Depuis 2013, le paysage des télécoms a été profondément bouleversé. Le lancement du plan France THD afin de couvrir l’intégralité du territoire français d’ici 2022, ainsi que l’arrivée des premières offres 4G ont permis d’installer progressivement le pays dans l’ère du très haut débit. Si les offres fixe et mobile connaissent des rythmes d’adoption différents, chacune participe à l’émergence de nouveaux services et à une profonde révolution des usages, au cœur desquels la vidéo occupe une place de plus en plus prépondérante.
Fixe : 5 millions d’abonnés très haut débit en France
Porté par un programme d’investissement ambitieux (Plan France Très Haut Débit[1]) et une politique volontariste des opérateurs, tant en termes de déploiement des réseaux que de pression commerciale, l’accès à internet très haut débit fixe séduit de plus en plus de Français.
Au 31 décembre 2016, environ 11,6 millions de logements étaient éligibles au très haut débit (réseaux en fibre optique de bout en bout et réseaux à terminaison en câble coaxial). Un parc porté à 15,8 millions de logements (soit 57% des foyers français) en incluant le VDSL2. Ce chiffre est à mettre en rapport avec les 5,4 millions de foyers abonnés à une offre THD fin 2016 (+1,2 million de clients en un an). Si le déploiement des réseaux s’accélère sous l’impulsion des opérateurs et des collectivités territoriales, le potentiel commercial du très haut débit conserve en effet une importante marge de progression : seul un tiers des foyers éligibles (34% ; +5 pts en un an) étaient effectivement abonnés à une offre internet à très haut débit fin 2016. La migration des Français vers les réseaux de nouvelle génération reste donc un véritable défi à relever pour les opérateurs dans les années à venir.
Dans le détail, la fibre optique de bout en bout a franchi pour la première fois le cap des 2 millions d’abonnés fin 2016 grâce au recrutement de 742 000 clients supplémentaires (+51%). Les abonnements THD dont le débit est compris entre 30 et 100 Mbit/s (VDSL2 et terminaison en câble coaxial) ont eux aussi atteint la barre des 2 millions de clients au cours de l’année écoulée (+26% en un an).
Source : NPA Conseil sur données Arcep
Source : NPA Conseil sur données Arcep
Mobile : plus de 30 millions de SIM 4G
Depuis le lancement des premières offres 4G à destination du grand public en 2013, le nouveau standard a enregistré un rythme d’adoption très soutenu. Le parc actif a ainsi été multiplié par 10 entre fin 2013 et fin 2016 pour totaliser 31,9 millions de cartes SIM 4G. A titre de comparaison, la 3G avait mis sept ans pour atteindre un chiffre similaire. La 3G continue cependant de progresser chaque année, même si le rythme d’adoption faibli annuellement.
L’adoption des offres 4G par le grand public a provoqué une très forte augmentation du volume de données mobiles consommées en France. Ce volume a presque doublé chaque année entre 2013 et 2016 passant de 47 000 téraoctets en 2013 à plus de 330 000 en 2016. Avec l’arrivée récente de nouveaux forfaits 4G offrant aux abonnés des seuils mensuels de consommation de données mobiles très élevés, cette augmentation devrait s’intensifier dans le futur.
Évolution du parc actif 3G et 4G / En millions de cartes actives
Source : NPA Conseil sur données Arcep
[1] Lancé au Printemps 2013, le Plan France THD repose sur un investissement de 20 milliards d’euros sur 10 ans, financé de manière tripartite entre l’État, les collectivités territoriales et les opérateurs privés. Il prévoit la couverture intégrale du territoire français en très haut débit d’ici 2022.