Annoncé depuis plusieurs mois, Google lance officiellement Accelerated Mobile Pages, projet permettant d’accélérer le chargement des articles d’actualité. Prenant acte de la part croissante de la consommation d’actualités sur le mobile, du développement des adblocks sur smartphones et tablettes[1], de la concurrence des applications, et d’Instant Articles de Facebook et d’Apple News, Google propose désormais le format AMP HTML.
Google veut créer un nouveau standard plus fluide pour les éditeurs
Afin de ne pas se laisser distancer par la concurrence, Google développe le projet AMP HTML, qui rend l’affichage des pages web sur mobile 15% à 85% plus rapide, via l’allègement des pages et l’utilisation du cache sur le cloud de Google. Le géant de Mountain View a réussi à mettre au point un système de diffusion de contenus (content delivery system) quasi-instantané, grâce à la reconstruction à la volée du code HTML, le rendant compatible avec tous les navigateurs mobiles et tous les appareils. Ce dernier point est important, car AMP vise à l’universalité quand bien même Chrome concentre 37% de PDM de l’ensemble des navigateurs mobiles[2]. Grâce à une ergonomie et un confort de lecture optimisés, l’objectif est de conserver les audiences sur le web mobile, et réduire le poids des applications.
Fonctionnement du projet AMPHTML
Source : mondaynote.com

Abandon progressif du Flash au profit de l’HTML5
Simultanément, Google vient de fixer un calendrier établissant l’arrêt du Flash. Ainsi, à partir du 30 juin prochain, les formats display Flash ne pourront plus être uploadés sur les plateformes AdWords et DoubleClick Digital Marketing. Et après le 2 janvier 2017, les publicités display sous ce format ne seront plus proposées sur le Google Display Network ou DoubleClick. Le géant de Mountain View accélère la transition vers l’utilisation du standard HTLM5. Cette transition concerne prioritairement les formats display, les vidéos ne sont pas impactées, pour l’instant. L’objectif est notamment de décourager les formats qui ralentissent le temps de chargement des pages, témoignant d’une approche globale du géant de Google sur le sujet.
Les marques, médias et annonceurs, n’ont désormais plus d’excuse pour adapter leur stratégie de présence mobile, sous peine de voir leurs audiences et leurs analytics sanctionnés.
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[1] Cf. Flash n°770 du 14/10/2015 : « Adblocks : remise en cause de l’audience et du tracking ».
[2] Source : yourbrowser.is/browser-market-share
[3] Dont, entre autres, The New York Times, The Washington Post, International Business Times/Newsweek, The Guardian, la BBC, les groupes Hearst et News Corp…
[4] Cf. http://adage.com/article/digital/google-amp-launch-looms-search-engine-scores-follow/302599/
