Pluto TV distribué par Bouygues Telecom : premier partenariat entre une plateforme de chaînes FAST et un opérateur télécom français
Comme NPA Conseil l’avait indiqué le 14 septembre, Pluto TV (Paramount) est désormais intégrée aux box de Bouygues Telecom, a confirmé la plateforme ce jeudi 28 septembre, soulignant que « ce partenariat est le premier du genre avec un opérateur télécom en France ». L’application est disponible aux abonnés équipés avec des box tournant sous OS Android TV (box Miami, Bbox 4K et Bbox 4K HDR). « Notre icône est aussi visible à l’ensemble des utilisateurs, et le service est également mis en avant sur la home page de l’interface avec des campagnes spécifiques », précise Guillaume Rosier, VP, Business Development & Partner Engagement, International de Pluto TV.
Business
Streaming : Max sera prioritairement déployé dans les pays dans lesquels la rentabilité peut être atteinte sous trois à cinq ans
Directeur Général de Warner Bros. Discovery pour les activités de streaming, JB Perrette, a confirmé lors d’une conférence que le déploiement de Max en Amérique latine était bien décalé à 2024, avant l’arrivée du service en Europe et en Asie. Mais les décisions de lancements feront l’objet d’une analyse pays par pays, prenant en compte la capacité du service à y atteindre la rentabilité sous 3 à 5 ans. Si le revenu moyen par utilisateur (ARPU) potentiel est « trop bas ou s’il apparait trop aléatoire, face à une tonne d’autres acteurs qui perdent une tonne d’argent, nous pourrions dire que ce n’est pas le bon moment », a précisé le dirigeant, cité par Variety.
Le calendrier devra également prendre en compte les accords de vente de contenus conclus au cours des 12 derniers mois, notamment l’output deal signé avec Foxtel en Australie, la cession de programmes HBO, Max et Warner Bros. à Viacom en Inde, pour son service JioCinema, ou l’accord avec le streamer japonais U-Next pour le développement d’une offre de SVoD sous licence.
En Europe, la directrice générale de Sky s’est montrée ces derniers jours optimiste sur un renouvellement du contrat qui lie Sky et HBO au Royaume-Uni, en Allemagne et en Italie.
En France, après la fin de l’accord liant HBO à OCS, WBD a lancé en mars le Pass Warner, qui est notamment distribué par Amazon dans le cadre de son offre Amazon Channels.
Estimant que le marché avait connu « une décennie de forte surabondance de l’offre et de forte sous-évaluation des prix », JB Perrette a jugé que la « rationalisation » et l’agrégation étaient désormais au centre des préoccupations des leaders de l’industrie, et qu’il n’y aurait plus que trois à cinq acteurs globaux dans le streaming d’ici 5 à 10 ans, en plus des diffuseurs locaux.
La fusion entre Eutelsat et OneWeb effective depuis le 28 septembre donne naissance à Eutelsat Group
Eutelsat a obtenu le 28 septembre l’accord des actionnaires de OneWeb pour le rapprochement des deux sociétés. Le capital d’Eutelsat Group est maintenant détenu à 21% par le groupe indien Bharti (premier actionnaire de OneWeb) suivi par Bpifrance (14%), le gouvernement britannique (11%), SoftBank (11%), CMA CGM (6 %) et le fond des assureurs français FSP (4%). Alors que le cœur de l’activité d’Eutelsat reste la télévision par satellite, OneWeb et sa constellation LEO en orbite terrestre basse, propose des services de connectivité. OneWeb a d’ailleurs signé au mois de mars 2023 un accord de distribution avec Orange afin d’améliorer et d’étendre la connectivité globale de l’opérateur, en particulier dans les zones rurales et isolées d’Europe, d’Amérique latine et d’Afrique. Le siège d’Eutelsat Group restera à Paris mais une filiale Eutelsat OneWeb sera gérée depuis Londres. Le groupe est coté sur Euronext Paris en attendant Londres. Selon le communiqué de presse, « l’entité combinée table sur un taux de croissance annuel composé (TCAC) à deux chiffres de son chiffre d’affaires sur le moyen-long terme, qui devrait s’élever à environ 2 milliards d’euros en 2027 ».
La Commission européenne publie son rapport sur la décennie numérique et pointe les progrès et les retards des Etats membres sur la numérisation de l’économie
Dans le rapport concernant la France, la Commission souligne que la « digitalisation des entreprises est un domaine dans lequel la France doit apporter une contribution plus substantielle ». En 2022, 64% des PME françaises utilisaient les technologies numériques, alors que la moyenne de l’UE était de 69%. Selon ce rapport, l’usage des technologies numériques par les PME en France est « encore loin de l’objectif de 90 % de la décennie numérique 2030 et le rythme de progression est encore insuffisant pour favoriser sa réalisation ». Concernant les infrastructures, le tableau est plus laudateur puisque le rapport note que « La France doit poursuivre la mise en œuvre de ses politiques en matière d’infrastructures numériques. La France devrait en particulier améliorer encore sa préparation au spectre 5G en rendant disponibles les bandes prioritaires restantes. La France est également encouragée à poursuivre ses activités concernant l’aspect environnemental des secteurs numériques, ainsi que dans les domaines du quantique et des semi-conducteurs afin d’aider l’UE à devenir un acteur fort sur le marché dans ces domaines ».
Contenus & Services
La prochaine édition de l’UEFA Euro Féminin sera diffusée sur TF1
TF1 a annoncé l’acquisition des droits pour diffuser tous les 31 matchs du championnat européen de football féminin qui débutera en juillet 2025 en Suisse. Cela inclut la diffusion en linéaire ainsi que sur la plateforme de streaming MYTF1.
TF1 avait déjà diffusé l’UEFA Euro Féminin en 2022 avec un pic de plus de 6 millions de téléspectateurs lors de la demi-finale des Bleues, établissant ainsi un record d’audience pour cette compétition.
De plus, M6 et France Télévisions vont diffuser des matchs de l’Equipe de France de football féminin jusqu’en 2027, hors Coupe du Monde et Euro, permettant ainsi de suivre les matchs de qualification à l’Euro 2025 et à la Coupe du monde 2027, les matchs de la Ligue des nations 2023 et 2025 ainsi que les matchs amicaux des Bleues jusqu’à juin 2027.
Selon François PELLISSIER, DGA Business et Sport du Groupe TF1 : « L’acquisition de l’UEFA EURO FEMININ 2025, évènement sportif majeur de 2025 démontre une nouvelle fois l’ambition du Groupe TF1 de proposer les plus grands événements gratuitement à l’ensemble des Français ».
Samsung TV Plus renforce sa programmation premium aux Etats-Unis
Le service AVoD-FAST Samsung TV Plus annonce l’arrivée sur la plateforme de streaming aux Etats-Unis de quatre programmes importants, qualifiés de « premium » : le Drew Barrymore Talk-Show dont les trois premières saisons (2021-2023) ont été distribuées par CBS et qui a été renouvelé pour 4 saisons supplémentaires ; l’émission culinaire Rachael de Rachael Ray ; la série TV NBC/CBS Medium (7 saisons, 130 épisodes) avec Patricia Arquette ; le jeu télévisé Pictionnary. Samsung TV Plus proposera également une nouvelle chaîne FAST saisonnière Fear Zone autour de la thématique du surnaturel et 35 nouveaux longs métrages qui seront diffusés sur la chaîne Movie Hub tous les dimanche soir du mois d’octobre et toute la journée d’Halloween.
AMC Networks se lance à son tour dans le streaming financé par la publicité
AMC Networks annonce la commercialisation depuis le 28 septembre d’une offre à 4,99$ par mois pour son service de streaming par abonnement AMC+ avec jusqu’à 5 minutes de publicité par heure de visionnage. Le catalogue est identique à celui proposé dans la version sans publicité à 8,99$ par mois. L’annonce du projet avait été faite au mois d’avril dernier. Les abonnés à la version avec publicité bénéficient d’une remise de 20% pour un abonnement annuel au service premium (83,88$ pour douze mois). Les abonnés financés par la publicité auront également accès au sein d’AMC+ aux services de streaming Shudder, Sundance Now et IFC Films Unlimited ainsi qu’aux réseaux linéaires AMC, BBC America, IFC et Sundance TV. Selon AMC Networks des dizaines d’annonceurs sont déjà présents. Les formats publicitaires sont variés avec des annonces interactives, des écrans promotionnels « Next On », des publicités achetables, des superpositions (Overlay) etc.
Lire l’Insight NPA sur la généralisation de la HVoD après l’annonce de Prime Video
Techno et équipements
Xumo et Pioneer partenaires pour une nouvelle gamme de smart tv
La joint-venture entre Comcast et Charter, Xumo, annonce la commercialisation en exclusivité chez Best Buy de la première gamme de smart tv Pioneer équipées de sa plateforme Xumo TV. Il s’agit du troisième constructeur à travailler avec Xumo après Hisense et Element Electronics. Les différents modèles coûteront entre 270$ (43’) et 450$ (65’). Selon Stephanie Cassi, vice-présidente directrice de Xumo, « Nous nous efforçons de supprimer la complexité liée à l’essor du streaming, afin de permettre aux consommateurs de pouvoir à nouveau profiter de leur expérience télévisuelle ». La plateforme Xumo TV est en effet centrée sur le streaming avec la distribution de nombreuses applications, dont les incontournables Apple TV+, Disney+, Max, Hulu, Netflix, Peacock, Amazon Prime Video ou YouTube, mais également plusieurs services AVoD-FAST, Pluto TV, Tubi et son propre service Xumo Play.
Cadre juridique et institutionnel
DSA : Amazon obtient la suspension provisoire des dispositions relatives à son activité de publicité en ligne
Contestant sa désignation parmi les 17 « très grandes plateformes en ligne » pour lesquelles le DSA est entré en application le 25 août, Amazon « vient d’obtenir de la Cour de Justice de l’Union Européenne la suspension des nouvelles règles de régulation du numérique pour ce qui concerne son activité dans la publicité en ligne », indique Les Echos. La décision concerne « la suspension de l’exigence de publication d’un référentiel d’annonces et de mise en place d’un système permettant aux utilisateurs de bénéficier de systèmes de recommandation qui ne soit pas basée sur un profilage ». « L’octroi des mesures provisoires demandées ne revient qu’à maintenir le statu quo pendant une période limitée », précise la Cour, citée par l’agence Reuter.
Le Gouvernement italien notifie à la Commission européenne des propositions de modifications relatives à l’encadrement des SvoD
Le ministère du commerce italien a notifié à la Commission européenne, le lundi 25 septembre dernier, des propositions de modifications de l’encadrement des SVoD, organisé par le décret du 8 novembre 2021.
Les modifications souhaitées et prévues par le gouvernement italien portent principalement sur une harmonisation des règles s’appliquant entre les opérateurs linéaires et les opérateurs OTT. Elles portent sur un renforcement de la protection des mineurs en ce qui concerne les contenus audiovisuels susceptibles de nuire à leur développement physique, d’un renforcement de la promotion des œuvres européennes (y compris dans les SvoD), sur un développement de l’alphabétisation numérique (ou éducation numérique).
Le projet de décret adapte également les exigences en matière de publicités commerciales applicables aux services de plateforme de partage de vidéos et révise les limites d’affluence publicitaire. La révision des règles accorde notamment aux chaînes de télévision une plus grande flexibilité en ce qui concerne la plage horaire pendant laquelle les publicités peuvent être diffusées. La limite globale de 20% du temps de transmission est toutefois maintenue dans les tranches horaires comprises entre 6h00 et 18h00 et 18h00 et 24h00 afin de ne pas exposer le public à une quantité excessive de publicité aux heures de grande écoute.
Voir le texte de la notification et le projet de décret
Les mesures de nature législative du Rapport Lasserre reprises dans le cadre d’une proposition de loi déposée devant le Sénat
Les sénatrices Céline BOULAY-ESPÉRONNIER (LR), Sonia de LA PROVÔTÉ (Union centriste) ainsi que M. Jérémy BACCHI (Groupe Communiste, Républicain et Citoyen) viennent de déposer une proposition de loi visant à conforter la filière cinématographique en France, en large partie issue de leur rapport « Le cinéma contre-attaque : entre résilience et exception culturelle, un art majeur qui a de l’avenir » et du rapport Lasserre.
Cette proposition de loi comporte plusieurs dispositions dont une relative à la fixation du prix de référence (servant, pour mémoire, de base à la rémunération de l’éditeur de films et des ayants droit) lorsque l’exploitant de cinéma émet une formule illimitée. Selon la proposition de loi, le prix de référence « ne peut être inférieur à un montant minimal fixé dans des conditions prévues par décret en Conseil d’État. Ce montant minimal est déterminé au regard des prix des entrées vendues sur le marché de l’exploitation sur une période donnée, afin de contribuer à une juste rémunération des distributeurs et des ayants droit ». Pour rappel, ce prix de référence n’avait que très peu progressé depuis la mise en place des formules illimitées en 2000 (entre +1% et +1,8%) loin de la progression du prix moyen du billet sur la même période. Sur le prix du billet également, la PPL semble consacrer, dans son article 3, la possibilité offerte aux exploitants de proposer en ligne des tarifs promotionnels sur le prix des billets.
La proposition de loi crée également des engagements de diffusion, prévus dans un accord interprofessionnel de 2016, s’imposant aux distributeurs de films art et essai à fort potentiel de manière à ce que les cinémas situés dans des périmètres géographiques identifiés au regard de leur faible nombre d’habitants puissent également être servis en première semaine.
L’article 6 propose de tenir compte, pour le bénéfice des aides concernant toute les filières aidées par le CNC, du respect de critères environnementaux et de subordonner l’octroi des aides à la production cinématographique et audiovisuelle au respect par ces producteurs, des rémunérations minimales prévues dans les accords étendus relatifs à la rémunération des auteurs pris en application de l’article L. 132-25-2 du code de la propriété intellectuelle.
La riposte graduée compatible avec les règles sur la protection des données selon l’avocat général de la CJUE
Selon l’avocat général devant la CJUE, la conservation et l’accès à des données d’identité civile couplées à l’adresse IP utilisée devraient être permis lorsque ces données constituent le seul moyen d’investigation permettant l’identification d’auteurs d’infractions exclusivement constituées sur Internet. Donc, le mécanisme de réponse graduée assuré par l’autorité administrative chargée de protéger les droits d’auteur en France serait compatible avec les exigences du droit de l’Union en matière de protection des données personnelles.