Avec Chérie 25, RMC BFM devrait peser près de 9 % de l’audience des 25/49 ans
Les groupes NRJ et CMA Média ont confirmé le 7 mai être entré en négociations exclusives, en vue de la cession de Chérie 25 au second, lequel indique que l’opération prolongera sa « stratégie de croissance du Groupe RMC BFM et marquera une étape clé dans le renforcement de sa position dans le paysage audiovisuel français ».
Comme indiqué dans le Daily Insight NPA du 5 mai, l’intégration de Chérie 25 permettrait à RMC BFM de disposer d’un bloc de trois chaînes de découverte et de divertissement cumulant près de 5 % de part d’audience 4+, un peu moins – environ 4,5 % – sur la première cible commerciale de référence, les Frda15-49, et un peu plus – environ 5,5 % – sur celle des 25-49 ans (sur la base des résultats du T1 2025). L’ensemble atteindrait 7,6 %, 7 % et 8,5 % en y ajoutant BFM TV.
Sur la base du chiffre d’affaires 2023 de RMC BFM Ads (359 M€), et en supposant que Chérie 25 pesait pour la moitié environ des revenus du pôle Télévision de NRJ, les recettes publicitaires seraient supérieures à 400 M€.
Pour autant, ni son poids sur le marché de la publicité ni celui sur le marché des droits ne laissent augurer d’obstacle majeur de la part de l’Autorité de la concurrence. L’opération sera également soumise à l’Arcom, au titre de l’article 42-3 de la loi de 1986.
En revanche, il ajouterait un point de complexité au scénario de reprise du groupe M6 par CMA CGM, s’ajoutant à la question déjà identifiée du délai de 5 ans fixé par l’article 42-3 de la loi de 1986 qui n’ouvre pas de « fenêtre » en l’état du droit avant 2028 (pour la chaîne M6), 2030 (W9, Gulli, Paris Première), voire 2032 (6ter) : Avec Chérie 25, RMC BFM / CMA CGM compterait 4 autorisations nationales de diffusion en TNT, alors que le groupe M6 en cumule cinq et que le maximum légal est de sept.
S’agissant enfin du pôle Télévision de NRJ, le communiqué du groupe indique qu’il « entend mener ces discussions dans le meilleur intérêt de Chérie 25 et de ses salariés », et ne donne pas d’indication sur le devenir de la chaîne musicale NRJ Hits.

Business
Disney+ séduit au début de l’année et compte 126 millions d’abonnés dans le monde à fin mars
The Walt Disney Company a publié le 8 mai des résultats trimestriels (deuxième exercice fiscal 2025) au-dessus des attentes du marché et a revu ses prévisions à la hausse pour l’année 2025. Le chiffre d’affaires a progressé de 7 % à 23,6 Mds$. Le résultat opérationnel est lui en hausse de 15%, à 4,4 Mds$ (3,8 Mds$ il y a un an). Dans le détail, les trois segments d’activité sont en très nette progression.
Experiences (les parcs à thèmes) affiche +6 % (8,89 Mds$). Disney a annoncé un partenariat avec le promoteur Miral, basé à Abu Dhabi, pour la construction de son septième parc à thème sur l’île de Yas, dans la capitale des Émirats arabes unis. Les deux entreprises ont indiqué que Disney piloterait les aspects créatifs, tandis que le complexe serait construit et exploité par Miral.
Sports est également positif à +5 % (4,5 Mds$) mais le résultat opérationnel est négatif (-12 %) en raison de la hausse des coûts de production et de programmation sur une base de comparaison défavorable.
Pour le segment Divertissement, le chiffre d’affaires progresse de +9 % avec des dynamiques différentes entre les réseaux linéaires (-13 %) et le streaming (D2C) à +8 %. La vente et la distribution des programmes est en très forte hausse à +54 %. Le streaming affiche un bénéfice d’exploitation trimestriel de 336 M$ contre 47 M$ un an plus tôt (>+100 %). Malgré un impact défavorable des taux de change et la déconsolidation dans les comptes de Star India, la forte progression est liée aux augmentations de prix (Arpu à +3 % pour Disney+) et à un plus grand nombre d’abonnés. Selon Hugh Johnston, Disney va continuer d’améliorer la profitabilité du segment D2C et prévoit maintenant de passer le cap symbolique du milliard de dollars de bénéfice sur le streaming cette année. Malgré les hausses de prix, le nombre d’abonnés à Disney+ a augmenté de 1,4 million pour un total à 126,0 millions avec +2 % en Amérique du Nord (57,8 millions) et +1 % à l’international (68,2 millions). Hulu, de son côté a gagné 1,1 million de clients (+2 %). Au global, Disney compte 180,7 millions d’abonnés à fin mars. Disney prévoit une « augmentation modeste » des abonnements à Disney+ pour le trimestre de juin 2025.
Concernant les perspectives globales, le PDG Bob Iger s’est montré optimiste : « Globalement, nous restons optimistes quant à l’orientation de l’entreprise et à nos perspectives pour le reste de l’exercice (…) Notre performance exceptionnelle ce trimestre avec un BPA ajusté en hausse de 20 % par rapport à l’année précédente, porté par nos activités Divertissement et Expériences – témoigne de notre succès continu dans la poursuite de notre croissance et la mise en œuvre de nos priorités stratégiques »
Warner Bros. Discovery prévoit de doubler l’EBITDA dans le streaming en 2025, à 1,3 Md$
Le chiffre d’affaires du groupe Warner Bros. Discovery a reculé de 10 % au 1er trimestre 2025, à 8,979 Mds$, tandis que l’EBITDA est resté stable (2,105 Mds$ vs 2,102 Mds$), conduisant à une hausse de deux points du taux de marge opérationnelle (23 % vs 21 %).
Les revenus du « Network Segment », qui regroupe l’activité de télévision linéaire, ont baissé de 7 %, à 4,774 Mds$, et l’EBITDA de cette activité a fléchi de 15 %, à 1,793 Md$. Lors de la conférence d’analystes destinée à compléter cette publication, le PDG David Zaslav a souligné que la restructuration conduite au cours des derniers mois permettait d’envisager la cession de ces activités. « Nous sommes maintenant en capacité d’agir rapidement si nous décidons d’avancer dans cette direction ».
Les résultats du segment Studio (qui regroupe production cinéma et audiovisuelle) ont pâti d’un effet de base défavorable. Le chiffre d’affaires a baissé de 18 %, à 2,314 Mds$. Mais l’EBITDA a progressé de 41 %, à 259 M$, et WBD met en avant les performances de Minecraft, de Sinners, et la sortie le 11 juillet de Superman, pour prévoir une activité plus dynamique au cours des prochains trimestres.
C’est sur les résultats obtenus dans le streaming, enfin, que le groupe a le plus insisté.
Le 1er trimestre 2025 s’est soldé par le gain de 5,3 millions d’abonnés, 500 000 en Amérique du Nord pour un total de 57,1 millions, et 4,8 millions à l’international, à 64,6 millions. L’augmentation est de 24,6 millions sur un an, à raison, respectivement, de 5,6 millions et 19 millions.
Pour WBD, ces chiffres traduisent la réussit d’un modèle de distribution flexible, combinant développement en D2C qui « valorise la forte proposition de valeur de Max » et « partenariats (de wholesale) qui offrent l’avantage d’un accès immédiat à des bases d’abonnés existantes ». « Notre récent partenariat avec Charter Communications en est un excellent exemple », souligne WBD. Les accords de distribution passés avec des tiers se traduisent, en revanche, par une baisse de 9 % sur un an de l’ARPU mensuel moyen, de 7,83 à 7,11$. Mais une plus forte couverture contribue au développement des revenus de publicité, en hausse de 35 % par rapport au 1er trimestre 2024, à 237 M$.
Au final, l’EBITDA des activités de streaming de WBD s’est établi à 339 M$ (x4 par rapport au T1 2024). Il a été positif sur 4 des 5 derniers trimestres, et se situe en année glissante (T224 au T125) à 930 M$. Sur l’ensemble de l’exercice, le groupe ambitionne de le porter à 1,3 Md$.
L’augmentation de la base d’abonnés devra y contribuer. WBD a réitéré son ambition de totaliser 150 millions de clients à la fin 2026. « L’expansion de la présence de Max à l’internationale restera une priorité clé » pour y parvenir. En 2025, la plateforme a été lancée en Australie et en Turquie, et 10 autres nouveaux marchés devraient s’y ajouter avant la fin de l’année, portant à plus de 85 le nombre de pays dans lesquels Max sera disponible. « Et comme indiqué au trimestre précédent, nous préparons le terrain pour des lancements à venir au Royaume-Uni et en Irlande, en Italie et en Allemagne début 2026 », a confirmé WBD.
Paramount confirme son objectif de rentabilité pour son activité D2C en 2025
Paramount Global a publié le 8 mai des résultats mitigés pour son premier trimestre 2025. Les revenus et les bénéfices ont dépassé les estimations de Wall Street, grâce aux succès des films en salles et de son activité dans le streaming. « Nous avons pris un bon départ pour 2025 et il est important de noter que nous n’avons pas constaté d’impact significatif de l’environnement macro dynamique », a déclaré le codirecteur général Chris McCarthy lors d’une conférence téléphonique après la publication des résultats.
Pourtant, le chiffre d’affaires a reculé de 6 % à 7,19 Mds$ avec une baisse de 13 % pour la télévision (4,34 Mds$), une hausse de 9 % pour l’activité D2C (2,04 Mds$) et une hausse de 4 % pour le cinéma (627 M$). Le bénéfice ajusté de l’entreprise s’est établi à 688 M$, en baisse de 30 % en glissement annuel. Dans la télévision, la baisse du chiffre d’affaires est la conséquence d’un recul sévère des revenus publicitaires à -21 % (2,04 Mds$) en raison d’une base de comparaison défavorable due à l’absence du Super Bowl. Sans le Super Bowl, les revenus seraient restés stables. Concernant le segment D2C, Paramount se rapproche de l’équilibre, affichant une perte nette de 109 M$ au premier trimestre contre 286 M$ il y a un an. Les dirigeants estiment que Paramount+ reste sur la bonne voie pour être rentable aux États-Unis pour l’ensemble de l’exercice 2025. Les revenus des abonnements ont progressé de 16 % à 1,57 Md$ alors que les revenus publicitaires ont reculé de 9 % à 473 M$. Le service de streaming Paramount+ a atteint 79 millions d’abonnés dans le monde, en hausse de 11% sur un an, avec l’ajout de 1,5 million de nouveaux abonnés nets au cours du trimestre.
Paramount a déclaré que le groupe s’attendait toujours à ce que sa fusion avec Skydance Media, une opération d’une valeur de 8 Mds$, soit finalisée au cours du premier semestre de cette année.
MediaForEurope (MFE) franchit une étape importante dans son projet de rachat de ProSiebenSat.1
MFE a officiellement publié les documents de son offre d’achat sur ProSiebenSat.1 après avoir obtenu l’approbation de l’Autorité fédérale de surveillance financière (BaFin). Une période d’acceptation de plusieurs semaines s’ouvre maintenant pour les actionnaires. Comme annoncé précédemment, le groupe Italien de la famille Berlusconi ne propose que le prix minimum légalement stipulé. MFE a annoncé le 8 mai avoir conclu un accord avec un actionnaire qui s’est « irrévocablement » engagé à accepter l’offre de rachat d’une partie des actions ce qui lui assure de dépasser le seuil de 30 % du capital du groupe allemand. Le nom de l’actionnaire n’a pas été communiqué. Le directoire et le conseil de surveillance de ProSiebenSat.1 n’ont pas encore commenté l’offre de rachat de MFE. Ils ont désormais deux semaines pour le faire et devront donc prendre position avant l’Assemblée générale annuelle prévue fin mai. La période d’acceptation prend fin le 6 juin, mais les actionnaires auront encore la possibilité d’accepter l’offre du 13 au 26 juin. MFE a déclaré jeudi que le groupe ne s’attendait pas à obtenir une participation majoritaire. Avec une participation de 30,14 %, son objectif n’est pas d’acquérir la totalité ni même une majorité qualifiée.
TKO signe un excellent début d’année 2025 grâce à la WWE, l’UFC et ses nouvelles acquisitions
TKO Group Holdings, maison mère de la WWE et de l’UFC, a réalisé un premier trimestre 2025 supérieur aux attentes de Wall Street, porté par la dynamique de ses deux marques phares et par l’intégration réussie de ses nouvelles acquisitions. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 1,27 Mds$, un bénéfice net de 166 M$ et un EBITDA ajusté de 417 M$. Le bénéfice par action s’est établi à 69 cents, contre une perte de 1,26 dollar par action l’an dernier à la même période. Forte de ces résultats, la société a revu à la hausse ses prévisions annuelles pour 2025. Hors impact des récents rachats d’IMG, PBR et On Location, TKO table désormais sur des revenus compris entre 3,005 et 3,075 Mds$, contre une estimation précédente de 2,93 à 3 milliards, et un EBITDA ajusté entre 1,39 et 1,43 Mds$, contre 1,35 à 1,39 milliard auparavant.
Le trimestre a notamment été marqué par le lancement de WWE Monday Night Raw sur Netflix, résultat d’un contrat historique de 5 Mds$ sur 10 ans. Ce partenariat vient renforcer la présence de la WWE dans l’univers du streaming et devrait se traduire par une nouvelle revalorisation des droits lors des prochaines négociations avec NBCUniversal. TKO compte également sur une hausse des droits de diffusion de l’UFC, dont l’accord actuel avec Disney à échéance en 2025. L’UFC a enregistré des recettes de 360 M$ tandis que les recettes de la WWE ont grimpé à 392 M$.
Sur le plan structurel, TKO a également finalisé l’intégration des entités IMG, PBR et On Location, anciennement propriétés de sa maison mère Endeavor, rachetée et renommée WME Group en mars par le fonds Silver Lake. Le chiffre d’affaires d’IMG s’est élevé à 476 M$ au cours du trimestre.
Contenus et services
La nouvelle interface de Netflix déjà visible en France sur ordinateur et dans l’environnement iOS
D’après les constats de NPA Conseil, la nouvelle interface que Netflix a commencé à déployer le 7 mai au niveau mondial, est déjà disponible sur ordinateur (navigateur chrome au moins) et sur iPhone et iPad. Elle ne l’était pas en revanche le 8 mai sur smart TV dans l’environnement Tizen (Samsung).
Parmi les modifications immédiatement perceptibles, on peut noter
- Une légère augmentation du nombre de vignettes présentées à l’écran (6 par ligne au lieu de 5),
- Le déplacement des icônes permettant d’accéder à la recherche ou à la sélection personnelle de l’abonné, de la gauche vers le haut de l’écran, avec les entrées par genre,
- L’enrichissement des mini-vignettes de présentation des programmes (genre, qualification, voire mini synopsis, et picto),
Netflix indique également avoir apporté une première amélioration à l’aide au choix de programmes, en rendant la recherche « responsive », capable de s’adapter en temps réel en fonction des bandes annonces visionnées où des mots clés utilisés.
Le groupe travaille à l’intégration de l’IA, permettant d’obtenir des propositions à partir d’une description d’un style de programme attendu (« une comédie familiale se passant au XIXe siècle en Angleterre » par exemple) et plus seulement du titre du programme ou du nom de son réalisateur, de ses interprètes…
Cette possibilité nouvelle est en cours de test sur un nombre limité de bêta testeurs utilisant une application sous iOS.
Netflix annonce également l’introduction « dans les semaines à venir », d’un « flux » vertical permettant de visionner sur les smartphones une sélection d’extraits (cliquables) de séries et de films disponibles sur la plateforme.
Prime Video en inclusion temporaire pour les abonnés Freebox Pop et Ultra Essentiel
Alors que les abonnés à la Freebox Ultra bénéficient déjà de Prime Video en inclusion (avec Canal+ Live, Netflix avec publicité, Disney+ avec publicité et Universal+), la plateforme du groupe Amazon est offerte depuis le 6 mai trois mois aux abonnés (nouveaux ou existants) Freebox Pop et Ultra Esssentiel.
Les clients Freebox Pop bénéficiaient déjà de trois mois offerts Pop à Canal+ Live, Disney+ avec pub et Max avec Pub. Et l’inclusion, de façon permanente, du bouquet TV by Canal s’y ajoute pour les clients Ultra essentiel.
Netflix retire le contenu interactif Black Mirror Bandersnatch de son offre
Netflix va retirer Black Mirror: Bandersnatch, son célèbre film interactif, ainsi que Unbreakable Kimmy Schmidt: Kimmy vs. the Reverend, le 12 mai 2025. Ces deux titres étaient les derniers encore présents sur la page des Interactive Specials de la plateforme. Ces dernières années, Netflix a changé de cap concernant les contenus interactifs, préférant concentrer ses efforts sur le développement de jeux mobiles et le test de jeux en cloud gaming via les téléviseurs connectés. Le nouveau design de Netflix sur les téléviseurs a même été créé en partie pour aider les gens à mieux trouver les jeux qu’ils pourraient aimer. Ce retrait s’inscrit dans la continuité d’une décision prise fin 2024, lorsque Netflix avait déjà supprimé la majorité de ses contenus interactifs, expliquant que la technologie avait rempli son rôle mais qu’elle était désormais limitée car l’entreprise concentre ses efforts technologiques sur d’autres domaines. Deux autres titres interactifs, Ranveer vs. Wild with Bear Grylls et You vs. Wild, ont également disparu du catalogue en janvier 2025. Netflix n’a pas souhaité commenter davantage ces retraits.
Freely étend ses partenariats TV et étoffe son offre avec de nouvelles fonctionnalités
Freely poursuit son développement avec l’annonce de trois nouveaux partenaires et l’arrivée de nouvelles fonctionnalités prévues pour mai et juin 2025. À la suite d’un accord avec le système d’exploitation Titan OS, basé à Barcelone, Freely sera disponible sur une sélection de téléviseurs Philips 2025 et de modèles JVC dans les magasins Currys du Royaume-Uni et en ligne. Les téléviseurs Philips équipés de Freely seront disponibles grâce à un accord avec le fabricant TP Vision. La plateforme de streaming soutenue par les radiodiffuseurs de service public a désormais signé des accords avec des marques de télévision représentant la moitié du marché britannique de la télévision. La plateforme renforce ainsi sa présence aux côtés de ses partenaires existants : Amazon Fire TV, Bush, Hisense, Panasonic, Sharp, TCL, TiVo, Toshiba et VIDAA. Parallèlement, Freely lancera trois nouvelles fonctionnalités pour enrichir l’expérience utilisateur :
- Backwards TV Guide : Considérant que près de la moitié de contenus en replay ou à la demande sont regardés le même jour que la diffusion en direct, un guide TV rétroactif permettra aux spectateurs de remonter facilement dans la programmation de la journée, de lancer un programme immédiatement ou de l’ajouter à leur liste personnelle. Cette fonction, qui complète le guide des programmes à sept jours, facilite la transition entre le direct et le replay sans avoir à naviguer entre plusieurs applications
- Never Miss : mettra en avant les contenus incontournables, en direct, à venir ou récemment diffusés, ainsi que les meilleures émissions disponibles à la demande, directement sur l’écran d’accueil.
My List : offre la possibilité de sauvegarder jusqu’à 50 programmes favoris issus des chaînes gratuites britanniques, au même endroit.
Une chaîne FAST de la NASA sur Prime Video
Le service de video à la demande de la NASA, NASA+, a lancé le 6 mai une déclinaison sous forme de chaîne FAST (Free Ad-Supported Television) sur Prime Video.
« La diffusion de NASA+ sur plusieurs plateformes permet à l’agence de partager plus efficacement ses missions, qu’il s’agisse du lancement d’astronautes vers la Station spatiale internationale, des coulisses de l’équipe qui défend la Terre contre les astéroïdes ou de la présentation de nouvelles images haute définition du cosmos », a déclaré un porte-parole de l’agence.
NASA+ est disponible sous forme d’application sur les smartphones et tablettes iOS et Android, ainsi que sur les streaming box ou streaming sticks tels que Roku, Apple TV et Fire TV.
Cadre juridique et institutionnel
Conseil d’Etat – Nouvelle réduction d’une sanction financière prononcée par l’ARCOM à l’encontre de C8
Contester une sanction financière de l’ARCOM devant le Conseil est rarement utile, mais quand cela fonctionne, cela peut rapporter gros. La décision rendue par la haute juridiction administrative le 6 mai illustre parfaitement ce constat. En l’espèce, l’éditeur de la chaîne C8 contestait une sanction financière prononcée par l’ARCOM le 31 mai 2023 en raison d’une séquence de l’émission TPMP diffusée le 5 octobre 2022. Dans cette séquence l’animateur de l’émission à, selon le constat de l’ARCOM, invité la maire de Paris, qui n’était pas présente sur le plateau, à « fermer sa gueule » et à « chasser les rats la nuit au lieu de dire des conneries », l’a mise au nombre d’une « bande d’abrutis », s’exclamant « nous fait pas chier » et réitérant à plusieurs reprises l’expression « ferme ta gueule ». Ces propos étaient une réaction à la décision de la maire de ne pas ouvrir de « fan zones » durant la coupe du monde de football 2022.
L’ARCOM a considéré que « ces propos, visant non seulement la fonction, mais aussi et surtout celle qui l’exerce, présentaient un caractère violent et vulgaire. Leur particulière agressivité, leur réitération et leur cumul sont de nature à porter atteinte aux droits de la maire de Paris au respect de son honneur et de sa réputation. Cette séquence caractérise ainsi un manquement de l’éditeur aux stipulations de l’article 2-3-4 de sa convention [« l’éditeur « respecte les droits de la personne relatifs à sa vie privée, à son image, à son honneur et à sa réputation »]. L’ARCOM ajoute dans sa décision que « les propos proférés de manière répétée à l’encontre de la maire, l’ont été principalement par le présentateur lui-même sans qu’aucune personne présente en plateau ne cherche à tempérer ce dernier ni à modérer les propos ». L’éditeur a donc manqué à l’obligation de maîtrise de son antenne comme le lui impose sa convention. En conséquence, et au vu des multiples sanctions déjà prononcées à l’époque à l’encontre de la chaîne, une sanction de 300 000 euros a été émise par l’institution.
Saisi de la légalité de cette sanction, le Conseil d’Etat dispose de la possibilité d’annuler ou pas cette sanction mais également de modifier son montant à la baisse (pour des détails sur cette possibilité, v. notre article sur les sanctions de l’ARCOM). Dans leur décision, les juges du Palais Royal ont décidé de réduire la sanction prononcée par l’ARCOM de moitié, soit une réduction de 150 000 euros. Le considérant n° 20 de la décision justifiant cette réduction est peu didactique : « compte tenu de la teneur des manquements en cause et de l’ensemble des circonstances qui les caractérisent, le montant de 300 000 euros de la sanction infligée à la société C8 doit être regardé comme excessif. Eu égard à la gravité des manquements en cause et à l’ensemble de leurs caractéristiques, il sera fait une juste appréciation des circonstances de l’espèce en ramenant le montant de la sanction à 150 000 euros. » Les conclusions du rapporteur public (magistrat chargé de proposer une solution au Conseil d’Etat au vu du droit en vigueur) apportent plus d’informations. Ce dernier fait valoir que la sanction prononcée était d’un montant trois fois supérieur à celui proposé par le rapporteur indépendant (conseiller d’Etat non membre de l’ARCOM chargé de proposer une solution à l’institution au vu du droit en vigueur). Au surplus, le rapporteur public rappelle qu’une sanction de 50 000 euros (seulement) a été prononcée pour une séquence dans la même émission pour des propos insultants d’une chroniqueuse visant l’une des filles, alors mineure, de Johnny Hallyday. Pour autant, le rapporteur public ne recommande pas de réduire la sanction qui ne lui paraît pas disproportionnée en l’espèce (0,35 % du chiffre d’affaires de la chaîne). Le Conseil d’Etat n’aura pas suivi son rapporteur sur ce point mais aura peut-être été sensible aux éléments de comparaison qu’il fournit. Le fait que le rapporteur indépendant (lui-même conseiller d’Etat) chargé de proposer une solution à l’ARCOM n’ait proposé qu’une sanction de 100 000 euros n’est probablement pas étranger à la réduction de la sanction prononcée par l’ARCOM. On notera que cette réduction de sanction est la deuxième obtenue par C8 en quelques mois. Le 31 décembre dernier, le Conseil d’Etat a réduit une sanction prononcée à l’encontre de C8 de 20 000 euros (de 80 000 à 60 000 euros). L’éditeur de la chaîne a donc obtenu récemment une réduction totale de 170 000 euros sur différentes sanctions, illustrant toute l’utilité financière qu’il peut y avoir à contester en justice les sanctions de l’ARCOM.
Lire la décision du Conseil d’Etat
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