L'édito de Philippe Bailly

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Un an après lancement, ITVX en avance sur ses objectifs d’usage ; peu de marges sur les revenus

Comme la plupart de leurs pairs européen, les groupes audiovisuels privés français TF1 et M6 s’inspirent de leur homologue britannique ITV, dont le lancement d’ITVX dès décembre 2022 fait figure de cas d’école pour leurs stratégies respectives de transformation digitale. Les deux plateformes de streaming gratuites TF1+, lancée le 8 janvier, et M6+, annoncée pour le mois de mai en sont les catalyseurs, à l’instar de ITVX outre-Manche. Les points communs sont nombreux avec, dans tous les cas, une mise à niveau technologique (technologies de streaming et expérience utilisateur), un développement conséquent des catalogues AVoD, la recherche de synergies avec les antennes linéaires (multiplication des avant-premières et des formats à fort potentiel de streaming), et un modèle économique qui repose essentiellement sur la publicité digitale, malgré l’existence d’offres premium par abonnement. Comme dans le cas de ITV les ambitions sont importantes pour les groupes français, qui souhaitent tripler leurs revenus sur la vidéo digitale, d’ici fin 2027 pour TF1 et d’ici 2028 pour M6. Au vu des résultats annuels 2023 de ITV, premier exercice complet depuis le lancement de ITVX, les indicateurs de performance de la nouvelle plateforme sont très encourageants sur le nombre d’utilisateurs mensuels et le volume d’heures visionnés, mais le chemin à parcourir reste compliqué pour atteindre les objectifs du plan stratégique quadriennal en matière de monétisation de ces usages.

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