Le 1er janvier, la France a pris la présidence tournante du Conseil de l’UE pour les six prochains mois. Découvrez ce que les députés européens français en attendent.
Jusqu’au mois de juillet, la France présidera le Conseil de l’UE, bien déterminée à travailler en priorité sur l’unité et la souveraineté de l’Europe. Un des objectifs de cette présidence sera également de convaincre les Européens qu’une réponse commune est la meilleure solution pour faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés.
Parmi les priorités énoncées par la présidence figurent :
- La transition écologique, avec la création d’un prix carbone aux frontières de l’Union européenne sur les produits importés
- Le numérique, dont la régulation et la responsabilisation des plateformes
- Une Europe sociale, avec une priorité mise sur la législation européenne sur les salaires minimums
Nous avons demandé aux députés européens français d’exprimer leurs attentes sur la présidence française du Conseil de l’UE. Voici leur réponse :
Selon François-Xavier Bellamy (EPP), étant donné que les élections présidentielles en France se tiendront ce printemps, il aurait été nécessaire que le gouvernement demande le décalage de la présidence française du Conseil de l’UE.
« En tout état de cause, la présidence française ne doit pas être un exercice de communication, mais la concrétisation de deux ou trois priorités, clairement définies, pour atteindre un seul objectif : la réduction de nos vulnérabilités », déclare François-Xavier Bellamy. Selon le député, la présidence devrait se concentrer sur trois plans concrets : « notre approvisionnement énergétique, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, et la refonte de la politique migratoire européenne. »
« Notre crédo c’est la social-écologie, notre boussole la justice sociale et climatique. C’est à cette aune que nous jugerons de la progression des dossiers dont la France aura la charge », déclare la députée Sylvie Guillaume (S&D). Plus spécifiquement, la députée socialiste espère que la France fera avancer au Conseil le paquet législatif “FitFor55” et que sur le salaire minimum un accord interinstitutionnel qui ne soit pas, lui, à minima puisse être trouvé.
Concernant la Conférence sur le Futur de l’Europe, une autre priorité de la présidence française, Sylvie Guillaume espère qu’ « il soit donné réellement corps à ses conclusions, “sans filtre” et même si cela nous mène sur la piste de modifications des traités. »
Pour Marie-Pierre Vedrenne (Renew), l’une des premières priorités de la présidence française sera d’assurer « une relance innovatrice, juste socialement et responsable économiquement ». La députée Vedrenne pense également que cette présidence devrait être l’occasion d’œuvrer pour une Europe unie qui ne transige pas sur les valeurs et qui renforce son modèle social et ajoute : « Nous devons renforcer l’Europe qui protège, qui défend sa vision du monde et qui renforce le sentiment d’appartenance ».
L’intégralité du communiqué est à retrouver ici.