Après quatre années d’efforts, d’ajustements, de restructuration et de plans drastiques de réduction des coûts, les studios américains sont en passe de prouver aux investisseurs leur capacité à développer une activité durablement et significativement rentable autour du streaming pouvait atteindre durablement la rentabilité, comme Netflix y est parvenu depuis plus d’une décennie. Au 2e trimestre 2025, le résultat cumulé des activités D2C de Warner Bros. Discovery (+293 M$), Disney (+ 346 M$), et Paramount (+157 M$) a très largement compensé les pertes de Peacock (-101 M$) pour dégager un résultat positif de +695 M$. Plus spectaculaire encore, les quatre studios ont dégagé sur l’année glissante mi-2024 / mi-2025 1,245 Mds$ de bénéfice opérationnel… contre une perte de -3,860 Mds$ un an plus tôt. Si les échelles sont évidemment incomparables, les développements des radiodiffuseurs européens dans le streaming se rapprochent eux aussi de la rentabilité. S’agissant d’ITV et ITVX, les revenus numériques supplémentaires ont dépassé les coûts additionnels liés au streaming en 2024, avec 24 mois d’avance sur l’objectif. La rentabilité n’est pas encore de mise pour RTL Group, mais les pertes liées au streaming ont été plus que divisées par deux au premier semestre 2025 (-34 M€) par rapport à la même période de 2024 (-84 M€). Du côté des groupes français, ni TF1 ni M6 n’ont isolé dans leurs publications financières les résultats respectifs de TF1+ et de M6+. Mais l’un et l’autre semblent en passe de tenir leurs objectifs de génération de chiffre d’affaires (260 M€ à 300 M€ pour TF1+ en 2026, 200 M€ en 2028 pour M6+).