ans et+. Mais l’inventaire effectivement commercialisable dépendra du niveau des recrutements sur le forfait avec publicité. Par défaut, les abonnés qui paient actuellement 8,99€/mois (sans publicité) migreront le 1er novembre vers le forfait Premium à 11,99€ (également sans publicité). Il leur faudra se manifester auprès de Disney pour rejoindre le forfait avec publicité à 5,99 €/mois.

Lire l’article de Minted

Contenus et services

Sony décline son service par abonnement Crunchyroll sous la forme d’une chaîne FAST

Crunchyroll, coentreprise indépendante entre Sony Pictures Entertainment et le japonais Aniplex, filiale de Sony Music Entertainment annonce le lancement d’une chaîne FAST Crunchyroll éditée par Game Show Network (GSN), qui fait également partie de Sony Pictures Entertainment. La chaîne est disponible depuis le 11 octobre aux Etats-Unis sur LG Channels, The Roku Channel et Vizio WatchFree+. Elle rejoindra Freevee d’Amazon le 17 octobre. Le service par abonnement Crunchyroll revendique plus de 10 millions d’abonnés payants et la chaîne FAST doit servir d’outil promotionnel pour élargir la base d’abonnés. Elle proposera une sélection d’Animés japonais doublés en anglais tandis que les nouveaux contenus et les Animés premiums resteront réservés au service par abonnement. La chaîne FAST Crunchyroll est « une passerelle vers le monde de l’Anime où nous guiderons les téléspectateurs vers la découverte de nouveaux univers, de nouvelles histoires et de nouveaux personnages », a déclaré Rahul Purini, président de Crunchyroll, dans un communiqué.

Lire le communiqué

ZDF Studios va lancer 20 chaînes FAST en Europe sur Samsung TV Plus

ZDF Studios, distributeur du groupe audiovisuel allemand annonce le 11 octobre une extension du partenariat existant avec le service Samsung TV Plus pour le prochain lancement de 20 chaînes FAST en Europe. Dans l’immédiat, ZDF Studios lance deux nouvelles chaînes sur la plateforme en Allemagne, Bares fûr Rares, déclinaison de l’émission phare d’info divertissement de la ZDF depuis 2013, et ZDF Kocht !, qui rassemblera les moments forts de plusieurs programmes de flux de la ZDF comme « Küchenschlacht » (« Kitchen Battle ») ou « Topfgeldjäger » (« Money Meals »). Les deux chaînes s’ajouteront à la chaîne FAST Terra X déjà distribuée sur Samsung TV Plus depuis l’été 2022. Aucune information ne figure en revanche dans le communiqué de presse sur les futurs 20 chaînes européenne ni la géographie de leur lancement. Selon Markus Schäfer, président et directeur général du distributeur, « Pour ZDF Studios, les chaînes FAST représentent un secteur d’activité attractif avec de nombreuses perspectives de croissance ».

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Business

Publicité : Publicis relève ses prévisions annuelles

Publicis a réalisé 3,24 Mds€ de revenu net, soit une croissance organique de 5,3 % sur un an, et battu à cette occasion, pour la quinzième fois de rang, le consensus trimestriel des analystes (3,6 %), indique Les Echos. Le groupe a relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2023, et prévoit désormais une croissance organique comprise entre 5,5 % et 6 % (autour de 5 % précédemment), pour un taux de marge opérationnelle à 18 %. Le Figaro note que le groupe consolide sa position de numéro deux mondial du secteur en termes de chiffre d’affaires, devançant depuis maintenant quelques mois son rival américain Omnicom, mais derrière le britannique WPP. Interrogé par le quotidien, le président du directoire de Publicis Arthur Sadoun prévoit une publicité moins abondante et surtout plus personnalisée, grâce à une meilleure anticipation des messages à adresser au consommateur et des moments pour le faire, grâce à l’utilisation de la data.

ITV intègre une solution d’intelligence artificielle pour cibler les campagnes

Le diffuseur britannique ITV a lancé l’outil Automated Contextual Targeting (ACT) à l’intention des annonceurs. Celui-ci doit les aider à mieux cibler leur campagne en fonction de l’état d’esprit du spectateur et de l’ambiance portée par le programme.
La solution a été développée par le centre AdLabs d’ITV. Elle a été lancée en association avec deux campagnes, de la chaîne de pharmacie Boots et de grands magasins Sainsbury’s.
ACT utilise la technologie de l’intelligence artificielle pour analyser toutes les émissions d’ITVX et classer chaque scène en fonction de l’ambiance, de l’objet ou du moment.
L’analyse des expressions faciales et des mots prononcés dans les émissions a permis d’établir trois thèmes clés pour le pilote (Food, Drink And Mealtimes, Moments of Joy et Beauty And Cosmetics), qui renforcent la valeur contextuelle du ciblage.
Boots, par exemple, cible les thèmes Moments of Joy et Beauty And Cosmetics dans le cadre de sa campagne de Noël.
Après le pilote, l’outil d’IA sera mis à la disposition des marques et des agences via Planet V.

Publicité digitale : Google lance le Google Ads Data Manager

Google a présenté ce mercredi le Google Ads Data Manager, destiné à organiser la centralisation et l’exploitation des données first party des marques, issues le cas échéant de leurs partenaires de CRM (Salesforce…) en les associant aux données collectées sur les plateformes de Google.
A la différence de Google Data Hub, la nouvelle plateforme permet donc aux marques d’utiliser différentes sources de données, mais Google n’a pas indiqué à ce stade – au-delà de Salesforce – le nom des partenaires dont les données pourraient être utilisées dans le cadre du Google Ads Data Manager.

Arte étend son réseau de partenaires européens en Lettonie

La chaîne publique lettone LTV rejoint le réseau européen de partenaires d’Arte. Un accord d’association entre les deux diffuseurs a été conclu le 11 octobre lors de l’assemblée générale d’Arte. Le statut de partenaire comprend, entre autres, des travaux conjoints sur des coproductions et des ventes conjointes. Les contrats d’association prévoient également que les partenaires sont représentés avec voix consultative dans les instances les plus importantes du GEIE : l’assemblée générale, la conférence des programmes et le conseil consultatif. L’année dernière, le réseau a été élargi pour inclure la télévision publique espagnole RTVE et la télévision publique lituanienne LRT. Le réseau comprend également la RTBF (Belgique), l’ORF (Autriche), YLE (Finlande), CT (République tchèque), SSR SRG (Suisse), RAI Com (Italie), Film Fund Luxembourg et RTÉ (Irlande).

Lire le communiqué

Cadre juridique et institutionnel

Malgré la pression des opérateurs télécoms, la Commission européenne repousse la question de la contribution équitable au financement des réseaux

La Commission européenne a publié le 10 octobre une mise à jour des « Résultats de la consultation exploratoire sur l’avenir du secteur des communications électroniques et de ses infrastructures » dans laquelle n’est pas mentionnée la question de la contribution financière des géants de la Tech et des contenus au financement des réseaux, dite question du Fair Share ou de la contribution équitable. La Commission retient trois conclusions principales des résultats, à savoir la nécessité d’innovation et d’investissements efficaces ; la rationalisation et la simplification de la réglementation à l’échelle de l’UE pour réduire les coûts administratifs et accélérer le déploiement des infrastructures ; la sécurisation des réseaux. Les conclusions de la Commission, bien que fortement axées sur l’investissement, ne mentionnent pas la question du Fair Share qui n’est pas non plus reprise par le commissaire européen Thierry Breton, qui a lancé la consultation, dans un blog publié sur LinkedIn pour commenter les conclusions. Selon Thierry Breton, « Certains ont tenté de réduire la question de l’investissement à une bataille pour la « juste part » entre les grandes sociétés de télécommunications et les grandes sociétés technologique. Un choix binaire entre les intérêts particuliers de ceux qui fournissent aujourd’hui les réseaux et de ceux qui les alimentent actuellement avec le trafic. (…) l’enjeu est bien plus important. ». Selon Reuters, une décision de la Commission sur la répartition équitable pourrait être repoussée à 2025 et relever de la responsabilité du prochain groupe de commissaires européens.

Lire les résultats de la consultation

Lire le billet de blog de Thierry Breton

L’OCDE publie un projet d’accord multilatéral relatif à la taxation des très grandes multinationales, dont les GAFAM

Le texte de l’OCDE, publié le 11 octobre, de la Convention multilatérale (CML) prévoit de réattribuer 25% des bénéfices excédentaires des sociétés multinationales (correspondant à la fraction des bénéfices du groupe supérieurs à 10% de son chiffre d’affaires) aux Etats d’où provient le CA de la multinationale. Les multinationales visées sont celles dont le CA est supérieur à 20 Mds€ et dont la marge bénéficiaire est supérieure à 10%.
Sa mise en œuvre sera liée à l’application de règles spécifiques qui permettront de déterminer la source du CA en identifiant l’Etat partie dans lequel client final utilise ou consomme le bien ou le service. Ce texte, qui devrait générer des gains de recettes fiscales annuelles au niveau mondial compris entre 17 et 32 Mds$ aura, pour contrepartie, l’abandon de toute taxe nationale sur les services numériques, donc, par exemple, l’abandon de la taxe GAFA en France.
Pour entrer en vigueur, la CML, traité international, doit néanmoins être ratifié par au moins 30 Etats, y compris les Etats sièges d’au moins 60% des multinationales actuellement susceptibles d’entrer dans le champ d’application du texte. Selon Boursorama, l’Inde, le Brésil et la Colombie auraient « toujours des réserves sur certains points » et les Etats-Unis, abritant plus de 50% des multinationales visées, « constituent une incertitude majeure » notamment en raison de l’absence de majorité du Président des Etats-Unis au Congrès.

Voir l’article de Boursorama

Des dispositifs fiscaux pour la presse et pour le cinéma et l’audiovisuel reconduits jusqu’en 2026 par la Commission des finances en charge d’examiner la LFI pour 2024

Les amendements proposant une reconduction jusqu’en 2026 des dispositifs fiscaux relatifs aux SOFICA et au régime fiscal spécifique de traitement des provisions pour la presse et la presse en ligne (articles 39 bisA et 39 bisB) ont été adoptés hier par la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Pour rappel, l’examen de la loi de finances dans l’hémicycle est prévu à compter du 17 octobre prochain même si la probabilité de l’usage de l’article 49.3 est très forte.

Amendements adoptés : cliquez ici, ici et ici

Christine Albanel, ancienne ministre de la culture, à la tête de l’ARPP

Réuni le 11 octobre 2023, le Conseil d’Administration de l’Autorité de Régulation professionnelle de la Publicité (ARPP), composé de quatre collèges : annonceurs, agences, médias et représentants de la société civile, a approuvé la proposition de son président, François d’Aubert, pour lui succéder en novembre prochain, de désigner Madame Christine Albanel, ancienne ministre. L’ARPP rappelle que « Conformément aux statuts de l’ARPP, au titre de « Haute Personnalité Indépendante » élue par les Administrateurs de l’ARPP, la présidence est une responsabilité non exécutive pour un mandat reconductible de quatre ans ». L’actuel président François d’Aubert devrait siéger, à l’issue de son mandat, au sein du Conseil de l’Ethique Publicitaire, comme personnalité qualifiée.

Voir le CDP de l’ARPP

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