L'édito de Philippe Bailly

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Daily Insight 31/10/2023

M6 : des recettes de publicité tirées du streaming proche de 45 M€ sur les neuf premiers mois de 2023

Au cours du 3ème trimestre 2023, le chiffre du groupe M6 s’est élevé à 296,0 M€, en hausse de +2,1%, d’après les résultats qu’il a publiés ce lundi 30 octobre. Il est en recul de 3,8% sur neuf mois, à 917,9 M€.
Le chiffre d’affaires publicitaire total a progressé de 5,7% sur trois mois (+6,3% TV et +2,6% pour la radio) mais recule de 1,8% (-2,5% et +2,3%) depuis le début de l’année.
Le coût de grille est stable, à 343 M€ (344,5 M€ en 2022).
Le streaming représente « 7,5 % des recettes publicitaires TV pour 5,5 % de la consommation TV du groupe sur les 9 premiers mois (379,6 millions d’heures consommées), a fait valoir Nicolas de Tavernost », d’après Satellifax, ce qui situerait le niveau des recettes du streaming aux alentours de 45 M€.
Le résultat opérationnel du groupe a reculé de 12% sur neuf mois.

Business

Publicité TV : chiffre d’affaires global en recul d’environ 3,5% par rapport à 2022

Sur la base des résultats publiés par TF1 et M6, qui pèsent en cumulé pour près des trois quarts de la publicité TV, NPA Conseil estime la tendance pour l’ensemble du marché à environ -3,5% sur les trois premiers semestre de 2023, après un rebond compris supérieur à 6% pour le seul premier trimestre. Cette tendance, si elle se maintient au 4e trimestre, conduirait à un chiffre d’affaires pour l’exercice d’environ 3,370 M€, proche de celui de 2019 (3,40 Mds€).

La valorisation de X (ex Twitter) plus que divisée par deux en un an

Le New York Times indique que la référence retenue par la direction de X ces derniers jours dans le cadre d’une opération de distribution a des cadres de l’entreprise fixait sa valorisation à 19 Mds$, soit 55% moins que les 44 Mds$ payés par Elon Musk pour la racheter.

Les droits d’auteurs atteignent un record de 12,1 milliards d’euros en 2022, selon la CISAC

D’après la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC), les recettes perçues au profit des droits des créateurs à l’échelle mondiale ont enregistré un chiffre record de 12,1 milliards d’euros en 2022, marquant ainsi une augmentation de 26,7 % en un an et signifiant leur rétablissement complet après la pandémie. Ce record est dû à la croissance soutenue et durable des revenus numériques, ainsi qu’à la reprise du secteur des lives et des exécutions publiques, ce qui a permis de dépasser les niveaux d’avant la pandémie de 19,8 %.
La CISAC attribue cette progression constante à la popularité croissante du streaming et des abonnements, ayant généré 4,2 milliards d’euros sur la période. Ces revenus ont doublé par rapport à la période précédant la pandémie et représentent désormais la principale source de revenus pour les créateurs, contribuant à hauteur de 35 % des recettes totales, devant la télévision et la radio.

Contenus et services

Il en coûtera 9,99 € par mois pour l’abonnement à Instagram et Facebook sans publicité

Meta lancera en novembre des abonnements payants sans publicité à Instagram et Facebook lui permettant de se conformer à la législation européenne en matière de gestion des données personnelles et de publicité ciblée.
Ces forfaits ne seront accessibles qu’aux utilisateurs de plus de 18 ans.
Il en coûtera à un abonné 9,99 euros par mois s’il règle via ordinateur, ou 12,99 euros s’il passe par les applications mobiles sur smartphones pour couvrir l’ensemble de ses comptes Instagram ou Facebook. A partir du 1er mars 2024, chaque compte supplémentaire ajouté à l’abonnement alourdira la facture mensuelle de 6 à 8 euros.

Cadre juridique et institutionnel

L’IA régulé par le gouvernement US

Alors que le Royaume-Uni organise jeudi et vendredi prochain le premier sommet mondial sur les risques associés à l’intelligence artificielle, le Président Biden a signé hier un décret visant à encadrer cette technologie, ce décret présidentiel ordonne des mesures autour de :

l’établissement de nouvelles normes pour la sûreté et la sécurité de l’IA ;
la protection de la vie privée des Américains ;
la progression de l’équité et des droits civiques pour éviter que l’IA exacerbe les discriminations ;
la défense des consommateurs, des patients et des étudiants ;
du soutien aux travailleurs notamment via la production d’un rapport sur les impacts de l’IA sur le marché du travail ;
la promotion de l’innovation et de la concurrence ;
la progression du leadership américain à l’étranger ;
la garantie d’une utilisation responsable et effective de l’IA par le gouvernement.

Parmi les mesures relatives aux nouvelles normes pour la sûreté et la sécurité de l’IA, figure l’obligation faite aux développeurs d’intelligence artificielle de partager « les résultats de leurs tests de sécurité et les autres informations sensibles avec le gouvernement américain ». Cette obligation concernerait les modèles pouvant porter des conséquences sur la sécurité nationale, la sécurité économique, la santé. L’administration Biden, avec l’aide du Congrès, entendent clairement montrer l’exemple sur la régulation de l’IA « Des mesures supplémentaires seront nécessaires et l’administration continuera de travailler avec le Congrès pour poursuivre une législation bipartite afin d’aider l’Amérique à montrer la voie en matière d’innovation responsable ».

Voir Fact Sheet de la Maison Blanche sur les mesures

Examen de la seconde partie du PLF pour 2024

Dans le cadre de l’examen en séance plénière de la seconde partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, relative aux moyens des politiques publiques et aux dispositions spéciales, l’Assemblée nationale examinera le jeudi 9 novembre prochain à 9 heures le compte de concours financier « Avances à l’audiovisuel public » ainsi que les crédits de la mission « Médias, livre et industries culturelles ». Le même jour, à 21h30, ce seront les crédits, pour 2024, du ministère de la culture qui seront examinés. Les rapports et avis des rapporteurs de ces comptes , missions et programmes ne sont pas encore disponibles sur le site de l’Assemblée nationale.

La publicité pour la grande distribution ouverte à la télévision ?

Selon les Echos, le syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV), qui regroupe les principales régies du secteur, a commandé une étude au Boston Consulting group, pour évaluer les effets de l’ouverture de la distribution à la publicité télévisée. En métropole, l’article 8 du décret n°92-280 du 27 mars 1992 interdit la publicité concernant le secteur économique de la « distribution pour les opérations commerciales de promotion se déroulant entièrement ou principalement sur le territoire national ».
D’après les Echos, l’arrêt de la distribution des prospectus papier du secteur de la distribution représente une opportunité pour la suppression de cette restriction, sans pénalisation de la presse et de la radio qui s’y sont historiquement opposés : « le cabinet de conseils estime à 500 millions le budget « prospectus » qui pourrait être réinvesti dans les médias dans les prochaines années, dont (…) 150M€ seraient réinvestis dans de la publicité télévisée ».
Pour rappel, le secteur du cinéma, qui était également interdit de publicité à la télévision par le même article 8, s’en est vu ouvrir la possibilité de manière expérimentale par le décret du 5 août 2020. Les résultats de cette expérimentation sont en cours d’établissement par le cabinet CMI.

Voir l’article des Echos

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