Selon son président, l’Ina fait face à de nouveaux défis, à l’ère de l’hyper profusion, de l’hyperdistribution des offres, et de l’hyper-immédiateté, « où tout contenu, à peine produit, est déjà diffusé ». L’entreprise publique patrimoniale, qui a déjà connu sa première transformation digitale avec le Plan de Sauvegarde et de Numérisation, réaffirme le rôle qu’elle peut jouer, à travers 3 axes prioritaires de développement :
Les datas, valeur ajoutée de l’Ina
L’Ina conserve plus de 15 millions d’heures de contenus images et sons, indexées et enrichies de métadonnées, anciennes « notices documentaires ». Pour Laurent Vallet, l’enjeu aujourd’hui n’est plus seulement de mettre à disposition des contenus, mais d’organiser leur accès, leur « découvrabilité ». L’Ina a donc pour ambition de s’appuyer sur sa data, de « trouver comment l’exploiter au mieux, [pour] contribuer […] à une meilleure circulation des contenus sur les différents réseaux, d’être un acteur de développement de l’économie numérique et de l’évolution des usages ». Dans une démarche d’open data, l’Ina cherchera à rendre accessible ces données utiles à ses différents publics – grand public, chercheurs, professionnels.
L’accès augmenté aux contenus, par une évolution de l’éditorialisation
Après avoir lancé en 2015 la première offre de SVOD de l’audiovisuel public, Ina Premium – plus de 17 000 heures de programmes numérisées en vidéo à la demande par abonnement, l’Ina réaffirme sa volonté d’innover dans l’éditorialisation de ses contenus pour mettre en contexte et transmettre le patrimoine audiovisuel qu’il conserve : « cet âge de l’accès impose à l’Ina, comme à tous les acteurs de l’écosystème audiovisuel et numérique, de repenser ses propositions, de redessiner les chemins qui y conduisent, d’inventer un accès augmenté à ses contenus mais aussi à tous ses métiers et services ».
L’Ina aura également sa place dans la future chaîne d’information publique. Son président rappelle que l’Ina offrira un nouveau mode d’accès à ses contenus en produisant des modules pour l’antenne de la chaîne d’information et ses déclinaisons numériques, « afin de contribuer, par un éclairage différent, une mise en perspective dans le temps, à la mission de décryptage de l’actualité que s’est assignée la chaîne ».
Le meilleur des deux mondes : réinventer le rôle des archives à l’heure du numérique
Alors que l’Ina a déjà connu une transformation digitale avec le Plan de Sauvegarde et de Numérisation qui s’achèvera en 2020 et qui a permis de créer Ina MEDIAPRO en 2004, plateforme de vente de contenus aux professionnels des médias et du numérique – plus de 1,2 million d’heures de programmes numérisées disponibles sur ina.fr en 2006 – qui rassemble 45 000 heures de contenus gratuitement offertes au grand public, et Ina Premium, son président souhaite poursuivre cette évolution vers un renouvellement de l’accès à ses contenus et services : « le meilleur des deux mondes pour l’Ina, c’est l’alliance entre la richesse de notre histoire et les promesses d’un avenir placé sous le signe de l’accès et des nouveaux usages ». Laurent Vallet réaffirme ainsi vouloir faire évoluer l’Ina vers davantage de partage pertinent de son offre, et donc de ses chemins d’accès aux contenus, plutôt que vers leur abondance.