Alors que Google vient d’annoncer l’élargissement de son fonds d’aide à la presse en Europe et que Facebook souhaite prendre plus de place dans l’hébergement des contenus aux Etats-Unis, NPA Conseil propose un focus sur la dépendance de la presse en ligne en France vis-à-vis de ces deux géants.
10 des principaux titres de la presse ont été observés pour réaliser cette analyse : Le Monde, Libération, Le Figaro, Le Parisien, Les Echos, L’Humanité, 20 minutes, Metronews, L’Équipe et Courrier International.
Google devance largement Facebook en France. En moyenne, Google contribue à 27% du trafic référent des sites de presse en ligne en France. C’est plus du double de la part générée par Facebook et les liens qui y sont partagés. Ainsi, le géant de Mountain View reste bien le premier support de la visibilité des sites de presse sur le web en France.
Google : source incontournable pour la presse en ligne en France
Google est de loin la première source d’audience pour les sites d’actualité en France (hors trafic direct). En effet, il compte en moyenne pour plus d’un quart du trafic des sites d’actualité (27%). Courrier International et L’Équipe sont les moins dépendants avec déjà 17,5% et 20,2% de leur trafic provenant de Google (source Alexa.com). À l’opposé, le journal Les Échos, L’Humanité et Le Parisien sont au-dessus des 30%. Le Monde, Libération et Le Figaro sont aussi à de hauts niveaux (>24%).
La dépendance des sites aux moteurs de recherches est donc bien sensible. Les internautes utilisent Google comme porte d’entrée vers les sites d’actualité, que ce soit au travers des résultats de recherches ou bien au travers du puissant portail Google News.
Facebook : un levier d’audience secondaire mais puissant
Facebook est le deuxième levier d’audience pour les sites. En moyenne 12% du trafic référent provient du réseau social numéro 1 en France. Dans le cas de Metronews et Courrier International, la part dépasse les 20% du trafic, challengeant ainsi celle apportée par Google.
Le Figaro, Le Monde ou Libération affichent des pourcentages en dessous de 10%, leur dépendance est plus réduite que les autres journaux. Cela traduit une capacité à attirer une audience par d’autres sites Internet, à être repris en dehors et pas seulement sur Facebook.
Twitter : un acteur complémentaire
Selon les données issues d’Alexa, la part apportée par Twitter serait peu significative par rapport à Google, Facebook voire Yahoo. Le maximum observé serait de 3,6% du trafic référent pour Libération. Le réseau de micro-blogging serait plus un appoint non négligeable de trafic mais qui resterait en volume de trafic généré assez secondaire.