Mme Annie Le Houerou (SER) attire l’attention de Mme la ministre de la culture au sujet de la situation du média radiophonique depuis plus d’un an maintenant.
Lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2020, le secteur de la radio a obtenu des aides importantes : un fonds d’aide à la diffusion hertzienne et un crédit d’impôts temporaire de 15 % en faveur des diffuseurs.
Ces aides ne sont désormais plus suffisantes. En effet, la situation économique des radios françaises et en particulier des radios régionales et locales, ne s’améliore pas, bien au contraire. Les aides évoquées ne couvraient que la période du premier confinement. Depuis, de nombreuses mesures ont été prises, et ont eu un impact direct sur l’économie de proximité. Ces mesures ont engendré des conséquences négatives fortes sur le marché publicitaire local, source quasi-exclusive des revenus des radios indépendantes. Contrairement à de nombreux secteurs d’activité, les radios ne peuvent réduire le nombre de leurs émetteurs ou mettre au chômage partiel leurs personnels d’antenne, les charges restent donc fixes, voire augmentent en raison des nouvelles contraintes techniques liées aux mesures sanitaires.
Depuis le début de la crise sanitaire, les radios ont tout mis œuvre pour maintenir leurs émissions et en particulier leur présence locale pour assurer leur mission d’information et de maintien indispensable du lien social au cœur des territoires.
Aujourd’hui, sur le marché publicitaire local, la perte de chiffres d’affaires des radios locales et régionales sur les cinq premiers mois de l’année 2021, dépasse les 30 % par rapport à la période comparable de 2019.
Dans ces conditions, la poursuite de l’accompagnement par l’État des radios indépendantes apparaît comme indispensable. Il en va de la survie de l’ensemble des radios indépendantes regroupées au sein du Syndicat des radios indépendantes (SIRTI).
Elle souhaiterait connaître les mesures envisagées par le Gouvernement, notamment dans la perspective du projet de loi de finances pour 2022, pour soutenir les radios indépendantes qui, via leur fonction sociale de proximité, assurent un service irremplaçable pour nos concitoyens.
La question écrite est à retrouver ici.