L'édito de Philippe Bailly

Vous souhaitez recevoir l’Insight NPA ?

David Larramendy : « sans TNT payante, pas de Paris Première »

Les dirigeants du groupe M6 ont défendu le « ton particulier, parfois décapant, souvent intelligent, toujours original » de Paris Première, et son positionnement en TNT payante, qui « lui permet une richesse éditoriale en ne dépendant pas uniquement de la ressource publicitaire », équilibre son modèle économique et lui apporte un « rapport de force favorable » dans les négociations avec les distributeurs. Dans le cadre d’une nouvelle autorisation, la chaîne demande le doublement de ses plages en clair, jusqu’au plafond de 25 % prévu par le cadre réglementaire.

Paris Première, lancée en 1986, est « une chaîne historique de la télévision française, rappelle en introduction de l’audition David Larramendy, président du directoire du groupe M6. Lancée sur le câble à Paris, elle s’est ensuite développée sur tous les supports, le satellite, chez tous les opérateurs et bien entendu sur la TNT dès la création de celle-ci en 2005 ».

« Elle s’est distinguée par un savoir-faire, un ton particulier, parfois décapant, souvent intelligent, toujours original, et elle est de surcroît viable économiquement depuis que le groupe M6 l’a racheté, juste avant son lancement sur la TNT ».

« Son modèle hybride permet à la chaîne une richesse éditoriale en ne dépendant pas uniquement de la ressource publicitaire, et notamment des audiences commerciales, entre les plages en clair qui bénéficient de toute la puissance de l’audience de la TNT, et les plages payantes qui peuvent oser des contenus plus ciblés. Donc sans TNT payante, pas de Paris Première car la TNT payante est économiquement vitale pour Paris Première », poursuite le dirigeant, rappelant que « pour 9 millions de personnes n’ont accès aux services de télévision que par la TNT, la TNT payante est la seule façon d’avoir accès à une offre de télévision élargie ».

Dans le même temps, « son statut hertzien est un levier fondamental pour sa reprise sur les autres modes de distribution payant », permettant à Paris Première de compter 13 millions d’abonnés, dont 5 millions via Canal+, sans indication du nombre d’abonnés spécifiques via la TNT.

Dans le dossier déposé, la chaîne demande de doubler ses plages de diffusion en clair : de trois heures par jour actuellement, à 25 % du temps de diffusion les « matins, mi-journées, après-midi et avant-soirées » selon les termes d’un conseiller.

A retenir

Positionnement :

« Explorer tous les genres culturels, tous les terreaux de la création, être présente dans le débat contemporain, explorer le patrimoine télévisuel et cinématographique, soutenir la création et en particulier le spectacle vivant, [et finalement être] d’utilité publique ».

« Des liens très forts via Paris Première avec par exemple le théâtre, le cinéma de patrimoine, le monde des expositions ou encore celui de la mode ».

« Importante par les talents qu’elle attire et qu’elle découvre ».

Audience :

« Paris Première nous permet de toucher un public plus âgé, différent et complémentaire de celui qu’on peut avoir sur nos autres chaînes. D’une certaine manière, elle est plus proche de notre radio RTL que de nos chaînes gratuites ».

« Presque 80 % de notoriété auprès des Français âgés de 15 ans et plus ».

« La part d’audience nationale 4+ de Première a plus que doubléDepuis son lancement sur la TNT en 2005 ».

« Grâce à la TNT, nous touchons en moyenne chaque mois 12,7 millions de téléspectateurs et Paris Première est devenue la deuxième chaîne payante la plus regardée en France après Canal+ ».

Programmation :

« Les axes forts de programmation sont le spectacle vivant, le cinéma, le documentaire et les émissions culturelles et d’art de vivre».

  • Au moins 400 heures de programmes inédits, susceptibles d’être rediscutées lors de la négociation de la convention, après remarque par un conseiller que le total était aujourd’hui de 875 heures.
  • Un minimum de 150 heures de spectacle vivant aux heures de grande écoute, au moins 50 spectacles différents.
  • Diffusion d’au moins 10 documentaires inédits par an, et contribution dans le cadre de l’engagement groupe (1,35 % du CA affectée au documentaire).
  • Au moins 40 programmes dédiés à l’actualité culturelle.
  • Diffuser d’un minimum de 36 films de patrimoine différents chaque année, et contribution au cinéma à 3,2 % du chiffre d’affaires dont 2,5 % sur le cinéma EOF.

Renforcement de l’accessibilité des programmes, avec 50 % du volume total de nos programmes qui seront sous-titrés dès l’année 2025 et un engagement spécifique de sous-titrage de 10 spectacles vivants par an.

Engagement pour atteindre progressivement 30 programmes audiodécrits dont 10 programmes inédits.

Modèle économique :

« A partir de son arrivée sur la TNT en 2005, la chaîne est parvenue à combiner de façon équilibrée ses revenus publicitaires et ses revenus de distribution ».

D’un point de vue publicitaire, « nous sommes très performants plutôt sur les 25-59 ».

« Grâce à la présence en TNT, nous sommes dans une position, si ce n’est de force, mais en tout cas dans un rapport de force qui nous est favorable vis-à-vis de nos distributeurs qui représentent une partie significative de nos revenus ».

« Pour l’avenir de Paris Première, c’est beaucoup plus sûr d’être dans la position dans laquelle nous sommes ».

Digital :

« Outre son intégration dans notre plateforme M6+, à destination de ses abonnés, une autre particularité très importante de Paris Première est sa performance sur les réseaux sociaux. C’est une véritable vitrine pour nos programmes et sur ces réseaux, nous avons presque doublé notre nombre d’abonnés en un an pour atteindre désormais plus de 400 millions de vidéos vues ».

Vous êtes abonnés à l’Insight NPA ? Merci de renseigner vos identifiants pour accéder à l’ensemble de cet article.

Pas encore inscrit à l'Insight NPA ?