Audiovisuel – Streaming
Canal+ conditionne sa signature à l’avenant de la chronologie des médias à un rappel à l’ordre de Disney Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+ a adressé le 12 décembre une lettre aux signataires de la chronologie des médias, avec en copie l’Arcom et le CNC, relayée par Contexte, dans le cadre des discussions sur l’aménagement de l’accord du 24 janvier 2022 sur la chronologie des médias, proposé le 6 décembre sous l’égide du CNC.
Dans ce courrier, Maxime Saada s’émeut du projet d’avenant relatif à la coexploitation d’œuvres entre les chaînes gratuites et les Smad payants. Lors des nouvelles négociations, les chaînes gratuites ont trouvé un accord de principe sur une coexploitation avec les plateformes dont les fenêtres s’ouvrent désormais à 15 mois pour Netflix et 17 mois pour les autres Smad (contre 36 mois après la sortie en salles selon la chronologie de 2018). Cet accord doit faire l’objet d’un avenant à l’accord de janvier pour une expérimentation de deux ans.
Ce projet entre, selon Maxime Saada, en contradiction avec les pratiques de certains opérateurs, qui sont tenus d’appliquer la chronologie de 2018. Canal+ rappelle que l’article 2 de l’accord sur la chronologie des médias, prévoit que « les contrats conclus antérieurement restent applicables, sauf stipulation expresse ». Or, selon le président du directoire de Canal+, un « output deal », signé en 2019 par Canal+ et [Disney] est « toujours en vigueur à ce jour ». Canal + constate « que cet opérateur applique pour une fenêtre d’exploitation Smad, les principes de la chronologie fixée par l’accord de 2022, pour des films qui, au gré des accords contractuels, doivent être diffusés selon la chronologie des médias de 2018 ». Maxime Saada s’inquiète donc que « la signature de l’avenant n’entérine et ne valide la pratique de cet opérateur » et qu’un même film puisse « se voir appliquer deux chronologies différentes ». Il espère que ce « rappel à l’ordre opéré par le secteur » conduira à l’arrêt de ces pratiques, condition qu’il pose pour que Canal+ signe l’avenant. En réponse à ces inquiétudes, le CNC estime que « les projets d’avenant sont sans aucune incidence sur ce différend qui n’est pas de nature à justifier de retarder sine die la signature. » Consulter la lettre de de Canal + dans Contexte
La vente de Sky Deutschland par Comcast serait imminente
Le journal en ligne allemand spécialisé dans les médias DWDL.de estime que la vente par Comcast de sa filiale Sky Deutschland est dans la dernière ligne droite et pourrait intervenir avant la fin de l’année. L’information circulait depuis le mois d’octobre et un article de Bloomberg aux États-Unis selon lequel Sky Deutschland était valorisé par Comcast à un milliard de dollars. Une somme qui avait alors été jugée beaucoup trop élevée par les analystes, en raison notamment des investissements nécessaires après la reprise par un nouveau propriétaire. Comcast souhaite se séparer de Sky Deutschland qui n’est pas fournisseur d’accès à internet, contrairement à ses cousins au Royaume-Uni et en Italie, ce qui freine son développement et les synergies au sein du groupe. Dépendant des offres de télévision payante, Sky Deutschland subit la concurrence des services de streaming et perd des abonnés depuis plusieurs années. Un temps cité comme possible repreneur, ProSiebenSat.1 Media SE a officiellement démenti. Selon DWDL.de c’est le groupe de Ralph Dommermuth, United Internet qui serait en meilleur position. United Internet est présent en Allemagne sur le marché de l’internet fixe via sa filiale 1&1.
Lire l’article de DWDL.de
Publicité : Des volumes d’impressions insuffisants sur Netflix selon le directeur du département vidéo d’Havas Media Philippe Bigot, directeur du département vidéo (multiscreen) chez Havas Media, a accordé une interview au Journal du Net, publiée le 12 décembre, afin de dresser un premier bilan de l’offre financée par la publicité lancée par Netflix le 3 novembre dernier. Selon lui, « les volume d’impressions qui nous ont été servis sont très insuffisants : ils ont été divisés par deux voire par trois dans certains cas par rapport à ce que nous avions convenus avec eux comme ticket d’entrée pour ces premières campagnes ». Il précise que l’offre se constitue toujours en fonction du nombre d’abonnés et qu’au vu des premières livraisons d’impressions, il est possible de déduire qu’elle ne prend probablement pas assez rapidement auprès des Français. Le groupe médias et les annonceurs disposent uniquement des données de campagne basiques d’un reporting programmatique et n’ont pas plus de précisions sur le nombre d’abonnés et sur d’éventuelles possibilités de ciblage, ce dernier étant prévu pour début 2023. Philippe Bigot ajoute que Netflix impose de nombreuses contraintes budgétaires et techniques : « L’inventaire se vend uniquement à travers le DSP Xandr. Deux formats seulement sont possibles : instream pre-roll et mid-roll de 15 et 30 secondes. Et surtout le modèle de vente est au coût pour mille impressions (CPM) sans qu’aucun segment de ciblage ne soit proposé. C’est vraiment du tout-venant. […] Face à ces contraintes, et surtout à ces tarifs, il est important que la situation évolue rapidement ». Selon lui, la déception sera importante côté annonceurs si les conditions du marché n’évoluent pas rapidement en 2023. Des données d’audience certifiées par un tiers de confiance, en l’occurrence Médiamétrie, sont également attendues. Lire l’article du Journal du Net
Retrouver le dossier Insight NPA : Netflix avec publicité (1) : davantage d’abonnés, mais des recettes d’abonnements à – fort – risque
Netgem se lance dans l’hébergement de chaînes FAST au Royaume-Uni
Le groupe Netgem enrichit sa plateforme de divertissements numériques Netgem TV, proposée au Royaume-Uni en direct et par plusieurs opérateurs de télécommunications dont Talk Talk, avec 15 nouvelles chaînes et services. La nouvelle plateforme de streaming ITVX du groupe ITV est désormais distribuée par Netgem TV ainsi que plusieurs chaînes FAST comme PBS America, Pop (Sony Pictures Entertainment) ou d’autres éditées par Banijay et Narrative Entertainment dont Deal or no Deal USA, Survivor, 5-minute Crafts…
Lire l’annonce sur Rapid TV News
95% des Français écoutent un contenu audio tous les mois
Selon l’étude Global audio 2022 de Médiamétrie, plus de 9 Français sur 10 (95,1%) écoutent un contenu audio (radio direct, radio à la demande, podcasts, livres audio, streaming musical, musique) au moins une fois par mois et 82,3% d’entre eux en écoutent tous les jours. Près de la moitié de la consommation d’audio se fait via Internet (48%). Les podcasts (natifs et replay) sont les contenus digitaux marqués par la plus grande croissance (36,1%) avec un gain de 2,6 millions d’auditeurs par rapport à 2021 (17,6 M d’auditeurs en 2022 contre 15 M en 2021). La radio reste leader des écoutes, représentant 57% de l’écoute audio numérique (53% en direct et 4% en replay), devant le streaming musical audio (audio et vidéo en fond sonore) qui représente 30% des écoutes.
Lire l’étude Global audio Médiamétrie
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Publicité : Omnicom MediaGroup déploie une troisième agence en France
Le groupe médias américain Omnicom, deuxième capitalisation boursière du secteur (15,6 milliards de dollars), ouvre une nouvelle entité pour son réseau Hearts & Science en France. L’agence est construite sur une approche data-driven marketing, et rassemble des experts du media planning et de l’achat d’espaces, de l’innovation et de l’activation de contenu. L’agence, qui sera dirigée par Laetitia Barbolosi, nommée directrice générale et Charles Roussaux, nommé directeur général adjoint, est la troisième du groupe en France, aux côtés de Re-Mind PHD et OMD. Le réseau Hearts & Science, lancé par Omnicom aux États-Unis en 2016, est déjà présent dans une trentaine de marchés à travers le monde précise le Figaro.
Lire l’article du Figaro
Télécom
La FFT demande aux pouvoirs publics de soutenir le rôle contributif des opérateurs à la croissance de l’économie
La Fédération Française des Télécoms (FFT) a rendu publique le 12 décembre l’édition 2022 de l’étude sur l’économie du secteur des télécoms en France commandée au cabinet Arthur D. Little. L’étude s’organise autour de quatre analyses : celle des performances du secteur, un chiffrage de l’impact des opérateurs sur l’emploi, une analyse comparative de la fiscalité spécifique appliquée aux opérateurs dans des marchés télécoms comparables et enfin, celle du partage de la valeur au sein de l’écosystème numérique. Concernant les performances, pour les réseaux fixes, la France est le premier grand pays européen en termes d’éligibilité et de souscriptions à la fibre, avec plus 80 % de foyers éligibles. Dans son ensemble, le secteur des télécoms en France mobilise environ 400 000 emplois, dont 262 000 liés directement à la dépense des opérateurs. Le niveau d’imposition des opérateurs télécoms continue d’augmenter en raison notamment de la fiscalité spécifique qui pèse 3,1 % du CA des opérateurs français. Enfin, le déséquilibre de partage de la valeur entre les opérateurs et les autres acteurs du numérique s’accentue depuis 6 ans selon l’étude. Les opérateurs ne perçoivent que 42 % des revenus totaux de l’écosystème numérique français alors qu’ils assurent 78 % des investissements. En conséquence, la FFT appelle les pouvoirs publics à soutenir « le rôle contributif des télécoms à la croissance de l’économie nationale » en allégeant les contraintes réglementaires et fiscales sur les investissements, et en rétablissant des conditions de concurrence équitable avec les grandes plateformes qui devraient être sollicitées pour le financement des réseaux.
Lire le communiqué de presse