[box style=”5″]
En application de l’article 4 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la commission de la culture du Sénat a approuvé, ce matin et suite à son audition, la nomination de Carole Bienaimé Besse au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) par 32 voix pour (droite et PRG) et 23 abstentions (PS et PC).
[/box]
Parcours
1997 : directrice de production pour La Compagnie des Phares & Balises
2000 : directrice de la communication et de la levée de fonds de PlaNet Finance
2004 : cofondatrice des Productions Campagne Première
2007 : directrice générale et productrice de la société Elemiah
2007-2012 : membre (suppléant puis titulaire) de la commission du COSIP au CNC
2012 : membre du Conseil et Vice-Présidente de l’USPA (
2013 : nomination en tant que membre à la Commission Télévision de la PROCIREP
Après avoir présenté son parcours, la candidate a détaillé sa vision de la régulation audiovisuelle et le rôle qu’elle entend jouer au CSA, en insistant sur ses sujets de prédilection que sont la protection de la jeunesse, de la diversité, de l’égalité homme-femme et la régulation du web. Sur ce dernier point, Carole Bienaimé Besse admet qu’il s’agit d’une question technique qui pourrait relever à la fois de la compétence de l’ARCEP et de celle CSA. « Cela suppose des moyens conséquents. Je ne suis pas sure qu’on les ait trouvés », ajoute-t-elle.
A la demande du sénateur LR Jean-Pierre Leleux, la candidate s’est prononcée sur l’avenir de l’audiovisuel public et de son financement. « Sa santé est importante car les autres acteurs en dépendent. Si on compare avec les autres pays européens, on se rend compte que tous ont eu une grande réforme où l’on a rationnalisé les couts et essayé de réinventer le modèle. On est arrivé à un modèle à bout de souffle ». Cette réforme passe, selon elle, par une nécessaire refonte de la contribution à l’audiovisuel public : « est-ce qu’on élargit l’assiette au risque de pénaliser les plus jeunes ? Doit-on opter pour une assiette basée sur le foyer ? Est-ce qu’on peut réfléchir à une mensualisation ? », s’interroge-t-elle.
Toujours sur la question du financement, elle insiste sur la nécessité pour les diffuseurs de valoriser l’audience Web.
Mme Bienaimé Besse a également mis en avant la nécessité d’adapter l’offre aux nouveaux modes de consommation de la télévision, afin de reconquérir les jeunes et générer davantage de revenus publicitaires. Pour ce faire, la candidate mise sur la fourniture de programmes ambitieux, avec une identité forte et la prise de risque de la part des créateurs et producteurs.
Interrogée par le sénateur socialiste David Assouline sur la question des parts de coproduction, la nouvelle conseillère revendique la nécessité de trouver un équilibre. « Toute la partie de développement du programme est à la charge du producteur et du créateur. Il faut valoriser ce travail en amont de développement et trouver un équilibre sur la prise de participation dans les sociétés ensuite », défend-t-elle.
Enfin, à la demande du sénateur LR Louis Duvernois, Carole Bienaimé Besse s’est exprimée sur la lutte contre le piratage et la question d’un éventuel transfert au CSA de certaines compétences de la Hadopi en matière de régulation, de veille et de protection des droits sur internet. « Ce n’est pas du ressort du CSA de statuer sur ces questions. Mais on doit rester vigilant à ce que les auteurs ne soient pas lésés et que la chaîne de droits soit respectée », a-t-elle répondu.
Mme Bienaimé Besse devrait être nommée conseillère par décret dans les prochains jours.