Premier rapport de visionnage semestriel de Netflix : 1000 titres concentrent près de 60% du volume des visionnages dans le monde
Netflix a créé la surprise le 12 décembre en publiant son premier rapport semestriel de visionnage révélant les performances de 18 000 titres visionnés plus de 50 000 heures partout dans le monde, représentant près de 100 milliards d’heures de streaming entre janvier et juin 2023. Le rapport prend la forme d’un fichier Excel téléchargeable avec quatre informations : le titre du programme, sa date de lancement, sa disponibilité partout dans le monde (oui ou non) et le nombre d’heures visionnées. Le fichier ne permet donc pas de connaitre les performances d’un titre pays par pays, ni de faire des classements précis, à partir de la nationalité des programmes ou de leur nature (genre, Original etc.). En revanche le fichier permet d’évaluer la très forte concentration de la consommation puisque le Top 10 concentre plus de 5 % (5,3 %) du nombre total d’heures visionnées, le Top 10 presque 20 % (19,6 %) et le Top 1000 pas loin de 60 % (57 ,5 %). Sur le Top 100, 75 % des titres les plus visionnés sont disponibles partout dans le monde. Dans l’attente d’une analyse plus précise, on constate également que les programmes américains sont majoritaires dans le Top 100 mais concurrencés par les programmes asiatiques (environ 20 %) et les télénovelas sud-américaines. Sur les 18 214 programmes présents dans le fichier, Netflix possède des droits Monde sur 4 514 ce qui représente 25% du total.
Enfin, lors de la conférence de presse, le co-PDG Ted Sarandos a partagé quelques informations supplémentaires. Ainsi, 30 % des visionnages portent sur des titres non filmés en anglais ; 45 % des titres en langue anglaise sont visionnés en version doublée ou sous-titrée ; seulement un peu plus de la moitié (55 %) de l’utilisation totale de Netflix porte sur des Originaux Netflix, contre 45 % sur des programmes sous licence.
Business
JP Morgan revoit ses recommandations concernant M6 et TF1
D’après le site Zone Bourse, la banque JP Morgan a revu ses recommandations concernant TF1 et M6 (Métropole Télévision) :
Recommandation « neutre » maintenue pour M6, avec un objectif de cours réduit de 19 à 15€.
Recommandation « surpondérer » maintenue pour TF1 avec un objectif de cours réduit de 13,40 à 12,30€.
Ce jeudi 13 décembre, à 9 h 23, l’action M6 perdait 1,59%, à 12,38€ (en baisse de 19,41% sur l’année en cours), correspondant à une capitalisation de 1,58 Md€.
L’action TF1 évoluait à -0,49%, à 7,04€ (-1,54% sur l’année en cours), correspondant à une capitalisation de 1,46 Md€.
Contenus et services
Plus de 20% de l’écoute de la radio se fait en digital
L’étude EAR Global Radio de Médiamétrie pour les mois de septembre/octobre 2023 indique que 9,2 millions de Français de 13 ans et + écoutent quotidiennement la radio sur les supports digitaux (smartphones, enceintes connectées, ordinateurs, tablettes), soit 16,5% de la population. Ce nombre a augmenté de 350 000 sur un an.
Médiamétrie indique que l’écoute en digital représente aujourd’hui 21,3% de l’écoute globale du média (19,1% en septembre/octobre 2022), ce qui suggère une durée d’écoute par auditeur supérieure à la moyenne.
Baromètre 2023 de la consommation des contenus culturels et sportifs dématérialisés
L’Arcom a publié, mardi 12 décembre, dans le cadre de sa mission légale d’observation des usages licites et illicites des contenus culturels et sportifs dématérialisés, l’édition 2023 du Baromètre de la consommation des contenus culturels et sportifs dématérialisés.
Parmi les principaux enseignements, la consommation des contenus culturels et sportifs dématérialisés progresse en 2023 et concerne désormais 87 % des internautes. Ce baromètre précise que 24 % des internautes ont une consommation illicite de contenus culturels et sportifs dématérialisés (maintien de la baisse globale observée en 2022 avec une diminution de la consommation illicite pour les films et la musique et une stabilité de cette pratique pour les séries). En dehors du streaming et le téléchargement direct, d’autres moyens d’accès à des contenus illicites progressent, notamment les services de cloud et les newsgroup (+ 5 points chacun par rapport à 2022).
La propension des consommateurs à payer s’accroît : 61 % d’entre eux ont payé pour accéder à un contenu en ligne en 2023 (+ 7 points par rapport à 2019). Les contenus culturels et sportifs dématérialisés pour lesquels le nombre de consommateurs ont la plus forte propension à payer sont les films (62 %), les séries TV (62 %) et les livres numériques ou audio (59 %).
La dépense moyenne des consommateurs est en nette augmentation en 2023 : 61 % des consommateurs, soit 27,5 millions d’individus, ont payé pour consommer un contenu culturel ou sportif en ligne, pour une dépense mensuelle de 38 € en moyenne (+ 6 € par rapport à 2022).
Voir le baromètre 2023 de la consommation des contenus culturels et sportifs dématérialisés
Warner Bros. Discovery étend son partenariat avec Tubi pour la diffusion gratuite de plusieurs titres DC
Tubi, la plateforme AVoD-FAST du groupe Fox annonce un élargissement de son partenariat avec Warner Bros. Discovery pour la diffusion de plusieurs films de la bibliothèque du label DC à la demande, et le lancement de 10 nouvelles chaînes FAST. Les blockbusters The Batman, Suicide Squad, Black Adam, Wonder Woman ou Aquaman seront ainsi prochainement disponible à la demande de même que plusieurs séries phares comme Batwoman, Gotham, Lois & Clark : Les nouvelles aventures de Superman… Certaines d’entre elles seront également disponible sous forme de chaînes FAST. Au mois de janvier 2023, Tubi était déjà l’une des deux plateformes FAST avec Roku à avoir conclu un premier accord de licence avec Warner Bros. Discovery portant sur 225 titres.
Max sera distribué dès le 15 décembre via YouTube Primetime Channels
Warner Bros. Discovery et Google ont annoncé un partenariat de distribution le 12 décembre autour du service de streaming Max au sein des YouTube Primetime Channels aux Etats-Unis. L’abonnement à Max (trois forfaits disponibles, à 9,99$ avec de la publicité, 15,99$ sans publicité ou 19,99$ pour des fonctionnalités supplémentaires) sera disponible dès le 15 décembre ainsi que deux des options proposées par le service de streaming de WBD, CNN Max pour l’information et Bleacher Report Sports Add-On pour le sport en direct. YouTube Primetime Channels est disponible au sein de YouTube TV mais ne nécessite pas d’abonnement spécifique. A l’instar d’Amazon Prime Video Channels ou Roku Channel, les prises d’abonnement et la facturation sont gérées par YouTube. Pour WBD, l’accord s’inscrit dans une vaste offensive visant à accroître la portée de son catalogue avec des accords de licence avec d’autres streamers en SVoD comme en AVoD-FAST.
Vodafone perd l’exclusivité de la distribution de HBO Max en Espagne
Selon le quotidien espagnol The Objective, Vodafone et Warner Bros. Discovery ont signé un nouvel accord de distribution de trois ans supplémentaires qui prendra fin en décembre 2026 pour le service de streaming HBO Max. Cependant, alors que l’accord actuel prenant fin en décembre 2023 comportait une clause d’exclusivité, celle-ci a été abandonnée, ce qui ouvre la voie pour WBD aux plateformes de distribution des opérateurs concurrents, Movistar Plus+ (Telefonica) ou Orange avec un bassin d’abonnés potentiels supplémentaires d’environ 5 millions en Espagne. Avant la fin de l’exclusivité, Vodafone a présenté le 11 décembre de nouvelles offres convergentes promotionnelles avec HBO Max en inclusion.
Publicis Media et TF1 Pub automatisent le bilan de leurs campagnes digitales avec Edipub
Edipub facilite désormais l’achat en gré à gré en fournissant quotidiennement des bilans complets (impressions, taux de clics, complétion, etc.) pour un suivi optimal des campagnes digitales et une facturation simplifiée. En avant-première, Publicis Media France et TF1 Pub ont automatisé ce processus via l’interface Portail Régie de Mediaocean. D’autres déploiements sont en cours avec d’autres régies, l’objectif étant d’instaurer rapidement une adoption généralisée par un grand nombre d’intervenants du marché. Marine Gallée, Technical Operations Manager chez TF1 Pub, souligne l’importance de considérer les solutions simplifiant le processus des campagnes, dont l’automatisation du bilan digital, permettant de raccourcir les délais, renforcer la fiabilité des échanges et accroître la productivité.
M Publicité lance M plus, son nouveau Brand Content Studio
M Publicité (Groupe Le Monde) dévoile M plus, son nouveau Brand Content Studio dirigé par Steeve Dablin, directeur délégué Brand content au sein de la régie. Axé sur la consolidation de l’expertise Brand Content de la régie, M plus mise sur le respect de l’ADN des marques du Groupe Le Monde et L’Obs, les valeurs de son audience, et la création d’intégrations qualitatives. M plus propose des dispositifs premiums Brand Content intégrés sur les marques média du Groupe Le Monde et L’Obs, ainsi qu’en marque blanche, avec un déploiement multiformat en Print, Digital, Social et Événementiel. Au total, M plus rassemble une quinzaine de talents au sein de M Publicité.
Cadre juridique et institutionnel
Nominations de sénateurs et de sénatrices de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication
La commission de la culture, de l’éducation et de la communication a nommé, le 6 décembre dernier :
Alexandra Borchio Fontimp (LR) membre du conseil d’administration de France Télévisions,
Laurent Lafon (UC) membre du conseil d’administration de Radio France,
Catherine Belrhiti (LR) membre du conseil d’administration de France Médias Monde,
Max Brisson (LR) membre du conseil supérieur de l’agence France-Presse et du conseil supérieur des programmes,
Sylvie Robert (SER) membre du conseil d’administration du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC),
Martin Lévrier (RDPI) membre de la commission de modernisation de la diffusion audiovisuelle,
David Ros (SER) membre du conseil supérieur des programmes,
Jean Hingray (UC) membre du conseil d’orientation stratégique de l’Institut français.
Les députés européens adoptent un rapport sur l’addiction aux plateformes numériques
La commission du Marché intérieur et de la Protection des consommateurs (IMCO) du Parlement européen a travaillé sur une résolution sur la conception addictive des services en ligne, qui fait référence aux techniques de captation de l’attention des utilisateurs pour les inciter à passer le plus de temps possible sur les plateformes (notamment le défilement sans fin ou la lecture automatique). Hier, ce rapport a été adopté par le Parlement européen avec 545 voix pour, 12 contre et 61 abstentions. Avec cette initiative, les députés européens espèrent mettre la question sur la table pour le prochain mandat législatif, après les élections européennes de juin 2024. Le rapport invite à présent la Commission européenne à déterminer quelles législations ou initiatives politiques existantes peuvent être utilisées pour lutter contre ces conceptions addictives. La directive sur les pratiques commerciales, la directive sur les droits des consommateurs ou encore la directive sur les clauses abusives dans les contrats pourraient ainsi être révisées.
