Faut-il y voir une confirmation supplémentaire du rebond de l’économie et de l’amélioration du moral des Français ? Le marché des paris en ligne fait en tout cas miroir aux statistiques macroéconomiques et aux études de l’INSEE sur la confiance des Ménages : d’après les données de l’ARJEL, analysées par l’étude SPORT INDEX, courses hippiques, événements sportifs et poker ont dépassé en 2017 les 9,15Mds€ d’enjeux, en hausse de près de 9%, et le nombre de joueurs actifs a progressé sur les trois composantes (+8% pour les courses comme pour le poker, et même +23% pour le pari sportif).
Si le poker se montre le moins dynamique (+4,1%), les courses se trouvent à nouveau toutes proches du seuil du milliard d’euros de mises dont elle avait décroché en 2016 (999M€, +8%). Et les paris sportifs enchaînent une nouvelle année de croissance à 2 chiffres (2,51Mds€, +21%), malgré l’absence de compétition majeure. Le football, et particulièrement la Ligue 1 (+38%) s’en taille plus que jamais la part du lion.
Ces résultats apparaissent d’autant plus significatifs qu’ils ne semblent pas le seul fruit d’un simple transfert vers le numérique des réseaux « en dur » gérés par le PMU et la Française des Jeux : après trois années de recul (-0,6 % en 2016, -1,8 % en 2015 et -4,1 % en 2014), le premier a enregistré une croissance de 2% l’an dernier ; déjà en hausse de 4,6% en 2016, la seconde affiche une progression de 5,7%.
Ce signal de vitalité de la consommation, qui fait là encore écho avec la progression de la demande intérieure (+2,3% en 2017 selon les estimations de l’OCDE), devrait soutenir l’évolution des dépenses publicitaires, donc les recettes des groupes médias.
Cette forte activité pourrait également donner quelques remords à certains d’entre eux : ceux, nombreux, qui avaient pris position sur le pari en ligne en 2009/2010, au moment de la discussion de la loi relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne… et qui s’en étaient tous retirés.
Pour mieux y revenir ?