DAZN cherche de nouveau à lever des fonds pour accélérer son expansion internationale
Selon Bloomberg DAZN Group, soutenu par le milliardaire Len Blavatnik, cherche à lever de nouveaux fonds pour accélérer son expansion mondiale. Des discussions préliminaires ont eu lieu avec des conseillers potentiels pour une levée de capitaux pour un montant cible de 1 milliard de dollars. DAZN doit publier dans les semaines à venir ses résultats pour 2023 qui devraient être marqués selon Bloomberg par une diminution des pertes, après des années d’investissement dans les droits sportifs premium partout dans le monde. Le site économique rappelle que DAZN a récemment approfondi ses liens commerciaux avec l’Arabie Saoudite en devenant un diffuseur essentiel de la Saudi Pro League de football à l’internationale, et que le royaume avait manifesté dans le passé son intérêt pour un rachat de la chaîne de télévision du voisin qatari beIN Sports.
Business
Shari Redstone en discussion avec le producteur Skydance pour vendre certains actifs de Paramount
Le Financial Times indique le 8 décembre que National Amusements, principal actionnaire de Paramount Global, dirigé par Shari Redstone discuterait de la vente du studio Paramount et de certains autres actifs du groupe à Skydance, la société de production dirigée par l’ancien patron de Goldman Sachs, Gerry Cardinale.
Skydance est détenu par le fonds d’investissement RedBird Capital Partners. Selon le FT, les discussions n’en sont qu’à leurs débuts et il n’y a aucune certitude qu’elles aboutiraient à un accord. Fondée en 2010, la société de production Skydance a coproduit plusieurs des plus grands succès de Paramount dont le dernier Top Gun mais également les films de la franchise Mission : Impossible dont le prochain opus sortira en salles en 2025. En 2022, l’activité des studios de cinéma n’a représenté que 12,2 % des revenus du groupe Paramount Global, derrière l’activité des réseaux de télévision (71,6 %) et celle du streaming D2C (16,2 %). Après l’article du FT, l’action Paramount a clôturé en hausse de plus de 12 %.
La publicité CTV attendue en hausse de +22 % aux Etats-Unis en 2024 selon eMarketer
Selon les dernières prévisions d’Insider Intelligence/eMarketer publiées le 7 décembre, les revenus publicitaires CTV (plateformes des broadcasters, AVoD/FAST, SVoD avec publicité, partages de vidéo sur le téléviseur) progresseront de +22 % en 2024 par rapport à cette année pour atteindre 30,1 milliards de dollars aux Etats-Unis. Un atterrissage est prévu à 42,4 Mds$ en 2027, date à laquelle la publicité CTV serait quasiment à parité avec la publicité TV linéaire (47 % du total pour la CTV). En 2023, la publicité CTV représente 29 % des revenus globaux de la publicité TV (24,6 Mds$ sur un total de 85 Mds$). La montée en puissance des options publicitaires de Netflix et Disney+, ainsi que le lancement de la publicité sur Amazon Prime Video sont cités comme les principaux facteurs pour expliquer la croissance en 2024. Autre facteur de croissance, le Retail Media qui devrait représenter jusqu’à 20 % des revenus de la publicité CTV en 2027 contre 12,1 % cette année.
Contenus et services
La chaîne Canal+ Box Office diffusée en UHD à partir du 19 décembre
Le groupe Canal+ annonce que la nouvelle chaîne Canal+ Box Office, lancée au mois d’août, sera proposée en UHD 4K à partir du 19 décembre dans le cadre d’une modification du plan de service. La chaîne propose les films de cinéma les plus récents, six mois après leur sortie en salles. La chaîne est disponible dans l’ensemble des bouquets commercialisés par Canal+.
Rai Italia étend sa présence en Europe grâce à un partenariat avec World Stream
Rai Italia élargit sa présence en Europe grâce à un nouvel accord avec World Stream. Désormais accessible en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Irlande, au Portugal, en Suisse, en Belgique, à Malte, en Grèce, à Chypre, en Turquie, en Roumanie, en Moldavie, en Finlande, en Lettonie et en Lituanie, ces pays viennent s’ajouter à la couverture existante en Allemagne, en Hongrie et au Luxembourg. World Stream, affilié au groupe de médias Il Globo basé à Melbourne, facilite cette expansion. Rai Italia propose quatre programmes adaptés à différentes régions du monde, avec 83 % de son contenu annuel provenant des trois chaînes généralistes de Rai (Uno, Due et Tre) et les 17 % restants constitués de productions originales.
Techno et équipements
TVP Technology (Philips) prépare le lancement d’un nouvel OS pour Smart TV
La lettre spécialisée LowPass de Janko Roettgers révèle que le constructeur TVP Technology, basé à Hong-Kong et présent en Europe, au Moyen-Orient, en Asie (dont l’Inde) et en Amérique du sud sous la marque Philips depuis la création de TP Vision en 2012, prépare le lancement de son propre OS sous le nom de Titan OS dès le mois de janvier. L’essentiel des Smart TV Philips utilise aujourd’hui le système d’exploitation Android TV. TPV envisage également de concéder Titan OS sous licence à d’autres constructeurs.
Cadre juridique et institutionnel
Accord entre Commission, Conseil et Parlement européen sur l’IA ACT
Vendredi dernier, les négociateurs du Parlement et du Conseil sont parvenus à un accord provisoire sur la législation sur l’intelligence artificielle. Les colégislateurs sont convenus d’interdire les systèmes de catégorisation biométrique utilisant des caractéristiques sensibles (opinions politiques, religieuses, philosophiques, orientation sexuelle, race) sauf pour des considérations de sécurité publique, sur autorisation du juge et pour des catégories d’infractions bien définies. De même, il est prévu d’interdire l’extraction non ciblée d’images faciales sur Internet ou par vidéosurveillance pour créer des bases de données de reconnaissance faciale, la reconnaissance des émotions sur le lieu de travail et dans les établissements d’enseignement, la notation sociale basée sur le comportement social ou les caractéristiques personnelles, les systèmes d’IA qui manipulent le comportement humain pour contourner le libre arbitre, l’IA utilisée pour exploiter les vulnérabilités des personnes (en raison de leur âge, de leur handicap, de leur situation sociale ou économique). Pour les systèmes d’IA classés comme présentant un risque élevé (en raison de leur préjudice potentiel important pour la santé, la sécurité, les droits fondamentaux, l’environnement, la démocratie (processus électoral) et l’État de droit), des obligations strictes ont été convenues. Pour ces IA à risque élevé, les députés ont réussi à inclure une analyse d’impact obligatoire sur les droits fondamentaux, également applicable au secteur bancaire et des assurances.
Pour les systèmes d’IA à usage général et les modèles sur lesquels ils sont basés, il a été convenu qu’ils devront respecter des exigences de transparence, comme initialement proposé par le Parlement. Il s’agit notamment de se conformer à la législation de l’UE sur les droits d’auteurs.
Pour les systèmes d’IA à usage général présentant un risque systémique, les négociateurs du Parlement Européen ont obtenu des obligations plus strictes (évaluations de modèles, évaluation et atténuation les risques systémiques, tests contradictoires, obligation de rendre compte à la Commission des incidents graves, d’assurer la cybersécurité et de rendre compte de leur efficacité énergétique). Les députés ont également insisté sur le fait que, jusqu’à ce que des normes européennes harmonisées soient publiées, les systèmes d’IA à usage général présentant un risque systémique peuvent s’appuyer sur des codes de pratique pour se conformer à la réglementation.
Le projet de règlement approuvé par les négociateurs devra désormais être formellement adopté par le Parlement et le Conseil pour être intégré à la législation de l’UE. L’adoption de ce règlement européen par le Parlement européen, qui sera applicable directement dans les deux années suivant son adoption et sans transposition interne dans les Etats membres de l’Union, devrait intervenir, lors des sessions parlementaires des premiers mois de 2024, soit avant la fin de la mandature actuelle des députés européens fixée au 9 juin 2024.
Début des travaux de la Commission d’enquête sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations des chaînes de la TNT nationale
La Commission d’enquête sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la TNT, mise en place à l’initiative du groupe LFI, et dans le cadre de sa « niche », commencera ses travaux le jeudi 14 décembre, par une audition à 10h du Président de l’Arcom Roch-Olivier Maistre, accompagné de sa directrice de cabinet Justine Boniface et du directeur général de l’Autorité Guillaume Blanchot. Dans la foulée, à partir de 14h se tiendront successivement deux tables rondes. La première réunira Camille Broyelle, professeure de droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, Antoine Louvaris, professeur de droit public à l’université Paris-Dauphine PSL et Agnès Granchet, maître de conférences à l’Institut français de presse (IFP) de l’université Paris-Panthéon-Assas. A 15 h 30, la seconde réunira Patrick Eveno, professeur émérite à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, François Jost, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication à l’université Sorbonne-Nouvelle, sémiologue et Éric Maigret, professeur de sociologie des médias à l’université Sorbonne Nouvelle.
La commission d’enquête, présidée par Quentin Bataillon (Renaissance) et dont le rapporteur est Aurélien Saintoul (LFI) devra rendre ses conclusions au plus tard le 8 mai 2024.
L’indépendance et le pluralisme des médias évoqué cette semaine à l’Assemblée nationale
La Mission d’évaluation de l’impact de la loi n° 2016-1524 du 14 novembre 2016 visant à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias organise à l’Assemblée nationale, mardi 12 décembre à 15h30, une table-ronde des directeurs de l’information des chaines du service public avec :
Pour France Télévisions – Alexandre Kara, directeur de l’information et Livia Saurin, directrice des relations institutionnelles,
Pour Arte, Renée Kaplan, directrice de l’information et Adeline Cornet, secrétaire générale,
Pour France Médias Monde, Cécile Megie, directrice des stratégies et coopérations éditoriales transverses et Fanny Boyer, adjointe au directeur en charge des relations institutionnelles,
Et pour Radio France, Jean-Philippe Baille, directeur de l’information et Marie Ménard, chargée des relations institutionnelles.
La mission, organise également le 15 décembre prochain une table ronde des directeurs de l’information des chaines de radio privées avec :
Pour Europe 1, Alain Liberty, directeur des affaires institutionnelles et réglementaires, directeur de l’antenne,
Pour RMC BFM Hervé Béroud, directeur général délégué d’Altice Media et Marie Lhermelin, secrétaire générale adjointe d’Altice,
Et, pour RTL, Frank Moulin, directeur de l’information.
Pour rappel, cette mission, co-rapportée par Inaki Echaniz (Soc) et Isabelle Rauch (Présidente de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation, Renaissance) a entamé ses travaux le 11 avril 2023. Dans le cadre de son évaluation de l’impact de la loi Bloche de 2016, elle a notamment pour mission d’évaluer les conséquences de la généralisation du droit d’opposition à l’ensemble des journalistes et de la mise en place de chartes déontologiques dans les entreprises et sociétés audiovisuelles ou éditrices de presse. Elle doit également évaluer si l’Arcom s’est emparée des nouveaux pouvoirs accordés par la loi Bloche dans le contrôle du respect de l’honnêteté, l’indépendance et du pluralisme dans l’information et les programmes et d’apprécier le rôle des comités chargés de contribuer à l’application de ces principes par les éditeurs de télévision ou de radio généraliste diffusant des émissions d’information politique et générale.