NPA scrute chaque semaine depuis septembre 2015 plus de 1 500 comptes Facebook, Twitter, Instagram et YouTube édités par les médias français (TV, Radio, Presse). L’analyse des pages dédiées à l’information générale révèle parfois des surprises…
La télévision domine le paysage de l’information sur Facebook
En décembre 2015, 50% des interactions Facebook autour de l’information générale hors le sport (« j’aime », commentaires, partages) étaient générées par les pages infos des chaînes TV. Si bien que deux des grands quotidiens nationaux de référence, Le Monde et Le Figaro, sont fortement concurrencés en ligne par l’information émanant des rédactions TV.

Parmi les plates-formes d’information TV, TF1 et France Télévisions génèrent le plus d’engagement autour des actualités de leurs rédactions (décembre 2015). Inversement, Arte et M6 peinent à imposer leurs marques (tout comme France Info dans l’univers radio).
L’information locale génère de puissants niveaux d’engagement
La puissance du groupe France Télévisions dans le segment de l’information sur Facebook est à la fois liée à la popularité croissante de FTV Info mais également à la puissance combinée des multiples pages de France 3 Régions et du réseau outre-mer (1ère).

Dans l’univers Facebook, le poids de ces pages régionales est si important qu’il permet à France 3 et à 1ère de devancer toutes les autres chaînes du groupe en termes de performances sur les réseaux sociaux.
A une autre échelle, on note également que les 3 pages Facebook de France 24 (français, arabe et anglais) fédèrent plus de 10 millions d’abonnés cumulés (contre 2,8 millions pour la page du Monde). Ce succès est lié à la dimension internationale des publications, mettant davantage en lumière l’actualité dans les zones francophones en Afrique et au Moyen-Orient, ce qu’on peut considérer comme une autre forme d’information « locale ».
Les chaînes spécialisées dominent le paysage de l’information sur YouTube

Sur la plate-forme, TF1, France Télévisions, Europe 1 ou RTL sont marginalisés comparés à leurs audiences médias. Leur faible puissance s’explique à la fois par une arrivée tardive sur YouTube (MyTF1 News a été lancé en septembre 2015) et par un moindre savoir-faire éditorial sur la plate-forme. Les quotidiens nationaux et la PQR (traditionnellement plus attachés à Dailymotion qu’à YouTube) sont quant à eux très peu visibles.
