L’ambivalence a été maintes fois relevée : l’expression chinoise Wei-ji peut alternativement être traduite par les mots « crise » ou « opportunité », conduisant certains à conclure que dans chaque crise, il y a une opportunité. S’agissant de l’effet de la crise sanitaire sur l’écosystème sportif (fédérations, ligues, clubs, mais aussi médias spécialisés, équipementiers et sponsors), on a du mal à prendre la pleine mesure de la première, et plus encore à identifier la ou les secondes.
Evaluer son impact financier, d’abord, ne sera pas aisé, car supposant d’abord d’identifier, comme autant de cercles concentriques, l’ensemble des activités affectées par cette onde de choc.
Si l’arrêt des compétitions s’est, par exemple, traduit pour les clubs par la perte des recettes de billetteries, il a aussi mis à l’arrêt les activités liées à la gestion des supporters (agents de sécurité, hôtesses, vente de boissons et de snacking, cars utilisés pour les déplacements à l’extérieur…), il a réduit à zéro les recettes de produits dérivés à l’effigie des clubs (tee-shirt, écharpes…) et a frappé d’autant les entreprises qui les fabriquent, il a privé bars et restaurants situées à proximité des stades du pic de chiffre d’affaires des jours de match…