Mi-novembre, l’appel d’offres conduit par l’UEFA autour des droits des coupes européennes de football masculin a confirmé l’intérêt croissant des plateformes de streaming pour les droits de diffusion des compétitions sportives. Dans le même temps, la Fédération française de football a dû se résoudre à déclarer – provisoirement au moins – infructueux son propre appel d’offres, pour l’attribution des droits de la Coupe de France. La comparaison de l’évolution de la diffusion du sport sur les chaînes de la TNT gratuite, d’une part, du poids de la Ligue des Champions dans la consommation de Canal+, de l’autre, éclaire cet apparent paradoxe. Alors que l’augmentation massive du volume de football sur les antennes de la TNT gratuite s’est faite au détriment de sa performance (mesurée par le ratio entre poids dans la consommation et dans l’offre de programmes), tennis et rugby ont conforté leurs positions de disciplines les plus performantes, avec une programmation également en hausse, mais dans des proportions modestes.
Le cas de la Ligue des Champions illustre plus encore la valeur évènementielle des droits (ultra) premium : pour sa première saison de diffusion intégrale et en exclusivité sur les chaînes de Canal+, la compétition a représenté 4 % de la programmation des chaînes sport du groupe, mais 18 % de leur temps de visionnage. Et 28 % s’agissant des 15/34 ans.