Publicité segmentée : l’activation par M6 du partenariat avec Free porte à 9,5 millions de foyers environ la population adressable
M6 Publicité a « officialisé (le 15 février) le lancement de son partenariat avec Free sur la TV Segmentée », permettant la « diffusion des premières campagnes sur (l’ensemble des) 4 opérateurs » (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR).
Le groupe Jacobs Douwe Egberts, accompagné par son agence média Havas, et M6 ont activé la première campagne sur le parc éligible des 4 opérateurs, pour sa marque L’OR Barista.
A la fin 2023, l’AF2M et le SNPTV Ă©valuaient Ă 7,1 millions la base de foyers activables, soit environ un tiers du total des abonnĂ©s fixe de Bouygues Telecom, Orange et SFR, l’écart s’expliquant par les taux de consentement et le parc de box compatibles au sein des foyers.Â
En appliquant un ratio identique à la base de clients Free, la population éligible à la TVS peut désormais être estimée à 9,5 millions de foyers environ.
NPA Conseil évalue le chiffre d’affaires généré par la publicité segmentée (TVS) à 35 M€ environ en 2023, pour un net éditeurs proche de 25 M€ (+92%).
Business
Espagne : le marché de la publicité TV stable en 2023 à +0,3 %
Infoadex a présenté le 15 février son étude annuelle sur les investissements publicitaires en Espagne. Au global, le marché est en hausse pour la troisième année consécutive avec +3,7 % et 5 901,2 millions d’euros investis dans les « médias contrôlés » (Medios controlados) : Digital (47,6 % du marché), Télévision (29,4 %), Radio (7,8 %), Presse (7,8 %), Affichage (6,9 %) et Cinéma (0,3 %). La croissance est inférieure à celle de l’an dernier (4,3 %). Grâce aux trois exercices positifs consécutifs en 2021, 2022 et 2023, la valeur du marché est quasiment la même qu’en 2019 (5 957 M€), avant la pandémie. En 2023, la croissance est portée par le Digital à +5,2 % avec des investissements de 2 670 M€ dominés par le Display (1 069 M€), le Search (951 M€) et les réseaux sociaux (789 M€). Les investissements publicitaires sont quasiment stables pour la télévision à +0,3 % et 1 735,0 M€ contre 1 730,3 M€ en 2022. L’année a été sauvée par une forte progression de l’univers CTV (Smart TV, TV segmentée, BVoD…) en hausse de +121 % à 82,2 M€, alors que la TV nationale linéaire gratuite recule de -2,6 % (1 480 M€), et que la TV payante a suivi la même dynamique négative (-3,1 % à 76,4 M€). En 2023, Mediaset España et Atresmedia sont au coude à coude représentant respectivement 39,6 % (687,1 M€) et 39,3 % (682,4 M€) des investissements publicitaires en télévision. En comparaison, Nielsen faisait état le 14 février d’un marché publicitaire en hausse de +2,1 % pour la télévision en Italie (3 600 M€).
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Roku dépasse les 80 millions de comptes actifs à fin 2023
Roku a publiĂ© le 15 fĂ©vrier ses rĂ©sultats financiers pour le quatrième trimestre 2023. La sociĂ©tĂ© a dĂ©clarĂ© un chiffre d’affaires de 984,4 millions de dollars, en hausse de 14 % et une perte nette de 78,3 M$ contre une perte nette de 237,1 M$ Ă la mĂŞme pĂ©riode de l’an dernier. Les coĂ»ts d’exploitation ont diminuĂ© de 12 % sur les trois derniers mois (542 M$) en raison du plan social (licenciement de 500 employĂ©s) et d’autres mesures de rĂ©duction des coĂ»ts, notamment dans les contenus. Les revenus sont portĂ©s par l’activitĂ© de plateforme en hausse de +13 % Ă 828,9 M$. En un an Roku a gagnĂ© 10 millions de comptes actifs portant le total Ă plus de 80 millions Ă fin 2023 permettant de battre un nouveau record de 106 milliards d’heures de streaming visionnĂ©es l’annĂ©e dernière (+21 %). Au quatrième trimestre, Roku annonce 4,1 heures de visionnage par jour en moyenne pour chaque compte (contre 3,8 heures l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente). NĂ©anmoins, le revenu moyen par compte est en baisse de -4 % Ă 39,92 $ Ă fin 2023 (sur une base de 12 mois), ce que Roku explique par un nombre croissant de comptes actifs Ă l’international, « oĂą nous nous concentrons actuellement » et oĂą l’engagement est moins important.
Roku n’est guère optimiste pour le dĂ©but 2024 et annonce pour le premier trimestre des perspectives de chiffre d’affaires net de 850 M$ millions de dollars et une perte nette de 90 M$. L’entreprise prĂ©voit d’atteindre la rentabilitĂ© « au fil du temps », mais met en garde contre « des dĂ©fis importants Ă court terme en raison de l’environnement macroĂ©conomique et une reprise inĂ©gale du marchĂ© publicitaire ».
Lire la lettre aux actionnaires
TIM dépasse ses objectifs financiers en 2023 grâce à la croissance de l’activité au Brésil
L’opĂ©rateur tĂ©lĂ©com historique italien Telecom Italia a prĂ©sentĂ© ses rĂ©sultats prĂ©liminaires pour l’annĂ©e 2023 (rĂ©sultats dĂ©finitifs le 6 mars). Le chiffre d’affaires progresse de 3,2 % Ă 16,3 milliards d’euros, portĂ© par l’activitĂ© brĂ©silienne de TIM Brasil en hausse de 11,3 % Ă 4,4 Mds€ après l’acquisition de l’opĂ©rateur mobile Oi en avril 2022. En Italie, les revenus des services sont en lĂ©gère croissance de +0,5% Ă 11,9 Mds€ tandis que l’Ebitda progresse pour le troisième trimestre consĂ©cutif Ă 6,4 Mds€ (+5,7%). Selon l’opĂ©rateur, « Les rĂ©sultats du quatrième trimestre, qui confirment la tendance Ă l’amĂ©lioration de l’activitĂ© en Italie, et la forte croissance de TIM Brasil, nous permettent d’atteindre ou de dĂ©passer les objectifs fixĂ©s pour 2023 ». Mais, la dette nette de Telecom Italia s’Ă©levait Ă fin dĂ©cembre Ă 25,7 Mds€, en hausse de 400 M€ par rapport Ă fin 2022. Pour rĂ©duire son lourd endettement, l’opĂ©rateur italien a approuvĂ© dĂ©but novembre l’offre de rachat pour son rĂ©seau fixe prĂ©sentĂ©e par le fonds d’investissement amĂ©ricain KKR et l’État italien, pour un montant pouvant atteindre 22 Mds€. Le premier actionnaire Vivendi (23,75 % du capital) conteste en justice cette vente qualifiĂ©e « d’illĂ©gale ». Confiant quant Ă la dĂ©cision finale, TIM prĂ©sentera son nouveau plan industriel 2024-2026 Ă l’occasion du Capital Market Day le 7 mars.
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Contenus et services
Allemagne : dissensions entre éditeurs et producteurs au sujet de la future loi sur le financement du cinéma
Alors que la ministre allemande dĂ©lĂ©guĂ©e Ă la Culture, Claudia Roth, a annoncĂ© le 13 fĂ©vrier une rĂ©forme du financement du cinĂ©ma allemand reposant notamment sur de nouvelles obligations d’investissement, les Ă©diteurs et les producteurs rĂ©unis Ă la Berlinale ont rĂ©agi diffĂ©remment. Le reprĂ©sentant du principal groupe d’intĂ©rĂŞt des producteurs en Allemagne, Die Produktionsallianz, a remerciĂ© le gouvernement fĂ©dĂ©ral qui venait d’offrir une rose Ă l’industrie de la production la veille de la Saint-Valentin. InvitĂ©e par Die Produktionsallianz, La Française Alexandra Lebret, directrice gĂ©nĂ©rale du Club des producteurs europĂ©ens (EPC) s’est fĂ©licitĂ©e de voir l’Allemagne suivre le mĂŞme chemin que la France avec des obligations d’investissement pour les plateformes de streaming Ă hauteur de 20 % de leur chiffre d’affaires net rĂ©alisĂ© en Allemagne. A contrario, Bert Habets, PDG de ProSiebenSat.1, estime que l’obligation d’investissement proposĂ©e avec ses sous-quotas constitue un obstacle alors que « Nous continuons Ă dĂ©velopper notre plateforme Joyn sur un marchĂ© dĂ©jĂ Ă©conomiquement difficile ». L’association allemande des mĂ©dias privĂ©s VAUNET dĂ©nonce le projet et a Ă©tĂ© rejointe par le groupe public ARD qui met Ă©galement en garde contre une « ingĂ©rence massive dans la libertĂ© de diffusion et l’autonomie de programmation des radiodiffuseurs ». Enfin, un groupe de dĂ©putĂ©s FDP et CDU de la commission de la culture et des mĂ©dias du Bundestag a clairement rejetĂ© un projet qui « perturbe l’industrie et conduit inĂ©vitablement Ă des mouvements Ă©vasifs de la part des streamers » appelant Ă se concentrer plutĂ´t sur des incitations fiscales pour les investissements, en suivant le modèle autrichien.
Lire les positions des différents acteurs sur DWDL
Une fréquentation cinématographique en hausse de 18,1% au sein des pays du Conseil de l’Europe
Selon les premiers rĂ©sultats collectĂ©s par l’Observatoire europĂ©en de l’audiovisuel, la frĂ©quentation des cinĂ©mas dans l’Europe Ă©largie (aux termes de ce rapport, l’Europe dĂ©signe les 39 États membres du Conseil de l’Europe, Ă l’exception de l’AzerbaĂŻdjan) atteint quelque 859 millions d’entrĂ©es en 2023. Cela reprĂ©sente 131,8 millions d’entrĂ©es de plus qu’en 2022, soit une augmentation de 18,1 % en glissement annuel. Ces chiffres sont rassurants, mais restent nĂ©anmoins en deçà de la moyenne prĂ©-pandĂ©mique de 1,11 milliard d’entrĂ©es annuelles enregistrĂ©e sur la pĂ©riode 2017-2019 (-22,9 %). Au sein de l’UE 27 la progression est plus forte par rapport Ă 2022 (+22,8 %) avec 661 millions d’entrĂ©es en 2023. Comme en 2022, la Turquie et la France enregistrent la part la plus Ă©levĂ©e d’entrĂ©es liĂ©es aux productions nationales avec respectivement 46,3 % et 39,8 %. Elles sont suivies par le Royaume-Uni (37,0 % – Cette part comprenant les productions financĂ©es par des studios US et considĂ©rĂ©es comme britanniques sur la base de critères culturels Ă©tablis.)
Voir le lien sur le site de l’OEA
Clap de fin pour la plateforme Jeunesse Noggin de Paramount
Noggin, la plateforme de streaming de Nickelodeon dédiée au public préscolaire avec ses applications éducatives, va devoir cesser ses activités après 10 années d’existence. Selon le magazine en ligne spécialisé Kidscreen, l’équipe Noggin a été victime de la récente vague de licenciements au sein de Paramount Global qui a annoncé le départ de 800 employés, malgré 2,5 millions d’abonnés Noggin au niveau mondial (2019). Fermée aux nouvelles adhésions, la plateforme prévoit une période de transition pour les abonnés actuels. Cependant les cibles Jeunesse et Famille constituant une part d’audience stratégique pour le streaming chez Paramount, les programmes de la plateforme (Dora l’Exploratrice, Little Bear) seront transférés au sein de Paramount+, diffusés sous la marque Nick Jr.
L’annonce de l’arrêt de Noggin marque aussi, plus généralement, la difficulté des services de niche à trouver leur équilibre économique dans la durée, alors que l’offre des plateformes leaders s’attache à intégrer l’ensemble des genres de programmes.
Lire Kidscreen
Cadre juridique et institutionnel
Maintien du compromis provisoire de 2021 sur la taxation des géants du numérique
Selon Satellifacts, le jeudi 15 février, les Etats-Unis, La France, l’Espagne, l’Autriche, l’Italie et le Royaume-Uni ont prolongé jusqu’au 30 juin 2024, et au vu du retard pris dans la négociation d’un accord plus large au sein de l’OCDE, le compromis politique adopté en 2021 par ces Etats sur la taxation des géants du numérique. L’accord au sein de l’OCDE achoppe toujours sur la meilleure répartition du produit de l’imposition des multinationales là ou elles réalisent leurs activités. Pour rappel, le compromis de 2021 permet aux Etats européens de mettre en place une taxation exceptionnelle sur les géants du numérique, à charge pour eux, de rembourser le trop-plein éventuellement perçu dans le cadre de ces taxes nationales dès lors que l’accord OCDE sera entré en vigueur. Pour rappel, la taxe GAFA devrait rapporter 800 M€ à l’Etat français en 2024.
Selon Satellifacts, le jeudi 15 février, les Etats-Unis, La France, l’Espagne, l’Autriche, l’Italie et le Royaume-Uni ont prolongé jusqu’au 30 juin 2024, et au vu du retard pris dans la négociation d’un accord plus large au sein de l’OCDE, le compromis politique adopté en 2021 par ces Etats sur la taxation des géants du numérique. L’accord au sein de l’OCDE achoppe toujours sur la meilleure répartition du produit de l’imposition des multinationales là ou elles réalisent leurs activités. Pour rappel, le compromis de 2021 permet aux Etats européens de mettre en place une taxation exceptionnelle sur les géants du numérique, à charge pour eux, de rembourser le trop-plein éventuellement perçu dans le cadre de ces taxes nationales dès lors que l’accord OCDE sera entré en vigueur. Pour rappel, la taxe GAFA devrait rapporter 800 M€ à l’Etat français en 2024.