David Larramendy, président du directoire du groupe M6 était auditionné par l’Arcom avec l’équipe de direction le 11 juillet pour défendre la candidature de la chaîne W9 au renouvellement de son autorisation TNT. « La petite sœur » de M6 est indissociable de la TNT dont elle a accompagné le lancement. Elle est également considérée par le groupe comme un laboratoire pour le digital puisque ses programmes représentent 40% de la consommation sur la plateforme de streaming M6+. W9 est également une « locomotive de notre offre publicitaire “Puissance TNT” » qui inclut W9, 6ter et Gulli. Depuis sa création en 2005, W9 a investi plus d’un milliard d’euros dans les contenus, dont 300 millions d’euros dans l’audiovisuel et le cinéma. Concernant la programmation, la musique et le spectacle vivant sont des « éléments constitutifs et distinctifs de la chaîne » et W9 souhaite diffuser 2 000 heures de programmes musicaux par an, soit plus de 5 heures par jour et « 28 % du temps d’antenne » avec des magazines et des premières parties de soirée, mais avec un rééquilibrage au détriment des clips musicaux du matin, puisque « aujourd’hui, les clips se regardent sur YouTube, pas à la TV. ».
Le paysage audiovisuel hertzien ne peut pas absorber de chaîne gratuite supplémentaire car les ressources publicitaires vont continuer à être sous pression. C’est pourquoi Paris Première souhaite rester sur la TNT payante. Aujourd’hui, l’enjeu principal de la TNT, c’est sa visibilité et sa distribution, c’est tout le sens des travaux sur les SIG. « La stabilité du paysage doit aussi se retrouver dans la numérotation actuelle, très identifiée par le public ».
W9 restera un partenaire très important du monde de la musique avec une démarche quantitative et qualitative « pour nous permettre de nous adapter à une consommation de la musique qui a été complètement bouleversés ces dernières années ».
Positionnement :
Une identité très forte et une relation unique avec une offre contemporaine et diversifiée.
Un esprit novateur et le fait d’être destinée à tous les publics.
Trois piliers éditoriaux :
- la création audiovisuelle,
- l’information sous la forme de magazines d’information pour « informer, éduquer et inspirer le public »,
- le divertissement.
La vraie différence de W9 par rapport aux autres chaînes de la TNT c’est la diversité des genres abordés et la jeunesse du public.
Audience :
Près de 9 millions de français qui la regardent chaque jour.
Une part d’audience de 3,7% chez les 25-49 ans.
La cible privilégie est celle des 25-34 ans.
Modèle économique :
Le plan d’affaires repose à la fois sur le linéaire et les antennes numériques.
W9 est une « locomotive de notre offre publicitaire “Puissance TNT” » qui inclut W9, 6ter et Gulli.
L’activité digitale est attendue en « croissance importante dans les années qui viennent », mais l’activité linéaire en décroissance. Or W9 est la chaîne du groupe dans laquelle la part de l’activité digitale est la plus importante, « de loin ».
Un nouvel accord groupe avec la filière audiovisuelle avec des taux d’investissement inégalés en Animation (1,3% du CA) et en Documentaire (1,35% du CA).
Programmation :
Un positionnement éditorial ciblé autour des jeunes adultes.
W9 a investi plus d’un milliard d’euros dans les contenus, dont près de 300 millions d’euros dans l’audiovisuel et le cinéma. C’est une des rares chaînes de la TNT à préacheter des films de cinéma. Plus de 90 ces dernières années. Cet investissement se poursuivra.
Une ligne éditoriale généraliste, originale et distinctive.
Des magazines d’information en première partie de soirée.
Une ligne documentaire consacrée aux grandes transformations du monde.
Une nouvelle émission « Secret d’actualité ».
La mise en avant du sport féminin. W9 diffusera les matchs de qualification de l’équipe de France féminine de football pour le prochain Euro et la prochaine Coupe du monde.
De la production française originale avec la série de Jamel Debbouze « La petite histoire de France ».
Des fictions étrangères inédites au service de la parité et de la diversité.
Obligations et engagements :
La musique et le spectacle vivant sont des « éléments constitutifs et distinctifs de la chaîne » et W9 souhaite diffuser un minimum de 2 000 heures de programmes musicaux par an (contre 3 300 aujourd’hui rappelle un conseiller), soit plus de 5 heures par jour et « 28 % du temps d’antenne » avec des magazines et des premières parties de soirée, mais avec un rééquilibrage au détriment des clips musicaux du matin, puisque « aujourd’hui, les clips se regardent sur YouTube, pas à la TV ». Sur ce sujet l’étude NPA sur L’économie de la musique de plus en plus autonome des médias traditionnels confirme notamment que les vidéoclips sont très sensiblement sous-performants par rapport aux autres programmes musicaux.
Deuxième engagement : 21 programmes de première partie de soirée consacré exclusivement à la musique (dont environ un tiers d’inédit). La chaîne va ainsi poursuivre la retransmission en direct de grands concerts (Mylène Farmer, Sexion d’assaut) et de grands spectacles musicaux (la comédie musicale Molière), ainsi que des remises de prix évènement (Les Flammes en première partie de soirée). Cet engagement fait consensus avec la Sacem.
Troisième engagement, un magazine hebdomadaire consacré à l’actualité musicale.
Quatrième engagement, au moins 20% de programmation de vidéomusique consacré à des nouveaux talents musicaux d’EOF.
Enfin, une proposition d’engagement spécifique sur le spectacle vivant : W9 programmera chaque année un volume minimum de 52 spectacles différents.
L’ensemble de ces engagements ont été salués par les sociétés civiles SCPP et SPPF.
Concernant les autres obligations, W9 s’engage sur une exposition de 52 films de cinéma selon les quantums réglementaires.
Accessibilité : 30% de programmes inédits par an en audiodescription et un sous-titrage de 100% de l’antenne.
Digital :
W9 à l’avant-garde de la transformation numérique du groupe. Certains programmes qui font plus d’audience en numérique qu’en linéaire. W9 représente 40% de la consommation de M6+.
Le Groupe M6 travaille sur une charte IA associée au règlement intérieur avec 4 thématiques : la propriété intellectuelle, la sécurité des données, les enjeux de confidentialité et la sensibilisation aux hallucinations.