Lionsgate choisit l’option d’une fusion SPAC pour se séparer de Starz
Jon Feltheimer, PDG de Lionsgate a détaillé le 4 janvier lors d’un call avec les analystes financiers son plan stratégique annoncé le 22 décembre pour séparer les activités de studio de cinéma de Lionsgate et celles du réseau de télévision Starz. Lionsgate va créer Lionsgate Studios Corporation en fusionnant avec Screaming Eagle Acquisition Corp., une société écran cotée en bourse, dans le cadre d’une société d’acquisition à but spécifique (SPAC). La nouvelle entité comprendra les différentes divisions de production TV et cinéma de Lionsgate ainsi que le catalogue du mini studio évalué à environ 20 000 titres. La transaction confère une valeur d’entreprise de 4,6 milliards de dollars à Lionsgate Studios et Lionsgate débloquera 350 M$ pour le remboursement de sa dette et finaliser d’autres opérations stratégiques à commencer par le rachat d’eOne auprès de Hasbro. La solution du SPAC permettra d’entrer en bourse au printemps pour lever des fonds et réaliser dans les deux prochaines années une fusion avec une véritable entreprise. À la suite de la transaction, 87,3 % du capital de Lionsgate Studios sera détenu par la société mère Lionsgate, tandis que les actionnaires de Screaming Eagle et les nouveaux investisseurs détiendront les 12,7 % restant de la société fusionnée. L’opération ne concerne pas Starz qui continuera d’être entièrement détenue par Lionsgate. Les deux entités fonctionneront de manière indépendante mais Lionsgate Studios Corporation maintiendra une relation commerciale avec Starz, en fournissant du contenu à sa plateforme de streaming.
Contenus et services
Charter a commencé la distribution de Disney+ auprès de ses abonnés TV
Le câbloopérateur américain Charter Communications annonce le 4 janvier le début de la distribution de Disney+ Basic avec publicité (7,99 $/mois) sans frais supplémentaires, pour tous ses abonnés à la TV payante ayant choisi l’un des forfaits Spectrum TV Select. Charter Communications et The Walt Disney Company avaient annoncé le 11 septembre avoir conclu un nouvel accord de distribution après un conflit majeur d’une dizaine de jours privant les abonnés de l’opérateur de l’ensemble des chaînes Disney dont ESPN. En vertu de cet accord, Disney a renoncé à la distribution de 8 chaînes linéaires chez Charter, lequel a obtenu la distribution wholesale des services de streaming Disney+ Basic et ESPN+ auprès d’une large partie de ses 14,49 millions d’abonnés TV. Depuis le 4 janvier, les clients vidéo Charter éligibles peuvent accéder à Disney+ Basic via la Xumo Stream Box proposée aux nouveaux abonnés ou indépendamment de l’opérateur sur l’application D2C de Disney. Sur un nouveau site présentant l’offre, Charter précise que l’abonnement Disney+ via Spectrum TV est un abonnement supplémentaire qui ne remplace pas un autre abonnement Disney+ déjà souscrit en D2C ou via un autre partenaire. « This is an offer for an additional Disney+ subscription (…) Subscriptions must be managed separately. »
Visiter le nouveau site FAQ de Charter
Sky va augmenter de 20% le prix des abonnements au bouquet sportif sur Wow en Allemagne
Sky Deutschland (Comcast) annonce une augmentation significative à partir du 15 février 2024 du prix de l’abonnement à l’offre sportive de son service de streaming D2C Wow. L’offre sans engagement et avec publicité passera de 29,99€/mois aujourd’hui à 35,99€/mois, soit une augmentation de 20%. L’offre Premium sans publicité coûte 5€ de plus par mois. Wow Live-Sport propose en Allemagne la Bundesliga et la Premier League, ainsi que la LNH, l’ATP & WTA Tour, le DP World Tour et le PGA Tour. L’inflation concerne également DAZN en Allemagne qui a récemment annoncé que son offre avec engagement de 12 mois à 29,99 €/mois (contre 44,49 €/mois sans engagement) ne serait plus valable que pour les clients acceptant de payer la totalité du montant en une seule fois au début du terme, soit 359,99 €.
Roku célèbre le 10ème anniversaire de son programme de syndication Roku TV
Roku a publié un billet de blog le 3 janvier pour célébrer le 10ème anniversaire du système d’exploitation Roku TV, première plateforme de streaming en parts de marché aux Etats-Unis grâce notamment à un programme de licence avec des constructeurs tiers lancé en 2014. Roku TV s’est développé de façon exponentielle, incluant désormais des modèles de Smart TV de plus de 25 constructeurs partenaires dans le monde. En 2023, Roku a également lancé sa propre gamme de téléviseurs, Roku Select et Roku Plus. Selon le blog, les clients de Roku ont visionné 100 milliards d’heures de streaming sur les 12 derniers mois et au troisième trimestre 2023, chaque compte actif (75,8 millions) a visionné en moyenne 3,9 heures de streaming par jour.
Cadre juridique
Poursuite du cycle d’auditions aux Etats généraux de l’information
Le comité de pilotage des EGI, composé de Bruno Lasserre, Christophe Deloire, Nathalie Collin, Anne Perrot et Camille François, mènera un cycle d’auditions en janvier et février. Une première séquence d’auditions des autorités administratives indépendantes (AAI) est ainsi prévue les 8 et 9 janvier prochain. Le lundi 8 janvier seront auditionnés, de 15H à 17H, M. Maistre, Président de l’Arcom suivi par Mme De la Raudière, Présidente de l’ARCEP. Le Président de l’ADLC, M. Coeuré et Mme Toledano et M. Cattan, membres du Conseil national du numérique seront respectivement auditionnés mardi 9 janvier à 8h45 et à 14h30. Ces auditions seront publiques et seront consultables sur le site internet des EGI.
Voir le calendrier des travaux pour les EGI en 2024
Le Conseil d’Etat confirme la mise en demeure de l’Arcom à l’encontre de C8 sur le traitement d’une affaire judiciaire en cours
Dans une décision du 21 décembre 2023, le Conseil d’Etat a confirmé la décision de l’Arcom du 16 novembre 2022 par laquelle l’autorité indépendante a mis en demeure C8 de se conformer à l’avenir aux stipulations de l’article 2-3-8 de sa convention ainsi qu’aux dispositions des articles 1er et 3 de la délibération n° 2018-11 du 18 avril 2018 du CSA relative à l’honnêteté et à l’indépendance de l’information et des programmes qui y concourent. A cette occasion, le Conseil d’Etat a rappelé que la délibération du CSA du 18 avril 2018 s’appliquait à l’émission Touche pas à mon poste, qui mêle information et divertissement. Sur l’émission en cause, objet de la mise en demeure de l’Arcom, le Conseil d’Etat a précisé que « l’animateur a pris position de manière particulièrement insistante et tranchée sur les conditions dans lesquelles devait se tenir le procès pénal de la personne mise en cause et la peine devant lui être infligée. En estimant dans ces conditions que l’éditeur de l’émission avait également manqué à son obligation de traiter une procédure judiciaire en cours avec mesure, rigueur et honnêteté, l’Arcom a aussi fait une exacte application de ces dispositions. ».
Le Conseil d’Etat est venu également préciser que cette délibération de l’Arcom impose à l’éditeur d’un service conventionné « y compris dans les programmes qui, sans avoir pour seul objet la présentation de l’information, concourent à son traitement, même sous l’angle de la polémique, de n’aborder les questions prêtant à controverse qu’en veillant à une distinction entre la présentation des faits et leur commentaire et, dans la mesure requise par l’exigence légale d’honnêteté de l’information, à l’expression de points de vue différents. Cette dernière nécessité s’apprécie notamment au regard du sujet traité, de l’auteur et de la teneur des propos exprimés ainsi que de la nature de l’émission et de son public et du contexte de sa diffusion.
Le CSPLA accueille le Président du CNC dans ses membres
Par arrêté du 8 décembre dernier publié au JO du 28 décembre dernier, le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) compte désormais un nouveau membre, le Président du CNC ou son représentant, qui siègera au sein du collège « auteurs » parmi les 40 membres représentant les professionnels. Pour rappel, le CSPLA remplit une fonction d’observatoire de l’exercice et du respect des droits d’auteur et droits voisins et de suivi de l’évolution des pratiques et des marchés. Il peut provoquer le lancement d’études et proposer des mesures à la ministre de la culture concernant la propriété littéraire et artistique française et à l’étranger.