L'édito de Philippe Bailly

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Daily Insight 07/11/2023

Le gouvernement réaffirme l’objectif de raccorder l’ensemble des Français via la fibre d’ici à 2025

Interrogé par Le Figaro, le ministre de la Transition numérique Jean-Noël Barrot indique que « la promesse du président de la République de généraliser la fibre pour tous les Français, dès 2025 n’est pas négociable ». Aux termes des négociations conduites avec Orange, ce dernier « s’engage à l’atteinte fin 2025 de 98,5 % de déploiement des infrastructures en fibre optique (contre 88 % aujourd’hui), avec un rattrapage d’ici fin 2024 sur 55 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dans lesquels les retards étaient les plus importants », indique le ministre, qui annonce par ailleurs « la mise en place d’un raccordement à la demande, qui permettra à chaque Français s’adressant à son opérateur d’être raccordé sous un délai de six mois ». Ce droit au raccordement sera expérimenté en 2024. En contrepartie des engagements d’Orange, « l’État renonce à mettre en demeure le groupe au titre du non-respect fin 2022 des engagements qu’il s’était lui-même fixés dans la zone moyennement dense ».

Business

Kantar Media prévoit une forte progression du modèle AVoD en 2024

Kantar Media a publié le 7 novembre son rapport annuel Media Trends and Predictions recensant ses principales observations sur l’évolution de l’industrie des médias en 2024. Parmi les enseignements, le contexte inflationniste va permettre selon l’institut une nouvelle progression du streaming financé par la publicité sur l’ensemble des marchés malgré des différences régionales importantes. Se basant sur les données de ses enquêtes TGI Data sur l’appétence des consommateurs pour les nouvelles offres publicitaires de Netflix ou Disney+, Kantar Media constate qu’en Europe (Scandinavie, Espagne et Royaume-Uni), les consommateurs préfèrent les options payantes, alors que c’est l’inverse en Asie (Taiwan, Japon, Hong-Kong et Thaïlande). L’AVoD va bénéficier de d’avantages d’expérimentations publicitaires avec du placement de produits, des publicités interactives permettant la participation des téléspectateurs ou des publicités achetables qui brouillent la frontière entre contenu et commerce. Selon Kantar, pour les annonceurs, les segmentations démographiques classiques ne suffisent plus et les spécialistes du marketing adopteront des approches de ciblage de plus en plus sophistiquées en 2024. Par ailleurs, les usages et les audiences de l’AVoD, comme pour le reste du streaming, seront de mieux en mieux mesurés grâce à l’intégration de plusieurs sources de données dont celles qui proviennent directement des terminaux de streaming, ainsi que les données First Party appartenant aux plateformes et aux annonceurs, qui permettront d’améliorer les données de panels qui resteront la pierre angulaire de la mesure de l’audience.

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Les revenus publicitaires d’AMC Networks plongent de 18% au troisième trimestre

AMC Networks a publié le 6 novembre un chiffre d’affaires en baisse de -7 % à 637 millions de dollars au troisième trimestre, avec un fort recul des revenus publicitaires de -18 % à 147 M$ en raison des baisses d’audience pour ses chaînes linéaires aux Etats-Unis. L’activité de streaming avec les services Acorn TV ou AMC+ a néanmoins permis de compenser en partie cette chute puisque le chiffre d’affaires progresse de 9 % à 142 M$ grâce au recrutement de 100 000 nouveaux abonnés (+4 %), portant le total à 11,1 millions. La marge du résultat opérationnel ajusté s’élève à 28 %, stable par rapport à l’an dernier alors que le bénéfice d’exploitation ajusté chute de -9 % (177 M$). Le trimestre a notamment été marqué par le lancement de la version financée par la publicité d’AMC+, par le développement de l’achat de publicités programmatiques sur les réseaux linéaires, et par un accord de distribution avec Warner Bros. Discovery pour sept séries TV d’AMC Networks sur la plateforme Max.

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Sling TV franchit le cap des 2 millions d’abonnés aux Etats-Unis

L’opérateur américain de télévision par satellite Dish Network a publié ses résultats pour le 3ème trimestre 2023, marqués par une nouvelle perte de 181 000 abonnés à la TV payante, en ligne avec le recul constaté l’an dernier à la même période (-184 000), en partie compensée par le recrutement de 117 000 nouveaux abonnés pour son service OTT (vMVPD) Sling TV. La performance est en recul par rapport à l’an dernier (+214 000) mais permet à Sling TV d’afficher une base d’abonnés de 2,12 millions (contre 6,72 millions pour Dish TV par satellite). Sling TV reste néanmoins loin derrière YouTube TV qui selon les estimations du marché compterait entre 5,5 et 6 millions d’abonnés. En termes de revenus, le chiffre d’affaires de l’activité de TV payante de Dish recule de 8,8% au troisième trimestre à 2,8 Mds$.

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NBCUniversal lance les achats en ligne depuis Peacock

Après avoir déjà expérimenté les annonces dynamiques à la télévision sur les chaînes du groupe, la régie publicitaire de NBCUniversal concrétise son nouveau format Must ShopTV Ad Innovation présenté au mois de mai en nouant un partenariat commercial avec Walmart pour de l’achat de contenus sur Peacock depuis les épisodes de la série du réseau Bravo, Below Deck Mediterranean, diffusés les 7 novembre, 5 décembre et 12 décembre prochain. Pendant la diffusion, les téléspectateurs pourront accéder à la liste de certains objets et vêtements apparaissant dans la série, puis les acheter directement sur Walmart.com en scannant un QR code. Must ShopTV utilise des technologies d’IA développées par KERV Interactive pour l’identification automatique des objets dans les vidéos.

Cadre juridique et institutionnel

Auditions de parlementaires au CESE dans le cadre des EGI

Le comité de pilotage des EGI, accompagné par certains membres des 5 groupes de travail, auditionneront, au CESE mercredi 8 novembre et jeudi 9 novembre, des parlementaires, issus principalement des commissions chargées des affaires culturelles des deux assemblées, autour des 6 thématiques :

Le numérique et l’intelligence artificielle ;
Liberté de la presse et secret des sources ;
L’audiovisuel public ;
Territoires et [de] l’outre-mer ;
Education à l’information et aux médias, protection de la jeunesse ;
Souveraineté et ingérences étrangères.

Parmi les seize participants à ces auditions, on relève notamment les présidents des commissions en charge de la Culture de l’Assemblée nationale Isabelle Rauch (Horizon, Moselle) et du Sénat Laurent Lafon (UC, Val-de-Marne), les corapporteurs de la Mission flash de l’Assemble nationale sur l’éducation critique aux médias Violette Spillebout (Renaissance, Nord) et Philippe Ballard (RN, Oise), le rapporteur de la Mission d’information sur l’avenir de l’audiovisuel public de l’Assemblée nationale Quentin Bataillon (Renaissance, Loire), le rapporteur au Sénat de la Proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle (PPL Lafon) Jean-Raymond Hugonet (LR, Essonne), l’administratrice de France Télévisions Céline Calvez (Renaissance, Hauts-de-Seine), la première signataire de la Proposition de loi visant à protéger la liberté éditoriale des médias sollicitant des aides de l’État Sophie Taillé-Polian (Ecologiste, Val-de-Marne).

Publication par X d’un rapport de transparence sur la modération des contenus

Dans un objectif de transparence accrue liée notamment à l’entrée en vigueur du DSA, la publication de rapport de transparence constitue une obligation semestrielle imposée par le DSA entré en vigueur fin août 2023 pour 19 très grandes plateformes, dont X qui bénéficie de 115,2 millions de bénéficiaires actifs du service dans l’UE (dénombrés entre le 20 avril et le 20 octobre 2023), dont près de 22 millions en France (recensés sur la période du 19/09/2023 au 27/10/2023).
X, propriété d’Elon Musk, a annoncé disposer d’un effectif de 2.294 personnes dédiées à la modération des contenus mais pas uniquement dédiées aux « questions européennes » (alors que Tiktok annonçait un effectif de plus de 6.000 personnes dédiées à la modération dans l’Union européenne). La totalité de ces personnes travaillent en anglais mais le service a recours également à 81 germanophones et 52 francophones.
Ce rapport présente, en annexe, un bilan de la suppression des contenus, sur une période très réduite (du 5 septembre au 23 septembre 2023) pour non-respect des conditions d’utilisation et règles du service. Ce bilan recense, sur cette période, 41.136 actions de suppression de contenu, dont 34,8% concernent des discours violents. 25,6% concernent des « médias sensibles », 24,4% concernent des questions d’abus et d’harcèlement. Sur ces trois catégories, la France se distingue, au sein de l’Union européenne, par le plus grand nombre de suppressions de contenu.
Sur les demandes d’information formulées par les Etats membres auprès de X en application de l’article 10 du DSA, sur la période du 28 août au 20 octobre, 1.728 demandes ont été effectuées, principalement portées par la France et l’Allemagne (91,6% des demandes). La France formule essentiellement ces demandes d’information sur des publications mettant en jeu des risques pour la sécurité publique (83,1%) et l’Allemagne porte essentiellement des demandes d’information mettant en jeu du « discours illégal ou préjudiciable » (78,4%).
Le délai médian de traitement des demandes d’information par X varie énormément suivant les sujets de demandes d’informations et les Etats membres. Ainsi, pour un même sujet, en l’espèce la protection des mineurs, le délai de traitement médian est de 4H en Allemagne et 49H en France. Concernant la sécurité publique, à l’inverse, le délai de traitement médian en France est de 8H contre 47H en Allemagne.

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