L’année 2017 ponctue une décennie de vidéo à la demande par abonnement en France. En l’espace de dix ans, la SVoD s’est ancrée dans le paysage audiovisuel, avec la multiplication des services, la démocratisation des usages (environ 7 millions d’utilisateurs en 2016 selon Médiamétrie) et la croissance mécanique de ses revenus (110 M€ en 2016 d’après GfK, soit une hausse de 36% en un an). Cette montée en puissance aura surtout joué à partir de l’automne 2014, avec le lancement de Netflix en France. Premier acteur global du genre (il est disponible dans près de 200 pays depuis le début 2016), il a profité de la généralisation du haut et très haut débit pour compléter ses accords avec certains FAI (Orange, Bouygues Telecom) en surfant sur la distribution OTT (plus de 80% de ses abonnés en France). Sur le segment des plateformes généralistes, SFR Play et Amazon ont rejoint en 2016 CanalPlay et Netflix. Et dans le sillage du géant américain, le marché a vu apparaître une quinzaine d’autres services présentant une segmentation toujours plus poussée des offres (par cible, format, thématique…).
De l’équilibre à l’impartialité : le risque du robinet d’eau tiède
L’Arcom « garantit l’indépendance et l’impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ». La phrase est peu connue. Elle figure à l’article de la loi de