NPA Conseil et Médiamétrie ont finalisé le premier volet de leur dispositif AVoD/FAST Market Report, qui suivra tout au long de l’année 2023 le développement de ce nouveau marché. Après avoir dressé dans cette première livraison un état du marché aux Etats-Unis et dans les principaux pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni), le deuxième volet, qui paraîtra à la fin du premier semestre, permettra d’aller plus loin sur la capacité de l’AVoD et des FAST à relever, en France, des enjeux-clés, tels que l’optimisation de la distribution, le partage de la valeur entre chaînes, plateformes et enablers, la capacité des leaders historiques à investir ce nouvel environnement ou encore les sujets juridiques liés au statut des services ou à la maîtrise des droits.
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C’est aux Etats-Unis que l’AVoD et les FAST ont commencé à se développer, avec la création de Pluto TV dès 2014. En 2022, les 20 plateformes recensées par NPA Conseil et Médiamétrie et les 1 600 chaînes qu’elles distribuent y cumulent plus de 2 % de l’audience totale de la vidéo et environ 4 Mds$ de recettes publicitaires, qui représentent près de 20 % du total de la CTV[1].
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Plus de 2 200 chaînes FAST dans l’EU5
Mais l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Australie et plus encore l’Europe des 5 (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni) marchent sur ses traces. Dans l’EU5, et rien que sur les plateformes pan-européennes Plex, Pluto TV, Rakuten TV, Rlaxx TV, Samsung TV Plus et Xumo, l’étude AVoD/FAST Market Report a décompté plus de 2 200 chaînes, dont environ la moitié exclusive à chaque marché national.
Si l’élargissement quantitatif de l’offre semble devoir se ralentir, stratégie de premiumisation affirmée par les plateformes et implication croissante de producteurs et distributeurs leaders (Banijay, ITV Studios, Fremantle, Newen, Warner Bros Discovery…) contribueront à son renforcement qualitatif et à la dynamique des usages.
La multiplication des accords conclus avec des opérateurs historiques (Deutsche Telekom, Orange España, Talk Talk, avec Netgem, Vodafone…) ou avec des distributeurs virtuels (Molotov TV, Waipu, Zattoo…) stimuleront également ces derniers, et permettront de d’améliorer leur monétisation.
255 M€ de recettes publicitaires, soit 10 % du total CTV environ
En 2022, NPA Conseil et Médiamétrie évaluent à 255 M€ le chiffre d’affaires publicitaire de l’AVoD et des FAST dans l’EU5. A ce jour, Royaume-Uni et Allemagne en concentrent 80 %, mais les montées en puissance constatées en Espagne, en France et, dans une moindre mesure, en Italie devraient amorcer en 2023 le rééquilibrage du marché. En France, par exemple, l’AVoD et les FAST ne pèsent encore que pour 8 % du marché de la CTV, soit deux points de moins qu’en moyenne des cinq pays de la zone EU5 et dix de moins qu’aux Etats-Unis.
Mais convaincre les annonceurs et leurs agences d’accroître la part des investissements allouée à l’AVoD et aux FAST supposera de clarifier une chaîne de valeur passablement embrouillée aujourd’hui, et notamment de préciser l’organisation de leur commercialisation.
Cela impliquera plus encore d’améliorer la mesure des audiences et la qualification du profil des utilisateurs de ces nouvelles plateformes. « Avec l’AVoD et les FAST, on voudrait pouvoir faire de l’hyper segmentation, mais la data n’est pas là pour l’instant, et on manque d’informations pour réconcilier les différents univers AVoD / FAST, BVoD, YouTube…, regrette l’un des quarante-cinq intervenants[2] rencontrés par NPA Conseil et Médiamétrie dans le cadre de l’étude AVoD/FAST Market Report. On ne peut pas mesurer la répétition, on n’a pas de notion de Reach unique, on ne peut pas prévoir de capping. Donc on fait des approximations ».
« La mesure unifiée à laquelle nous travaillons pour 2024 permettra d’apporter une vision globale de l’ensemble des usages, pour l’ensemble des environnements vidéo, sur tous les écrans », expose Laurence Deléchapt, directrice TV & Cross Médias de Médiamétrie.
Le premier volet de l’étude AVoD/FAST Market Report est d’ores et déjà disponible. Il est composé d’un rapport principal de 76 pages au format Powerpoint et d’une annexe de 8 pages au format Word.
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L’AVoD et les FAST vus par ChatGPT-4
(questions posées le 4 avril 2023)
Connais-tu l’AVoD ?
Oui, l’AVoD est l’abréviation de “Advertising Video on Demand”, qui signifie “publicité vidéo à la demande” en français. Il s’agit d’un modèle de monétisation pour les plateformes de streaming vidéo, où les publicités sont diffusées avant, pendant ou après le contenu vidéo choisi par l’utilisateur. Ce modèle permet aux utilisateurs de regarder du contenu gratuitement en échange de l’affichage de publicités ciblées, tandis que les annonceurs ont un accès ciblé et efficace à une audience captive. Ce modèle est utilisé par des plateformes de streaming telles que YouTube, Hulu, Peacock, etc.
Connais-tu les FAST Channels ?
Oui, les FAST Channels sont des chaînes de streaming en direct gratuites qui proposent des contenus en continu sur des plateformes de streaming vidéo. L’acronyme FAST signifie “Free Ad-Supported TV”, ce qui signifie que ces chaînes sont financées par la publicité et ne nécessitent pas de frais d’abonnement pour les utilisateurs.
Les FAST Channels proposent souvent des contenus de niche, tels que des émissions de télévision classiques, des films cultes, des émissions de téléréalité, des sports en direct, des nouvelles et des programmes pour enfants. Ils sont de plus en plus populaires auprès des utilisateurs qui cherchent à découvrir de nouveaux contenus sans avoir à payer un abonnement mensuel.
Les FAST Channels sont disponibles sur plusieurs plateformes de streaming vidéo, telles que Roku, Amazon Fire TV, Apple TV, Pluto TV, Tubi, et bien d’autres encore. Les annonceurs peuvent également profiter de l’audience captive des FAST Channels pour diffuser des publicités ciblées auprès d’un public engagé.
Combien y a-t-il de FAST Channels en France ?
Les FAST Channels, ou chaînes de streaming en direct gratuites financées par la publicité, sont plus courants dans les pays anglophones comme les États-Unis et le Royaume-Uni, et sont moins répandus en France.
Actuellement, il n’y a pas beaucoup de FAST Channels en France, mais il y a des plateformes de streaming vidéo gratuites qui proposent des contenus en continu, tels que Molotov TV, Pluto TV et TVPlayer. Ces plateformes proposent une sélection de chaînes de télévision en direct et à la demande, ainsi que des contenus exclusifs, le tout financé par la publicité.
Il est possible que de nouveaux FAST Channels soient lancés en France à l’avenir, en fonction de l’évolution du marché de la publicité et de la demande des consommateurs pour ce type de contenu.
Comment l’audience de l’AVoD et des FAST est-elle monétisée ?
L’audience de l’AVoD (Advertising Video on Demand) et des FAST Channels est monétisée principalement grâce à la publicité. Les annonceurs paient pour diffuser des publicités ciblées avant, pendant ou après le contenu vidéo, en fonction des préférences de l’audience et de l’engagement avec les publicités.
Les plateformes de streaming vidéo utilisent des algorithmes sophistiqués pour cibler les publicités en fonction des données d’utilisation et de profilage des utilisateurs, telles que l’âge, le sexe, la localisation géographique, les centres d’intérêt, etc. Les annonceurs peuvent également spécifier des critères de ciblage plus précis pour atteindre leur audience cible, tels que le comportement d’achat en ligne, les préférences de marque, etc.
Les revenus publicitaires générés par l’AVoD et les FAST Channels sont partagés entre les propriétaires de la plateforme, les propriétaires de contenu et les annonceurs. Les propriétaires de la plateforme et les propriétaires de contenu reçoivent une part des revenus publicitaires en échange de l’utilisation de leur plateforme et de leur contenu pour diffuser des publicités. Les annonceurs paient pour diffuser des publicités ciblées auprès de l’audience captivée de la plateforme.
En fin de compte, la monétisation de l’AVoD et des FAST Channels repose sur l’équilibre entre la pertinence des publicités pour les utilisateurs et l’efficacité de la publicité pour les annonceurs, ce qui nécessite une approche sophistiquée et personnalisée de la publicité en ligne.
Quelle est l’unité de compte pour la valorisation de l’audience de l’AVoD et des chaînes FAST ?
L’unité de compte la plus couramment utilisée pour la valorisation de l’audience de l’AVoD et des chaînes FAST est le coût pour mille impressions (CPM) ou coût pour mille vues. Le CPM représente le coût payé par les annonceurs pour diffuser leur publicité auprès de mille utilisateurs ou mille impressions publicitaires.
Le CPM est calculé en divisant le coût total de la campagne publicitaire par le nombre total d’impressions publicitaires, puis en multipliant le résultat par mille. Par exemple, si un annonceur paie 1000 euros pour une campagne publicitaire qui génère 100 000 impressions publicitaires, le CPM serait de 10 euros.
Le CPM est utilisé pour mesurer l’efficacité et la rentabilité des campagnes publicitaires, ainsi que pour comparer les coûts de publicité entre différents canaux de distribution, tels que la télévision, la radio, les médias imprimés et en ligne. Dans l’AVoD et les chaînes FAST, le CPM est utilisé pour facturer les annonceurs et pour mesurer l’efficacité de leurs campagnes publicitaires auprès de l’audience captivée de ces plateformes
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[1] CTV : Connected TV, qui cumule plateformes digitales des chaînes de télévision, partage de vidéo, FAST et AVoD
[2] Alchimie, Altice Media, Arcom, AudienceXpress, Banijay, Bouygues Telecom, Canal+, Cognacq Jay Images, Conviva, Cospirit, Dailymotion, EGTA, France Films, France Médias Monde, France Télévisions, Freewheel, GroupM, Havas Media, M6, Making Science, Mango, Media Futures Group, Mediabrands, Mediacom, Mediawan, Mindshare, Netgem, Newen, NRJ, Okast, Omnicom, Orange, Pluto TV, Publicis Media, Rakuten TV, Samsung, SFR, SNPTV, Sofast, TF1, Thema, Udecam, Union des Marques, Values, Webedia.
