Avec plus de 830 millions de téléspectateurs potentiels et 150 millions de foyers, l’Inde constitue le deuxième marché TV mondial après la Chine. La culture de la télévision payante y est plus prégnante : on recense plus de 180 chaînes locales payantes et le nombre d’abonnés est estimé autour de 130 millions. Cet appétit conjugué à la progression exponentielle de l’accès à Internet – chaque année, ce sont plus de 80 millions d’Indiens supplémentaire qui accèdent à Internet : en 2020, 600 millions d’Indiens avaient accès à Internet, soit 38 % de la population[1] – , et au réseau mobile le moins cher au monde, attire les têtes d’affiches mondiales du marché de la vidéo. Netflix, Disney+ et Amazon Prime se livrent une guerre d’investissements pour devenir leader du marché indien de la SVoD. Ce dernier a représenté 500 millions de dollars sur l’année 2018, selon le cabinet Boston Consulting Group, qui estime qu’il devrait être multiplié par dix dès 2023, pour atteindre 5 milliards de dollars.
De l’équilibre à l’impartialité : le risque du robinet d’eau tiède
L’Arcom « garantit l’indépendance et l’impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ». La phrase est peu connue. Elle figure à l’article de la loi de