Olivier Huart – Président TDF
Olivier huart a rappelé en guise d’ouverture de la première table ronde, les trois défis à relever pour ne pas rater le virage de l’économie connectée.
Vie privée et sécurité des réseaux
Le président de TDF a commencé par lister les défis liés à la sécurité. Il a évidemment distingué les risques de piratage mais l’intervenant a tenu à rappeler que « la peur ne doit pas nous faire renoncer au progrès » même si la sécurité des réseaux est un prérequis pour que le marché puisse décoller. En s’appuyant sur une étude CSA/Orange qui révèle que 85% des français s’inquiètent du traitement des données personnelles, Olivier Huart a souligné l’importance de la protection de la vie privée pour pouvoir amorcer et démocratiser le marché de l’internet des objets mais il estime que la protection absolue de la vie privée est un leurre. Selon lui, les utilisateurs sont prêts à renoncer à une partie de leur vie privée, si la contrepartie en vaut la peine.
Pour Olivier Huart, une économie connectée peut rendre caduque les systèmes habituelles de responsabilité. Il faut donc un cadre juridique neuf afin de sécuriser les nouveaux usages. Le président de TDF a pris l’exemple des voitures autonomes, qui ne font pas véritablement l’objet d’une réglementation pour l’heure, notamment en termes de responsabilité en cas d’accident. L’économie connectée ne doit pas devenir une zone de non-droit.
Le consommateur : « L’économie connectée se fera avec le consommateur ou ne se fera pas »
Deuxième élément fondamental de son discours introductif : la révolution de l’économie connectée devra se faire avec l’adhésion du consommateur. Dans le cas de la Smart City par exemple, les technologies n’ont de valeur que si, en parallèle, les comportements et les processus s’adaptent de façon évolutive aux façons de vivre et de travailler. Le rôle des distributeurs est également essentiel pour effectuer le travail de pédagogie afin que le marché des objets connectés devienne un marché de masse. Selon un récent sondage Médiamétrie, seulement 9% des français ont conscience de ce que sont les objets connectés. Pour Olivier Huart, cette nouvelle économie n’est pas intuitive et devra être accompagnée par un effort de pédagogie afin que le consommateur passe du stade de la curiosité (ludique), à celui de l’utilité (reconnaît au produit un véritable intérêt) puis à celui de l’interdépendance. Il faut modifier durablement le comportement des consommateurs pour que l’économie devienne mature. Apple offre un exemple édifiant avec son premier ordinateur user-friendly qui lui a permis de démocratiser son produit à travers le monde. Ici l’enjeu est de réaliser une révolution numérique du même type, afin d’offrir une expérience facilement appropriable pour le consommateur, et en même temps de développer une expérience « data-user friendly ».
La valeur : « le marché de l’Internet des objets devrait dépasser les milliers de milliards d’euros »
Selon le président TDF, les acteurs qui ont un temps d’avance aujourd’hui sont ceux qui font déjà le lien entre la technologie et le client. Il a souligné ensuite un élément important en rappelant que cette révolution fait face à une bipolarisation de l’économie : en effet l’internet des objets est aussi synonyme de revanche des petits débits (à l’heure de la course au très haut débit) qui connecteront les milliards d’objets connectés de demain, c’est donc un intérêt renouvelé pour les réseaux d’hier. Enfin, selon lui, « les infrastructures vont représenter le centre névralgique de l’économie connectée ». L’internet des objets n’est donc pas une « lubie de geek », mais bel et bien une nouvelle économie qui est en train de se construire de manière transversale en touchant toutes les industries traditionnelles, les obligeant ainsi à repenser leurs business models. L’économie connectée est avant tout une économie de services et devra se tourner à la fois vers le produit et vers l’usage final.
Karim Houni – Chef du Groupe Innovation UI & IoT du Groupe SEB
Le service client, point de liaison entre monde traditionnel et univers numérique
Interrogé sur la présence d’une entreprise traditionnelle et industrielle telle que SEB dans l’univers du digital, Karim Houni a expliqué que l’engagement du groupe sur le territoire du numérique a été avant tout guidé par la conviction de l’intérêt de l’apport d’une dimension de service supplémentaire. Contrairement aux idées reçues, le digital est apparu comme un domaine d’expansion tout à fait naturel pour le spécialiste du petit électroménager. Tout au long de ses 150 ans d’histoire, le groupe s’est voulu comme l’ « extension de la main de l’utilisateur » à travers ses gammes d’appareils. Le service au consommateur est partie intégrante de l’ADN du groupe. C’est à travers ce même prisme que SEB a entrepris d’exploiter les opportunités que lui offrait l’univers digital.
Cookeo, multicuiseur intelligent de la marque, est la parfaite illustration de la technologie utile au service des utilisateurs. L’appareil s’accompagne d’une application permettant de synchroniser un très large éventail de recettes. Un produit qui vit et évolue aujourd’hui via sa communauté d’utilisateurs. Initié par SEB, l’intégration de contenus a vite été adoptée et relayée par les consommateurs. Limitées à une cinquantaine de contenus à son lancement, les recettes se comptent aujourd’hui en milliers, avec des contenus provenant de sites tiers (Marmiton, 750g, etc.) et le partage de recettes « maison ». Une innovation technologique qui a séduit le grand public et qui a participé à faire de Cookeo un véritable succès commercial et d’usage.
L’exploitation des données au service de l’expérience utilisateur
SEB travaille en étroite collaboration avec la CNIL et veille au respect de la vie privée de ses utilisateurs. Les données collectées sont exploitées dans l’optique d’une amélioration du service. Les différents cas de figure où l’appareil affiche un message d’erreur sont ainsi remontés afin d’être analysés, résolus et d’éviter toute récidive. L’exploitation des données se veut donc volontairement limitée à une fonction de « service après-vente ». Selon Karim Houni, la volonté des consommateurs de ne pas être surveillés est particulièrement marquée. Il estime que le groupe aurait tout à perdre à vouloir pousser la collecte et l’exploitation des données à utilisateurs à d’autres fins.
Roberto Mauro – Directeur Stratégie et Développement de Samsung Electronics France
L’IoT une opportunité qui transforme le processus d’innovation
Roberto Mauro, en réponse à une question, a affirmé que Samsung considérait le développement de l’IoT comme une opportunité pour un groupe comme Samsung qui commercialise un très grand nombre de produits différents. Il a rappelé que Samsung génère un chiffre d’affaires de 200 milliards de dollars et emploi 300 000 personnes dont 75 000 en R&D.
Roberto Mauro a ensuite présenté la situation particulière de Samsung dans l’IoT. Samsung commercialise directement une gamme de produits connectés mais en même temps développe des composants et des plateformes dans une approche collaborative et même open-source pour les logiciels. Pour Roberto Mauro, il s’agit d’une révolution induite par l’IoT qu’une entreprise comme Samsung considère que malgré sa puissance, il soit nécessaire d’investir à l’extérieur et dans l’open innovation. L’IoT impose également de revoir la notion de silo, qui a pourtant fait le succès de Samsung, et donc de réformer totalement les processus d’innovation interne.
L’approche collaborative au centre de la stratégie de Samsung
Selon lui, Samsung offre à tous les acteurs d’être intégrés à différents niveaux dans les écosystèmes qui composent l’IoT. Pour démontrer la stratégie d’ouverture de Samsung, Roberto Mauro a choisi de citer l’exemple de SmartThings une plateforme de Smart home développé sur une approche ouverte. La plateforme intègre 19 000 accessoires et 30 000 applications à l’écosystème sans besoin que Samsung ou le fabricant n’ait eu l’intention de les inclure. Les développeurs peuvent s’approprier les API et les SDK et développer librement les éléments nécessaires pour rendre les accessoires compatibles avec SmartThings.
A propos de l’avenir de l’IoT, Roberto Mauro a affirmé qu’il était difficile de savoir quel écosystème allait s’imposer. Il a néanmoins ajouté que Samsung espérait que la force du groupe lui permettrait de favoriser l’explosion d’un écosystème doté d’une approche ouverte.
A l’appui de son propos, il a rappelé que Samsung avait commercialisé 650 millions de produits en 2014 et que 90% des produits du groupe seraient connectés en 2017 puis 100% en 2020.
François Gonczi : Directeur du projet numérique d’EDF Commerce
Suivi des données de consommation : gagner la confiance des utilisateurs
François Gonczi a rappellé en préambule de son intervention que la distribution d’énergie électrique est un secteur très régulé en France. Si le compteur est la propriété du distributeur, les données de comptage appartiennent quant à elles aux clients. Toute utilisation de ces données doit ainsi faire l’objet d’une autorisation expresse des clients. Le nouveau compteur communicant Linky reposera sur les mêmes principes juridiques.
Le directeur du projet numérique d’EDF Commerce insiste sur l’enjeu fondamental que représente la protection des données personnelles pour le groupe. Selon lui, l’accès aux données de consommation doit se faire en totale transparence avec les clients. Sur ce point précis, il concède que le chemin à parcourir est encore long. La sensibilisation des usagers aux bénéfices du nouveau compteur et l’autorisation d’exploitation de leurs données se fera au cas par cas sur site lors de l’installation de l’appareil. Une démarche qui doit permettre d’instaurer une relation de confiance avec les clients.
La connectivité des foyers ou la promesse d’une relation gagnant-gagnant
L’arrivée de Linky dans les foyers français (3 millions de compteurs attendus d’ici 2016, 35 d’ici 2020) s’effectue parallèlement à la pénétration d’une multitude de petits appareils connectés. L’énergie s’affirme d’ores et déjà comme l’un des fers de lance de la maison connectée. Tout un écosystème se développe au sein des foyers et les acteurs se multiplient (des énergéticiens aux opérateurs télécoms en passant par les équipementiers). Une absence de standard et une très forte concurrence qui ajoutent à la confusion. Si des partenariats et un partage de valeur paraissent inévitables et ne semblent pas effrayer EDF, une bataille s’engage néanmoins pour contrôler la smart home et s’affirmer comme l’acteur central de cet écosystème. Une ambition naturelle pour EDF qui au-delà de son métier historique de fournisseur d’énergie voit en Linky de nouvelles opportunités de services pour ses clients. L’optimisation de leur consommation en électricité passe en effet par une mesure plus précise et en temps réel (tableau de bord digital « E.quilibre » lancé fin mars 2015 permettant le suivi de la consommation, l’identification des équipements les plus énergivores, l’optimisation des heures creuses, etc.) mais aussi par la multiplication de conseils pour encourager les foyers à réaliser des économies d’énergie (éco-gestes, travaux d’isolation, de rénovation, etc.). Une stratégie digitale orientée consommateur qui pourrait couper EDF d’une partie de sa valeur actuelle mais François Gonczi l’assure, la valeur du service client est supérieure à la somme des économies possibles.
Valérie Decamp – Vice-Présidente MediaTransports
Valérie Decamp a été invitée à se prononcer sur la transformation des métiers de la régie publicitaire sous l’influence de l’IoT, et en particulier sur l’affichage transport qui tend à se transformer avec l’arrivée des écrans digitaux connectés. La vice-présidente de Mediatransport a souligné deux axes importants :
La digitalisation
L’arrivée des objets connectés a permis à la régie d’initier la transformation de son activité et de créer ainsi de la valeur en remplaçant progressivement les papiers 4×3 (qu’on retrouve sur les bus, dans le métro…) par des écrans numériques. Pour l’instant, le leader européen de l’affichage transport compte 1 500 mobiliers digitaux dans les univers media transports en 2015 sur un parc de 120 000 emplacements. Selon la vice-présidente, le numérique représente aujourd’hui une opportunité puisqu’il permet de construire une offre plus premium pour les annonceurs, et aujourd’hui : « Un écran numérique peut faire mieux que 10 écrans papier ». Alors que dans la radio ou la presse, le digital peut détruire de la valeur en termes de revenus publicitaires, dans le domaine de l’affichage au contraire, il en crée et offre d’avantage de flexibilité à l’annonceur. Le numérique permettrait ainsi d’offrir un backoffice comparable avec la TV et Internet. C’est donc un véritable changement par rapport à l’affichage traditionnel. Par ailleurs, ces écrans digitaux stimuleraient le papier car les annonceurs vont pouvoir communiquer de façon plus tactique sur ces derniers et de façon plus large sur papier. Il n’y aurait donc pas vraiment de cannibalisation, même si la tendance baissière de l’affichage papier semble inéluctable.
La connectivité
L’enjeu de la connectivité est majeur dans l’environnement des transports puisqu’il induit bien sûr la question du financement du réseau mais aussi celui de la création de nouveaux services pour les usagers. De son côté, le groupe Mediatransport a commencé à déployer des boitiers wifi dans des navettes aéroport en collaboration avec Orange Business Service. C’est une opportunité intéressante puisque la RATP peut s’en servir pour mettre en avant son service, et de l’autre côté, l’annonceur peut proposer sa publicité pour mettre en avant sa marque dès l’ouverture d’une page. La connectivité ajoute donc une dimension servicielle qui crée du lien avec le consommateur, et enrichit son expérience.
Valérie Decamp a souligné d’ailleurs que le but de Mediatransport « est de créer un lien entre le consommateur et les espaces publicitaires ». La vice-présidente a tenu également à rappeler que, quand tout sera connecté, il faudra, comme l’a rappelé Emmanuel Macron en ouverture du colloque, une stratégie défensive vis-à-vis des GAFA. En effet, quand les métros et les trains seront connectés, si Google capte ce qui passe sur ces réseaux en termes de consultations et donc de propositions publicitaires, c’est potentiellement une manne financière importante qui peut échapper aux régies.
La question du financement de la connectivité dans les transports est également un enjeu majeur. Valérie Decamp a rappellé que les opérateurs télécoms ne peuvent pas tout absorber et que la publicité peut-être une des réponses. Tous ces changements impliquent une transformation des métiers et de l’organisation :
Changement de métier … et d’organisation :
Alors que les gares se transforment de plus en plus en espaces commerciaux, ces nouveaux écrans interactifs pourraient devenir des « pop-up stores » (magasin éphémère) dans les gares. En ce sens, Mediatransport a déjà lancé une campagne de collecte pour l’industrie Curie grâce à la technologie NFC mis en place avec Ingenico.
Interrogé au sujet de l’organisation, Valérie Decamp a répondu sans détour en affirmant qu’il est aujourd’hui fondamental d’exploiter ce nouveau paradigme, et qu’il est évident que l’innovation implique des changements organisationnels. Pour faire face à cette transformation numérique, il faudra donc plus d’ingénieurs, et moins de poseurs d’affiches.
Ludovic Le Moan – Président de SigFox Wireless
L’IoT un marché forcément mondial
Interrogé sur l’état du déploiement du réseau Sigfox, Ludovic le Moan a déclaré que si la France est aujourd’hui globalement couverte, l’enjeu pour Sigfox maintenant c’est de couvrir le monde. Pour lui, la course à l’Internet des objets est forcément mondiale.
SigFox a commencé par la France pour démontrer la faisabilité de son projet. 90% du territoire français est désormais couvert et cette couverture peut atteindre jusqu’à 100% dans certaines zones comme le département du Loiret où SigFox. Le réseau français est composé de 1 500 antennes en partie grâce à un partenariat avec TDF. Après la France, SigFox a développé son réseau en Europe. Aujourd’hui, l’Espagne les Pays-Bas et le Royaume-Uni disposent déjà d’une très bonne couverture et des accords ont été signés pour une majorité des pays européens. SigFox s’étend également en Asie et en Amérique du Sud. Surtout, Ludovic le Moan a annoncé que les 10 plus grandes villes américaines seront couvertes par le réseau SigFox avant la fin de l’année. L’objectif selon lui est désormais de couvrir les principaux marchés mondiaux d’ici la fin 2016.
Connecter à bas coût
Le président de Sigfox a détaillé ensuite la stratégie de son entreprise. Il considère que la grosse masse des objets à connecter sont des objets qui ont besoin de très peu de débit, et ils sont beaucoup plus nombreux que les objets haut-de-gamme. Pour lui, l’objectif de Sigfox c’est de connecter ces objets par le biais d’un service imbattable en termes de coût et de consommation d’énergie. Avec 100 milliards d’objets, il faut des coûts très bas pour pouvoir produire des puces en très grande quantité et les intégrer à terme dans tous les équipements électroniques. Dans ce but, Sigfox a conclu plusieurs partenariats industriels notamment avec Samsung. SIGFOX ne prend aucune royaltie, la licence est gratuite, ils sont simplement compatible SigFox. Il suffirait ensuite de contacter Sigfox pour connecter les objets à son réseau.
Dans l’ensemble, Ludovic le Moan considère que le déploiement du réseau Sigfox n’est pas très onéreux et permettra d’avoir une connectivité à bas prix. Pour lui, le marché devrait évoluer vers une connectivité gratuite amortie par la publicité et les services.
Un effort nécessaire d’optimisation
Ludovic le Moan a également insisté sur l’effort nécessaire de simplification de la connectivité. Pour connecter des milliards d’objets, il faut rendre la connectivité transparente : pouvoir connecter chaque objet très simplement et sans intermédiaire (carte SIM ou autres).
L’internet des objets requiert donc pour lui une parfaite optimisation de tout un ensemble de paramètres : consommation, coût, usages et connaissance des utilisateurs. Si cette optimisation n’est pas atteinte, le marché ne sera jamais à la hauteur des prévisions actuelles. Par contre si l’optimisation est atteinte, les possibilités seront révolutionnaires en termes d’optimisation et d’anticipation. Aujourd’hui le prix de l’émetteur-récepteur est encore autour d’un dollar, demain il sera de l’ordre de quelques centimes et à ce moment-là la connectivité sera presqu’optimisé.
Pour Ludovic le Moan, cette nécessaire optimisation fait du marché de l’IoT un marché de détail, chaque détail doit être travaillé avec soin et c’est ce qui explique selon lui le succès de Sigfox face à des concurrents américains disposant d’une solution unique.
L’industrie 4.0, réservoir de valeur de l’IoT
Ludovic le Moan a également ajouté que selon lui le vrai réservoir de valeur de l’IoT réside dans l’industrie 4.0 et l’ensemble des éléments d’amélioration des processus industriels. La connectivité des objets permet à l’entreprise d’anticiper un grand nombre de paramètres (usure, défauts, usage réel…) afin de prévenir les risques et non pas de les subir. La connectivité si elle a été mise en place pour répondre aux besoins des clients, permet par effet de bord de nombreux bénéfices pour l’entreprise comme par exemple mesurer très précisément la pénétration de marché.
Enfin, Ludovic le Moan a insisté sur l’opportunité que représente l’IoT. Selon lui, il existe une opportunité pour la création de nouveau services qui vont apporter des relais d’emplois. Il y a également une opportunité pour l’Europe de récupérer le barycentre qui s’était déplacé aux Etats-Unis. Il faut se focaliser sur le futur pour prendre des parts de marché. Il existe déjà de nombreuses entreprises françaises positionnées dans le domaine, il faut savoir saisir cette opportunité pour rattraper les retards dans le domaine du numérique.