Au-delà du contrôle du quota de 30 % d’œuvres européennes dans les catalogues des plateformes de SVoD, prévu par la Directive SMA et dont il revient au régulateur du pays dans lequel la plateforme est administrativement localisé de surveiller le respect, l’analyse de l’offre des grands acteurs de la SVoD en France met en évidence une véritable coupure entre Amazon et Netflix, d’une part, Disney+ de l’autre. Ce dernier héritier d’un studio centenaire, ou presque, s’appuie sur un catalogue gigantesque, dans lequel il puise en abondance. Si l’on y ajoute les programmes acquis auprès d’acteurs indépendants, les autres groupes de production , américains et européens confondus, lui fournissent moins de 10 % de son line up ; Avec des titres en propre fortement médiatisés mais d’un volume beaucoup plus limité, Amazon (5 % d’Originals) et Netflix (7 %) sont conduits à bien davantage les solliciter : ils y puisent entre 15 % et 20 % de leur catalogue. Mais les stratégies de reprises de droit arrêtées par les studios américains, au profit de leurs propres plateformes se sont traduites de manière significative dans les offres d’Amazon et de Netflix. Disney+ – parce que le volume en jeu était plus limité ou dans le cadre d’accords de réciprocité ? – a été épargné par ce mouvement de retrait. Parmi les détenteurs de droits français, Banijay apparait comme celui qui a le plus profité de l’appel d’air qui s’est créé.
Shéhérazade, YouTube et la télévision
« Mal qualifier les usages, c’est ajouter à la confusion de tout le monde ». Dans un billet salutaire, Yannick Carriou a réagi sur Linkedin à l’article