Malgré des baisses de prix et des accords de distribution, Netflix n’arrive toujours pas à décoller en Inde
Selon une note du cabinet d’analyse financière AllianceBernstein rapportée par la presse américaine, Netflix n’aurait encore que 6,5 millions d’abonnés payants en Inde, loin derrière Prime Video (autour de 20 millions) et surtout Disney+ Hotstar (plus de 40 millions). La croissance de Netflix est donc très faible puisque selon le cabinet Media Partners Asia dont le suivi du marché fait référence, la base d’abonnés en Inde était de 5,5 millions fin 2021. Pendant les derniers 18 mois, Netflix a pourtant révisé sa stratégie dans le sous-continent en baissant ses prix après un mauvais positionnement tarifaire initial et en passant des accords de distribution wholesale aves les opérateurs télécoms locaux à l’instar de Jio Platforms. Mais, selon AllianceBernstein, la déconvenue est d’abord liée au manque de contenus locaux avec seulement 16 % du catalogue de Netflix dans des langues indiennes.
Lire le dossier consacré aux déboires de Netflix en Inde dans l’Insight NPA
Business
Consolidation à prévoir dans le secteur des agences de communication
D’après une étude de MediaSense et de la Fédération mondiale des annonceurs réalisée auprès de 70 groupes multinationaux, un quart des grands annonceurs prévoit de consolider ses agences médias, créatives, de données et technologiques au cours des trois prochaines années, et 37 % ont déclaré qu’ils souhaitent simplifier leur organisation en travaillant avec moins de partenaires. Un annonceur interrogé sur dix (11 %) seulement estime que le modèle d’organisation actuel est adapté à l’évolution de ses besoins.
Dreamworks Animation renonce à produire seul ses prochains films
Dans le cadre de mesures de réduction des coûts, Dreamworks Animation (Comcast-NBCUniversal) abandonne la production de films entièrement en interne dans son studio de Glendale, en Californie, et s’appuiera davantage sur des studios partenaires selon la lettre spécialisée Cartoon Brew. Dreamworks, avec Walt Disney Animation Studios, était le dernier des grands studios d’animation de Los Angeles à produire encore certains de ses films entièrement en interne comme ses deux prochains longs métrages prévus pour 2024, Kung Fu Panda 4 et The Wild Robot. A partir de 2025, le studio adoptera un nouveau « modèle de production mixte », en collaboration avec Sony Pictures Imageworks, principal studio d’animation de Sony Pictures Animation, qui travaille également avec Netflix ou Warner Bros. Dreamworks Animation souhaite réduire ses coûts de production d’environ 20 % et annonce également le licenciement de 70 salariés selon Variety.
Audiences en hausse pour l’information régionale de France 3
Les 24 éditions régionalisées de France 3, qui ont remplacé le 4 septembre les éditions nationales ont rencontré d’après la chaîne « un succès d’audience » pour leur premier mois d’antenne : l’édition de la mi-journée ICI 12/13 diffusée à 12h25 a attiré en moyenne 1,4 million de téléspectateurs (14,3 % de part d’audience) en septembre, soit 400 000 de plus qu’en septembre 2022 ; en début de soirée, ICI 19/20 (de 19h15 à 19h55) a été regardée en moyenne par 2,4 millions de téléspectateurs (15,4 % de part d’audience).
Les éditions locales, qui précèdent ce rendez-vous à 19h07, ont attiré 2 millions de téléspectateurs en moyenne au mois de septembre (14,3 % de part d’audience), soit 280 000 de plus qu’auparavant, selon le groupe public.
Cadre juridique et institutionnel
Le Conseil économique social et environnemental et les Etats généraux de l’information
La Commission de l’éducation, de la culture et de la communication établira, mercredi 11 octobre 2023 à 11h30 le choix de la ou des thématiques qui seront traitées par cette commission dans le cadre de l’avis qu’elle formulera pour les Etats généraux de l’information.
Pour rappel, le CESE, selon le dispositif des EGI mis en place la semaine dernière, est également chargé de mener une consultation publique, jusqu’au 12 novembre, organisée sous forme de contributions libres autour de six thématiques principales (Viabilité économique des médias, Pluralisme dans les médias, Protection des journalistes et de leurs sources, Les contenus à l’ère numérique, Les manipulations de l’information, L’éducation aux médias).
L’Arcom lance une enquête sur « les Français et l’information »
L’Arcom a annoncé, quelques jours après le lancement des EGI, lancer une enquête d’envergure (3 400 personnes interrogées) sur les rapports des Français à l’information. Le dispositif comprendra deux volets :
Une mesure des usages (qui s’informe, à quelle source ?) en distinguant l’accès direct à l’information de l’accès indirect via les intermédiaires, moteurs de recherche et réseaux sociaux.
Une mesure des attitudes : intérêt et goût pour l’information, propension à payer pour s’informer, comportements d’évitement, confiance dans l’information selon les sources, et facteurs déterminant la confiance, perception du rôle des médias et des journalistes, perception du rôle des intermédiaires (réseaux sociaux…) et de leurs algorithmes…
L’institut BVA Xsight a été retenu pour réaliser cette enquête. Les résultats seront rendus publics en début d’année 2024.
Audition à l’Assemblée nationale de la Présidente de Radio France
La commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale auditionnera, le mercredi 10 octobre à 9h30, Mme Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France, sur l’exécution du contrat d’objectifs et de moyens de Radio France en 2022 et sur son rapport d’orientation. Lors de cette commission, il sera également désigné le député qui siégera au conseil d’administration de France Télévisions.
La veille, cette même commission aura auditionné à 17h30, dans une audition groupée :
Maryam Salehi, présidente du Bureau de la radio, et Anne Fauconnier, déléguée générale
Christophe Schalk, président du syndicat des radios indépendantes, et Kevin Moignoux, secrétaire général, sur la radio privée.
Le commissaire Thierry Breton adresse ses reproches à la France pour l’adoption de la loi « influenceurs » et de la loi « majorité numérique en ligne »
Selon l’Informé, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a adressé une lettre à Catherine Colonna, Ministre de Affaires étrangères, pour demander l’abrogation de la loi n° 2023-451 du 9 juin 2023 visant à encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux et de la loi n° 2023-566 du 7 juillet 2023 visant à instaurer une majorité numérique et à lutter contre la haine en ligne au motif que ces lois auraient été adoptées sans respecter les procédures de forme (notification préalable à la Commission et clause de statu quo pendant 3 mois) ni les règles de fond sur la correspondance juridique entre ces lois et le règlement DSA et également avec les règles sur la libre prestation de services issues du Traité UE. Selon l’Informé, cette « lettre de Thierry Breton pourrait avoir de sérieux retentissements sur les débats autour du projet de loi visant à sécuriser et réguler le numérique actuellement débattu à l’Assemblée nationale ».