Netflix, bientôt 4e régie de publicité TV française ?
Les courses de fond se jouent souvent dans la dernière ligne droite : le 1er septembre, le Wall Street Journal annonçait que Netflix lancerait dès le 1er novembre son offre intégrant de la publicité, brûlant ainsi la politesse à Disney+, attendu le 8 décembre, alors que le groupe avait jusqu’alors communiqué sur un démarrage début 2023. Des informations qui ont filtré, on retient l’annonce d’une programmation de spots limitée à 4 minutes par heure et un tarif du CPM– brut – affiché à 65$.
Le modèle construit par NPA Conseil évalue l’importance des revenus que la publicité pourrait rapporter en France à Netflix à environ 200 millions d’euros, sur la base du CPM brut à 65$ évoqué par le groupe (taux de change $/€ = 1), et d’un taux de conversion de la base d’abonnés de 30% (part de ceux qui optent pour la formule avec publicité).
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Audiovisuel
Molotov prend position dans le conflit TF1 / Canal+
Molotov a pris position contre le groupe TF1 dans le conflit qui oppose le groupe à Canal+ sur la distribution de ses chaînes. Selon l’AFP reprise par Offre Media, la plateforme « partage les préoccupations qu’exprime le groupe Canal+ » notamment « des programmes en replays du groupe TF1, à ce jour inaccessibles aux utilisateurs de Molotov depuis plusieurs mois ». Molotov s’en prend aux « conditions techniques, aussi dénoncées par le groupe Canal+, consistant en la demande d’un accès au service app to app, obligeant ainsi les utilisateurs de Molotov à télécharger l’application MyTF1 pour accéder aux programmes des chaînes du groupe ». Ajoutant que les « conditions financières de nature à avoir un impact direct sur le prix supporté par le public, ce qui soulève des interrogations s’agissant de chaînes gratuites ». Molotov en appelle aux pouvoirs publics, à l’Autorité de la concurrence ainsi qu’à l’Arcom. Le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, interrogé par l’AFP, a expliqué que « la loi n’impose pas d’obligation de reprise d’un signal, celle-ci ayant vocation à faire l’objet d’un accord commercial entre les parties. De même, un diffuseur est en droit de demander une rémunération pour la distribution de son signal. La loi n’offre donc pas d’outil au régulateur pour contraindre l’une des parties, mais est en relation constante avec les deux parties pour identifier une voie de sortie au litige ». Selon Le Figaro du 6 septembre, les deux parties ne se sont pas parlé ces derniers jours, le groupe TF1 étant concentré sur ses auditions devant l’Autorité de la concurrence sur la fusion avec M6.
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Fransat rappelle qu’il diffuse gratuitement les chaînes de TF1
Alors que les chaînes du groupe TF1 sont coupées depuis le 2 septembre pour les abonnés aux offres Canal, Fransat, l’offre de TNT gratuite pas satellite, filiale d’Eutelsat, rappelle, dans un bulletin d’information à destination de ses partenaires professionnels que « le service délivré par Fransat s’inscrit dans le cadre de la loi relative à la liberté de communication de 1986 visant à assurer la couverture de la TNT sur 99 % du territoire de France métropolitaine » a relevé Télé Satellite. L’opérateur indique qu’en « s’équipant d’un décodeur ou module TV Fransat et d’une parabole orientée vers le satellite Eutelsat 5 West B », les Français bénéficient « de manière pérenne de l’accès à toutes les chaines nationales de la TNT don’t celles du groupe TF1 »
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Record pour l’exportation des programmes audiovisuels en 2021
Selon l’étude annuelle du CNC publiée le 5 septembre, l’export des programmes français s’élève à 375,9 millions d’euros en 2021 soit +6 % vs 2020, un record historique. Les préventes à l’étranger bondissent notamment de 30,5 % en 2021 à hauteur de 101,5 millions d’euros. La vente de programme de fiction est en hausse de 21,8 % à 57,3 millions d’euros, mais les programmes d’animation sont en baisse de 18,5 % à hauteur de 60,8 millions d’euros, soit le plus faible montant depuis 2015. Malgré cette baisse, l’animation reste le genre le plus exporté, représentant 32,7 % des exportations, contre 30,8 % pour la fiction. Côté documentaire, le genre enregistre une baisse de 20,1 % de ses ventes en lien avec la crise sanitaire, soit 36,8 M d’euros. Parmi les pays qui ont le plus d’appétence pour les programmes tricolores, l’Allemagne est le principal acheteur, avec 15,9 M d’euros de vente, devant le Royaume-Uni (14,1 M d’euros) et l’Italie (12,1 M d’euros).
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Streaming
Paramount+ s’efface en Scandinavie au profit de SkyShowtime
Bien qu’il n’ait été lancé dans les pays scandinaves qu’à la fin du mois d’avril 2021, Paramount+ va déjà disparaître, remplacé par SkyShowtime dès le 20 septembre prochain. SkyShowtime, annoncé mi-2021 est un service commun des groupes NBCUniversal et Sky appartenant à Comcast, associés à Paramount Global pour l’occasion, afin d’attaquer le marché européen. SkyShowtime regroupe les actifs et les IP de Showtime, Nickelodeon, Paramount Pictures, Paramount+ Originals, Sky Studios, Universal Pictures, ou Peacock. Après le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède le 20 septembre, SkyShowtime sera lancé aux Pays-Bas avant la fin de l’année puis dans une quinzaine de pays d’Europe centrale ainsi qu’en Espagne et au Portugal au début de l’année 2023. Les services Peacock et Paramount+ restent autonomes sur les marchés européens dans lesquels Sky est présent (Allemagne, Autriche, Italie et Royaume-Uni). La France est un cas particulier puisque Paramount+ sera lancé en exclusivité dans les offres Canal+ d’ici la fin de l’année malgré l’absence de Sky et Peacock. En Scandinavie, SkyShowtime sera proposé à un prix équivalent à 7 € et bénéficiera des nombreux accords de distribution noués par Paramount+ avec les opérateurs nordiques.
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Juridique
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Le décret d’application de la loi sur le contrôle parental adopté d’ici quelques semaines ou mois
Des proches du ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, ont indiqué lundi 5 septembre que le décret d’application de la loi sur le contrôle parental devrait intervenir d’ici « quelques semaines ou mois » selon une information de Satellifacts. Ce décret d’application permettra la mise en application de la loi sur le contrôle parental qui imposera aux fabricants de smartphones, de tablettes et d’ordinateurs de préinstaller un dispositif de contrôle parental sur tous leurs nouveaux produits. Une consultation publique a été ouverte le 2 septembre avec des acteurs de l’industrie des télécoms et des associations de protection de l’enfance afin d’élaborer un dispositif de contrôle parental, selon Satellifacts. Selon Jean-Noël Barrot, le système de contrôle parental devrait permettre de limiter « le temps passé devant l’écran » et les contenus accessibles en fonction de l’âge et de la maturité des enfants.
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