Défendant la reconduction de NRJ12 en TNT nationale, les dirigeants du groupe ont notamment mis en avant l’originalité de son positionnement sur le divertissement et l’amélioration progressive de sa performance économique, jusqu’à une situation bénéficiaire en 2023. « Ambition éditoriale (articulée) autour de trois idées fortes de singularité, tendance et proximité » et montée en puissance du digital avec, notamment, l’arrivée dès 2025 dans l’environnement des téléviseurs connectés constituent les bases du projet proposé. En réponse à un conseiller, le groupe s’est dit prêt « à discuter du volume annuel de 300 heures d’inédits (présenté dans son dossier)dans le cadre d’une discussion dans la Convention ».
En introduction à l’audition consacrée au projet NRJ12, Jean-Paul Baudecroux a rappelé que le groupe qu’il a fondé « fait partie des marques médias ayant le plus marqué l’histoire culturelle française. Il est aujourd’hui un groupe multimédia de premier plan avec une situation financière solide et sans endettement, un chiffre d’affaires de près de 400 millions d’euros en croissance, un résultat opérationnel de près de 50 millions d’euros également en croissance et une force vive de plus de 1500 collaborateurs ».
« Après des années d’investissement, son pôle télévision a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 76 M€ et a été bénéficiaire en 2023 avec une trajectoire financière en constante amélioration ces dernières années », et « la chaîne NRJ12 est elle-même bénéficiaire en 2023 ».
« En TNT, le groupe NRJ a été pionnier, et il est l’un des éditeurs les plus actifs depuis plus de 20 ans (…) pour près de 13 millions de Français, soit 1 Français sur 5, pour lesquels elle est le seul moyen de l’accès à une offre de programmes de qualité diversifiée, régulée et gratuite, et les plus de 42,5 millions de Français qui en tous les jours les chaînes nationales ».
A retenir
Positionnement :
« NRJ12 est la clé de voûte et le pivot du pôle télévision du groupe NRJ. Elle a une image jeune, forte, singulière, axée sur le divertissement, en cohérence avec l’univers de la marque NRJ ».
« Une large variété de programmes dont une majorité consacrée au divertissement, au sens le plus large, avec au cœur de son offre la détente, l’humour, les valeurs positives et fédératrices » et « des perspectives de développement, notamment dans le digital, afin d’accompagner l’évolution des usages ».
Une « ambition éditoriale autour de trois idées fortes, singularité, tendance et proximité ».
« La singularité sera portée par des choix originaux, avec des programmes pour lesquels nous nous appuierons sur le savoir-faire de nombreux producteurs indépendants ».
« Les tendances avec l’exploration de nouveaux territoires dans l’air du temps, avec des magazines et des documentaires inédits ».
« La proximité, nous la proposerons autour d’une sélection de programmes cultes, fédérateurs, inédits pour certains, que l’on a envie de découvrir ou redécouvrir en famille ».
Par ailleurs, « notre offre cinéma mettra un accent particulier sur le renouvellement annuel de nos titres en cohérence avec notre ligne éditoriale ».
Audience :
« Plus de 36 millions de téléspectateurs de 15 ans et plus regardent chaque mois nos chaînes TNT. Plus de 5 millions de téléspectateurs regardent NRJ 12 chaque jour».
« Plutôt que de rivaliser avec les groupes historiques sur le critère de puissance, nous avons fait le choix de privilégier l’affinité entre notre offre de programme et notre public-cible ».
NRJ12 est « la chaîne de la TNT gratuite qui dans son audience a la plus forte proportion de 15-34 ans ».
NRJ12 « a rajeuni de près de trois ans l’âge moyen de ses téléspectateurs sur ces trois dernières années, toutes chaînes nationales confondues, alors que le média TV l’a vieilli de près de deux ans. 45 % de téléspectateurs de moins de 50 ans, contre 28 % pour le média TV ».
Modèle économique :
« Nous allons concentrer notre stratégie éditoriale sur une cible 15-49, et les cibles commerciales 25-49 et femmes responsables des achats moins de 50. Nous allons accélérer notre présence dans le digital ».
« C’est principalement l’augmentation de notre présence linéaire en OTT, et le relai de croissance de la télévision de rattrapage » qui permettront de tenir l’augmentation de 10 % des produits d’exploitation prévue par le dossier sur la période 2025/2029.
Programmation :
« Le divertissement représentera plus de 4 400 heures par an et comprendra comme aujourd’hui des divertissements tels que du jeu, de la variété ou des émissions humoristiques, mais également du spectacle vivant, de la fiction audiovisuelle et cinématographique ».
« Un minimum de 300 heures de programmes inédits sur l’ensemble des services relevant de de la compétence » de l’Arcom. Un conseiller fait observer qu’il s’agit du « volume le plus faible par rapport à tous les dossiers de candidature qu’on a eu sur cet appel à candidatures ». Le groupe se dit prêt « à discuter par rapport à ce volume de 300 heures d’inédits sur le servicedans le cadre d’une discussion dans la Convention ».
« Des programmes destinés à la jeunesse, aux jours et aux heures où ce public est disponible ».
« Une part de femmes expertes intervenant en plateau supérieur à 50 %, la diffusion de plus de 550 heures de programmes luttant contre les stéréotypes sexistes et les violences faites aux femmes ».
« Un minimum de 20 heures par an de programmes en faveur d’une bonne hygiène de vie ».
« NRJ12 s’engage à augmenter de 10 points le taux de ces programmes accessibles aux sourdes ou malentendantes en passant de 45 % aujourd’hui à 50 % dès 2025 et 55 % dès 2026 » ; « 25 programmes par an en audiodescription dès 2025 et un minimum de 40 programmes dès 2026»
Accords avec les associations professionnelles :
Les accords passés avec les organisations représentant la production audiovisuelle « mutualisent les investissements de NRJ12 avec Chérie 25, et nous permettront d’investir chaque année 15 % du chiffre d’affaires annuel net dans la production audiovisuelle européenne et d’expression originale française.
Sur la partie patrimoniale, nous nous sommes engagés à un taux d’investissement renforcé à 9 %, supérieur au taux prévu par la réglementation et supérieur à nos précédents accords.
En ce qui concerne la production indépendante, nos accords prévoient d’y consacrer 72,5 % de l’obligation globale et 75 % de l’obligation patrimoniale, là aussi c’est au-dessus des 66 % prévus par le décret.
Enfin, nos accords prévoient un investissement dans la production inédite, fixé dès 2025 à 29 % de l’obligation globale ».
NRJ12 continuera aussi à investir chaque année 3,2 % de son chiffre d’affaires net dans la production d’œuvres cinématographiques européennes, dont au moins 2,5 % dans les œuvres d’expressions originales françaises.
Digital :
« NRJ est le seul, avec Arte, à proposer le standard hbbTV en TNT avec des services et des fonctionnalités interactives telles que la télévision de rattrapage et tout récemment le start-over ».
« Aujourd’hui, nous sommes présents avec NRJ Play sur le web, sur les mobiles, en HBBTV, et pas sur les téléviseurs connectés. Donc pour nous, à travers les SIG, mais aussi à travers nos propres applications, on veut être présent dans l’environnement de téléviseurs connectés. Ça fait partie de nos développements dès 2025, si on a la chance d’être réautorisé. On a déjà sélectionné nos fournisseurs. Ça fera partie de nos priorités absolues ».
« Le groupe NRJ n’a pas d’endettement, et nous avons une trésorerie positive de près de 330 M€ grâce à laquelle nous finançons le développement des investissements et des activités du groupe ».