Les dernières analyses de l’Observatoire européen de l’audiovisuel sur les investissements dans les œuvres audiovisuelles originales européennes montrent l’importance prise par les plateformes internationales malgré la crise de croissance traversée depuis deux ans par les pure-players du streaming et les studios américains. Mais, si les investissements étrangers continuent globalement de progresser, il est impossible d’évaluer l’impact des obligations mises en place dans chaque pays au titre de la directive SMA faute d’harmonisation des méthodologies et des données sur les différents marchés.
[1] Jusqu’à décembre 2021, le règlement général des aides financière du CNC prévoyait en son article 311-8 55 que les œuvres audiovisuelles admises au bénéfice des aides financières automatiques et sélectives devaient être destinées à « une première mise à disposition du public sur un service de médias audiovisuels à la demande dont l’éditeur est établi en France ». Dans ces conditions, il était impossible pour un producteur de bénéficier des aides du CNC pour une œuvre destinée en premier lieu à une diffusion sur Netflix, Disney+ ou Amazon Prime Vidéo. Voir une analyse plus complète de cette question in Marc Le Roy, « Comment les plateformes américaines de vidéo à la demande par abonnement deviennent progressivement en France des acteurs audiovisuels comme les autres », LÉGIPRESSE # 415 – Juin 2023.
[2] Voir Insight NPA « Dix ans après son arrivée, Netflix génère presque 1,5 Md€ de revenus en France »
[3] « The Pact Census defines the UK Production sector as TV and Film production companies in the UK excluding those companies wholly owned by PSBs. »
[4] Voir l’article sur ce sujet dans l’Insight NPA 1139