Le 20 janvier 2022, la Commission européenne et les autorités nationales chargées de la protection des consommateurs ont publié les résultats d’un passage au crible de sites web (opération «coup de balai») mené à l’échelle de l’Union et consacré aux avis postés par les consommateurs. Sous la coordination de la Commission, les autorités de 26 États membres, de l’Islande et de la Norvège ont contrôlé 223 grands sites web à la recherche d’avis de consommateurs trompeurs. Pour près des deux tiers des boutiques, places de marchés, sites de réservation, moteurs de recherche et sites de services de comparaison en ligne qui ont été analysés, des doutes ont été émis sur la fiabilité des avis: pour 144 des 223 sites web contrôlés, les autorités n’ont pas pu confirmer que les opérateurs déployaient suffisamment d’efforts pour garantir que les avis soient authentiques, c’est-à-dire qu’ils soient postés par des consommateurs qui ont effectivement utilisé le produit ou le service évalué.
Autres conclusions du contrôle des sites web consacré aux avis en ligne:
- 104 des 223 sites web contrôlés n’informent pas les consommateurs de la manière dont les avis sont recueillis et traités. Seuls 84 sites web mettent ces informations à la disposition des consommateurs sur la page des avis elle-même, tandis que les autres les font figurer dans les «clauses imprimées en petits caractères», par exemple dans les mentions et conditions légales;
- 118 sites web ne contenaient pas d’informations sur la manière dont les avis trompeurs sont évités. Dans ces cas, les consommateurs n’ont aucune possibilité de vérifier si les avis sont rédigés par des consommateurs qui ont effectivement utilisé le produit ou le service;
- 176 sites web n’indiquent pas que les avis encouragés (c’est-à-dire assortis d’une récompense financière) sont interdits par leur politique interne ou, lorsqu’ils ne le sont pas, comment il est veillé à ce que ces commentaires soient clairement identifiés comme des avis encouragés.
Les autorités chargées de la protection des consommateurs ont conclu qu’au moins 55 % des sites web contrôlés enfreignent potentiellement la directive sur les pratiques commerciales déloyales, qui exige que des informations fiables soient fournies aux consommateurs pour leur permettre de faire des choix éclairés. Les autorités ont également eu des doutes concernant 18 autres pour cent des sites web contrôlés.
L’intégralité du communiqué est à retrouver ici.