Audiovisuel
PLF 2023 : Delphine Ernotte annonce des économies impactant directement les programmes Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions a été auditionnée le 26 octobre par la Commission des affaires culturelles dans le cadre du bilan du Contrat d’objectifs et de moyens (COM) de France Télévisions, l’occasion de revenir sur le financement de l’audiovisuel public l’an prochain qui selon elle ne couvre pas les effets de l’inflation, obligeant France Télévisions à « trouver 45 millions d’euros » pour boucler son budget 2023. Delphine Ernotte a indiqué que cette somme impactera directement les programmes du groupe car « au bout de dix ans de plans sociaux et cinq ans d’économies drastiques, on n’a plus de marge de manœuvre. » France Télévisions coûte « 560 millions de moins qu’il y a dix ans et se situe plutôt en moyenne basse du tableau des entreprises publiques européennes », rappelle Delphine Ernotte.
La présidente de France Télévisions s’est également positionnée contre une fusion de l’audiovisuel public qui « n’aurait pas de sens » sans être motivée par un projet. Elle a également indiqué qu’une réunion se tiendrait « dans les jours qui viennent », avec Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, et Rodolphe Belmer, dg de TF1, à propos de Salto, leur plateforme commune de SVoD. L’objectif est de « partager […] une vision commune et voir ce qu’on décide, ensemble, si on poursuit l’aventure, à quelles conditions… » (Lire notre article sur M6).
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Cadre juridique
Le Digital Services Act sera applicable dès 2023
Le Digital Services Act, visant à responsabiliser les plateformes numériques et lutter contre la diffusion de contenus illicites définitivement adopté par le Parlement européen le 5 juillet 2022 et formellement adopté par le Conseil de l’Union Européenne le 4 octobre 2022, a été publié le 27 octobre 2022 au Journal officiel de l’Union européenne. Le DSA entrera en vigueur mi-novembre et sera applicable dès 2023 aux très grandes plateformes et aux très grands moteurs de recherche.
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Conflit TF1-Canal+ : la question de légiférer se pose, affirme la ministre de la Culture Dans une interview au quotidien Le Parisien publié le 26 octobre, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est exprimée sur le conflit qui oppose Canal+ et TF1, le premier ayant coupé le signal des chaînes du second. Trouvant « désolant que les téléspectateurs soient pris en otage de ce conflit commercial », elle indique qu’en tant que ministre, elle ne peut pas « s’immiscer dans une négociation commerciale ». Mais « Les négociations sont complexes et les discussions reprennent, j’espère qu’une solution sera rapidement trouvée. ». ajoute-t-elle. A la question « Faudra-t-il en passer par la loi ? », elle répond que « cette question se pose pour éviter que cette situation se renouvelle lors de prochaines négociations. » Lire l’interview dans Le Parisien
La «taxe Gafa» devrait rapporter 670 millions d’euros à l’État en 2023 Le gouvernement français s’attend à percevoir 670 millions d’euros en 2023 au titre de la taxe Gafa mise en place en 2019 et qui cible en priorité les géants du numérique, selon un document budgétaire consulté mercredi 26 octobre par l’AFP. En 2021 la taxe a rapporté 474 M€, indique Le Figaro, et Bercy s’attendait au début de cette année à 518 M€ de recettes. Faute d’accord à l’OCDE pour réformer la fiscalité mondiale des géants du numérique, la France a mis en place cette taxe nationale qui vise à capter une partie de la richesse créée par Google, Apple, Facebook ou Amazon… Cette taxe est appelée à disparaître si une fiscalité mondiale sur les services numériques est adoptée sous l’égide l’OCDE, mais cette réforme tarde à voir le jour. D’autres pays tels que l’Espagne et le Royaume-Uni ont également créé une taxe similaire. Lire le Figaro
Rima Abdul Malak affirme que la dotation attribuée à l’audiovisuel public a été répartie de façon « assez consensuelle » La répartition de la hausse du financement de l’audiovisuel public en 2023 a été construite de façon « assez consensuelle avec chacune des entreprises », a expliqué la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, lors de son audition par la commission de la Culture, de l’Education et de la Communication du Sénat, le 25 octobre. Selon elle, la hausse de 114 millions d’euros supplémentaires à l’audiovisuel public a été répartie « en totale concertation avec les groupes, en partant de leur copie, de leur plan d’affaires ». Rappelons que les présidentes des groupes Radio France et à France Médias Monde, Sibyle Veil et Marie-Christine Saragosse, sont toutes deux candidates à leur propre succession.
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Plateformes
Spotify a recruté 7 millions de nouveaux abonnés payants au troisième trimestre
Spotify a publié le 25 octobre des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes en termes de recrutements. Le service de streaming musical enregistre à fin septembre 456 millions d’utilisateurs actifs mensuels, soit 23 millions de plus (+20 %) par rapport au trimestre précédent. Il s’agit de la plus forte hausse trimestrielle dans l’histoire de la société suédoise. Dans le détail, le nombre d’abonnés payants passe à 195 millions (+7 millions et +13 %) et le nombre d’abonnés gratuits à 273 millions (+17 millions et +24 %). La croissance de la base d’abonnés se traduit par une hausse de 21 % des revenus qui s’établissent à un peu plus de 3 milliards d’euros dont 2,7 milliards proviennent des revenus des abonnements et 385 millions des revenus de la publicité, portés par le développement des podcasts. Mais Spotify a dépensé beaucoup d’argent au troisième trimestre, poursuivant sa politique d’investissement et d’acquisition ce qui a conduit à une augmentation de 65 % de ses dépenses de fonctionnement. Le résultat opérationnel est négatif avec des pertes trimestrielles de 228 millions d’euros. La marge de l’entreprise baisse de deux points de pourcentage à 24,5 %. A l’occasion de la présentation des résultats, le PDG Daniel Ek a laissé entendre que les tarifs pourraient augmenter en 2023. Ek a également de nouveau dénoncé les méthodes anticoncurrentielles d’Apple avec les 30 % de commissions récupérées sur toutes les transactions financières sur l’App Store. La plainte déposée devant la Commission européenne reste toujours sans réponse. « Et pendant que nous attendons, Apple continue de dicter à quoi ressemble l’innovation en ligne, causant de graves dommages à l’économie d’Internet » a regretté Daniel Ek.
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Réseaux Sociaux
Meta reste très pessimiste sur ses perspectives de revenus et de coûts
La maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp a publié le 26 octobre des résultats trimestriels jugés catastrophiques par les analystes. De fait, tous les indicateurs sont dans le rouge au troisième trimestre 2022. Le chiffre d’affaires a de nouveau baissé de 4 % à 27,7 milliards de dollars. Forcément, une telle situation a refroidi les investisseurs. Le profit opérationnel a presque été divisé par deux en un an (-46 %). Il s’établit à 5,7 milliards de dollars, contre 10,4 milliards à la même période l’année dernière. La baisse des revenus s’explique par le ralentissement économique et les changements de politique de confidentialité d’Apple qui affectent les recettes publicitaires. La chute des profits est due au dérapage des coûts qui s’établissent à 22,05 milliards de dollars sur le trimestre (+19 % par rapport à la même période l’année dernière) et aux pertes significatives de Reality Labs, la branche de Meta en charge de construire le métavers (pertes de 3,7 Mds$ sur le trimestre et de 9,5 Mds$ depuis le début de l’année). L’action de Meta a chuté de près de 20 % après la présentation des résultats et, comme le constate Les Echos, un dialogue de sourd est en train de s’installer entre les investisseurs et le patron de Meta Mark Zuckerberg.
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Lire l’article des Echos