Suite au non-paiement des 172M€ à la LFP début octobre et de la situation actuelle de Mediapro vis-à-vis du football français, Jaume Roures, son Président, s’exprimait ce matin en conférence de presse. Roures a indiqué vouloir se « tenir au projet lancé », malgré le Covid et les huis clos, ne favorisant pas les abonnements.
Principale déclaration de cette conférence de presse, le dirigeant espagnol a affirmé avoir trouvé un process de discussion avec la Ligue, basé sur la confidentialité, « qui ne remettra pas en cause l’engagement » pris par Médiapro en mai 2018 (qu’il estime ne pas avoir surpayé en comparaison avec les droits TV des voisins européens), mais en « adaptant la diffusion de cette saison [et seulement celle-ci] à la situation du moment ». De plus, même si l’actionnaire chinois Hontaï Capital est arrivé après l’appel d’offres, Roures assure par ailleurs « qu’il soutient l’entreprise ».
D’autre part, il confirme qu’aucun accord n’a été trouvé entre Médiapro et Canal+ pour une distribution, et « ne sais pas si ils y arriveront ». Concernant l’assignation en justice de Médiapro par Canal+ pour « inégalité de traitement », J. Roures maintient que « les discussions avec Canal+ ne se régleront pas devant la justice ».
Du côté des abonnements, Roures précise que les « chiffres cités dans la presse ces derniers jours sont faux » (que ce soit le nombre d’abonnés ou bien le prix des accords de diffusion avec certains opérateurs), et lance que Telefoot compte aux « alentours de 600 000 abonnés ». Pour rappel le point d’équilibre de la chaîne est à 3,5M d’abonnés. L’une des principales sources d’abonnements réside dans l’offre proposée avec Netflix. En parallèle, Roures semble se plaindre du retard pris par la Gouvernement concernant la loi sur le piratage, qui « était promise en début d’année » et qui n’a toujours pas été publiée.
Le Président de Médiapro affirme que « Téléfoot va continuer, et que nous continuerons à diffuser le football français et les compétitions européennes ». Il espère également que « le lien n’est pas brisé avec la LFP ». Cependant, le processus conciliation amorcée avec la Ligue ne garantit pas que l’échéance de paiement du mois décembre soit respectée. Pour se défendre, Roures pointe du doigt Canal+ et beIN SPORTS, qui n’avaient pas payé la fin du contrat précédent.